Avec ce genre de film, très convenu et d’un classicisme éprouvé, on peut légitimement se poser des questions sur le
choix de s’engager comme agent de la CIA. Car, visiblement dans tous les films du genre, ils sont trahis et assassinés par leurs pairs. Ce clone de Jason bourne et compagnie n’est ni mieux ni plus mauvais qu’un autre. Il ressemble en tous points à tant de ses
frères qu’il n’y a strictement aucune surprise ni sentiment particulier. Je ne me suis pas ennuyé plus que ça, mais tout est tellement attendu, selon un bâti bien sage qu’il n’apporte aucun
intérêt notable. Ainsi, un ex agent de la CIA pour avoir mis le nez où il ne fallait pas, tel Les trois jours du condor… vous avez compris
toute la trame ? Quand à la fin, je ne la spolierai pas, elle est logique dans l’éternelle dualité manichéenne que l’on nous gave en permanence, avec pour le coup aucune originalité. Juste
un truc qui à chaque fois m’épate. Ces êtres bourrus, savent tout faire tels des surhommes allant jusqu’à parler l’anglais, le français, l’arabe, le croate et d’autres idiomes, construire des
bombes avec trois fois rien et j’en passe. C’est vite lassant. Pourtant avec un peu plus de travail et de profondeur dans la personnalité des personnages, quelque chose de plus positif en aurait
été dégagé. D’autant que le casting est de haute volée. Aaron Eckhart (Conversation(s) avec une femme) est parfait même s’il en fait un peu de trop. La belle Olga Kurylenko (La terre
outragée) est impeccable également sachant passer de la froideur à l’émotion. De même pour la petiote Liana Liberato (Effraction) qui décidément s’affirme et
s’assume franchement.