Beaucoup trop long ! Je n’ai pas trouvé cette histoire de secte particulièrement
pertinente. Même si elle démonte tout le mécanisme pour l’abrutissement des gens afin de les soumettre totalement entre les mains de gens peu scrupuleux et dangereux, on n’en sent pas de
dénonciation formelle. On nous parle plus précisément d’un taré d’alcoolique qui rencontre le gourou d’une secte, lui-même contrôlé par sa femme, entouré de sa famille tout autant demeurée. De
plus, une sorte d’attirance amoureuse semble lier les deux hommes, sans que ce soit clairement assumé ou démontré. On pense forcément à Ron
Hubbard et à la secte de la scientologie, sans que jamais rien ne vienne réellement dénoncer ou condamner l’aspect sectaire de ce
groupe. Bien sûr, on nous montre des mécanismes pernicieux de soumission des adeptes. Ainsi, la séance du lavage de cerveau, qui m’a rappelé un reportage, avec des témoignages qui explicitait
beaucoup mieux les méthodes d’annihilation de la réflexion et de la volonté pour soumettre, à force de tests d’épuisement et contraindre à aimer obéir sans plus de résistance. Loin d’en être
forcément un éloge, on reste sur un doute… qu’à donc bien pu vouloir nous dire Paul Thomas Anderson ? Quand au jeu des acteurs, s’ils
sont appliqués, ils ne m’ont pas tous convaincu. Joaquin Phoenix (Gladiator), comme Philip Seymour Hoffman (Rendez-vous l'été prochain) m’ont semblé surjoués et manquer de charisme de force d’en faire ou trop par moment, ou pas assez dans
d’autres. C’est Amy Adams (Donne-moi ta main) qui est la seule qui sort
vraiment son épingle du jeu par son talent et un charisme puissant.