Franchement, je craignais le pire, et c’est à reculons que je me suis finalement décidé,
pour aboutir à une bonne surprise. Pas un chef d’œuvre, pas d’une grande originalité, mais une histoire simple et de belle facture. Dans ce road movie, la qualité première, c’est de rester à
fleur de peau, dans une frontière de pudeur qui nous tienne plus sûrement par le petit bout du cœur. Les ficelles de cette histoire sont grosses, mais parce qu’elle évite l’outrance dans l’air du
temps, alors ça devient un bonheur de petit poème. Bien sûr, c’est surtout la qualité de François Damiens qui en impose par son jeu
brillant. Drôle, sans les excès qui tuent, et émouvant sans pathos. Il est superbement secondé par le petit Cédric Constantin, qui ne sombre
pas dans le genre tête à claque qu’on nous balance régulièrement. Et aussi Audrey Dana, que j’aime beaucoup, tout en nuance et beauté
fragile. Christian Charmetant, est au diapason de ses petits camarades avec talent. Une bonne surprise à découvrir.