Michael Winterbottom est dans de bien meilleures dispositions qu’avec sa merde de The killer inside me ou sa platouille 9
songs sans être transcendant. S’il y a toujours une part de
violence et de sexe, l’histoire est intéressante à suivre. Loin des films de Bollywood aux couleurs chamarrées, danses folklo et happy end, nous sommes entrainés dans une descente aux enfers
quelque peu stupéfiante. Dans divers cadres de l’Inde, campagnes et villes, richesses et pauvretés, tous les contrastes sont en place pour nous plonger dans cette relation peu amoureuse et peu
passionnelle mais terriblement destructrice et dérangeante. Ce rapport dominé dominant, cette violence sous jacente permanente laisse une incompréhension malaisée sur ce qui peut bien retenir la
jolie poupée dans les bras sadiques de son amant. Freida Pinto, merveilleusement révélée dans Slumdog Millionaire, a surtout eu des rôles soit de potiches ou de courtes apparitions. Dans Miral elle faisait montre de performance. Cette fois, elle étale l’étendu de son talent. Etonnamment
Riz Ahmed (Or
noir, We are four lions) ne m’a pas paru génial ni convaincant. Roshan
Seth (Indiana Jones et le temple maudit) a toujours son charisme. Sympathique apparition de la très jolie Kalki Koechlin.