Il y a un petit quelque chose que je n’ai pas aimé, non dans l’histoire, mais dans le regard de la caméra de Michael Winterbottom qui m’a dérangé. La trame, au demeurant n’est pas inintéressante à suivre. Un veuf, décide de partir avec ses deux filles en Italie, histoire de prendre du recul sur le terrible drame qui a vu la perte de sa femme, et de refaire une nouvelle vie loin des souvenirs douloureux. Le sentiment de culpabilité de la petiote, l’éveille à la sexualité de l’adolescente, et la relation du père avec une petite étudiante pratiquement de l’âge de sa fille ainée, sans compter l’amie de toujours qui les a aidé à trouver emploi et logement conne comme pas deux, tout ça donne une impression désagréable. Pour trouver de l’émotion qui devrait être en permanence, il faudra revenir un autre jour. C’est de l’agacement et surtout de la gêne qui prévôt, avec cette manière de filmer caméra à l’épaule limite voyeur dans le mauvais sens du terme. Et de fait, si j’aime bien Colin Firth, il est assez détestable avec conviction, de même que la jolie Willa Holland (Straw dogs) qui tape rapidement sur les nerfs sans rémission tout en jouant excellemment bien. La petite Perla Haney-Jardine (Dark water) est très bien également sans aucun reproche. J’ai toujours du mal avec Catherine Keener qui m’agace très vite avec son sourire pénible. Décidément, je n’aime pas ce réalisateur, quand bien même ses histoires sont louables.