Ce qu’il y a de terrible dans ce film, c’est qu’il avait tout pour faire une bonne
histoire. Mais voilà, une sorte d’humour à deux balles et un rythme inégal, sorte de maladresse dans le découpage et l’écriture vient perturber l’ensemble. Pourtant, à la base, l’idée d’enlever
la star adorée d’une mère à l’aube de sa mort est plutôt sympa. Le film est entièrement axé sur le chanteur Dave, qui n’hésite pas à casser
son image avec d’ailleurs beaucoup de culot et de réussite. Mais ça ne suffit pas, car trop de bouffonnerie et d’humour douteux tue plus sûrement la fumée. En effet, le beau-frère et ses mêmes
pitreries trop longues, casse l’ambiance et l’émotion ou la douce amertume censée planer dans cette histoire. Car de l’émotion, il y en a, sans pour autant sombre dans le pathos ou le mélo que
l’on nous serine trop souvent. Parfois clichés, la plupart des personnages apportent avec leur différent tempérament des approches face à la perte prochaine des réactions qui s’accordent en fin
de compte pour offrir l’ultime cadeau d’adieu.
Patrick Timsit (Stars 80) donc, continu sur sa longue traversée d’imbécillité à n’en plus finir avec un agacement répulsif. Dave, sans être particulièrement transcendant, arrive à dégager de l’émotion, notamment quant il parle de sa mère que l’on sent sincère. Sylvie Testud (Lourdes) est vraiment bien, de même que ses compères. Fabrizio Rongione (Le gamin au vélo) et Sam Louwyck ou Guy Lecluyse (Mais qui a re-tué pamela rose ?) sont à des degrés divers et des styles différents, tantôt émouvant tantôt comique avec justesse. C’est aussi les cas de Michèle Moretti (La conquête) qui arrive à dégager cette impression douce et résignée. La jeune Mathilde Goffart (Survivre avec les loups) est parfaite également.