Tiré de Sévère, roman de Régis
Jauffret, et inspirée de l’histoire vraie du banquier Edouard Stern qui avait défrayée les chroniques. Pour son premier film,
Hélène Fillières (A moi seule) s’en tire plutôt bien. Elle a choisi un parti pris intéressant, même si j’ai trouvé un peu trop de
lenteur et d’obscurité, les teintes grisâtres correspondent bien à l’ambiance et au profil psychologique du personnage. J’ai apprécié la pudeur, là où d’autres auraient été tenté de sombrer dans
un voyeurisme salace, pour montrer des relations beaucoup plus complexes que du sexe. Et des fait, sans comprendre les motivations à ces rapports glauques et malsains entre ces trois
protagonistes, l’archi vieillard Richard Bohringer (Subway) avec la très belle Laetitia Casta
(Do not disturb) et celle qu’elle vit avec Benoît Poelvoorde
(Le grand soir) on est un peu perdu dans le sadomasochisme que j’ai du mal à comprendre. Les retour-arrières m’ont
paru un peu confus, me faisant perde en compréhensiondes autres protagonistes comme le psy Jean-François Stévenin (Jeanne captive), le rôle de Philippe Nahon, et moins encore de
cette apparition évanescente de Vicky Krieps (Hanna). Pour autant, je me suis laissé prendre au piège de cette trame tragique, aux relations violentes et
perverses et désespérément triste. L’interprétation est excellente de toute part.