Si le
thème du surendettement est mieux traité que dans Toutes nos envies, ce n’est pas encore ça. Ce crétin qui croit jouer au plus malin avec
les banques, se met dans la merde, et ses proches avec, plus par prétention que par naïveté. De fait, il n’y a pas de réelle dénonciation du système de crédit à la consommation, ou du
revolving. Je me suis pas mal ennuyé sur trop de longueurs, mais aussi et surtout d’avoir été trimballé dans une histoire sans qu’on sache où tout ça va nous mener. L’incertitude vient d’une
mauvaise maîtrise de l’histoire. Quid des dettes, de l’abandon du gosse, de la galère en bord de mer, ou des marchands de sommeil… Côté interprétation, c’est sans reproche. Guillaume Canet est excellent, antipathique au possible. Leïla Bekhti est extraordinaire, et
confirme tout le bien que je pense d’elle. Ce rôle dramatique, après La source des femmes, fait d’elle une actrice en grand devenir. Le
petit Slimane Khettabi est parfait.