En feuilletant le programme des sorties de la semaine, je suis tombé pile sur la séance de lancement du dvd du dernier film de Makoto Shinkai, que j’adore trop. Il était d’ailleurs présent dans la salle pour sa première venue en France et pour notre plus grand plaisir. J’ai donc embarqué Platinoch dans cette aventure mangaste. Alors que j’ai adoré La voix des étoiles, 5 centimètres par seconde ou La tour au-delà des nuages, dont je parlerai plus longuement à l’occasion, j’ai été assez déçu. En effet, la particularité de Makoto est d’avoir créé une œuvre très personnelle qui se détache des animés habituels, par son magnifique graphisme mais surtout imprégné d’une immense solitude qui vous prend au cœur et aux tripes. Cette fois encore, nous bénéficions de dessins et d’une animation extraordinaire de toute beauté, froide malgré une palette de couleur riche et vive, l’histoire quant à elle se perd vers des influences trop communes. J’ai cru retrouver l’univers de Miyazaki avec les animaux de l’au-delà tirés de contes et légendes d’outre tombe aussi bien asiatique que biblique en passant par les aztèques. C’est très beau, trop long mais surtout avec une petite morale que je ne partage pas. La petite héroïne est attachante ainsi que le petit chat, mais ça s’arrête là. A voir par curiosité et pour toutes les excellentes qualités du réalisateur, mais en sachant à l’avance que ce n’est pas représentatif de son univers.