A sa sortie en salle, j’avais été envouté autant par la danse orientale que par l’histoire, véritable conte de fée. Une jeune danseuse américaine, tente sur
un coup de tête de renouer en vain une amourette avec un bel égyptien peu scrupuleux, et profite de son séjour pour rencontrer une ancienne gloire de la danse. Celle-ci, après d’insistantes
démarches, va consentir à la former. J’ai beaucoup aimé la sensibilité que dégage cette histoire dans la relation entre les deux femmes, les danses magnifiques aux robes colorées sur de
magnifiques musiques. Au-delà, il y aussi le statut de la femme en Egypte d’avant la révolution et l’arrivée au pouvoir des islamistes. Bien que dans la culture arabe, dont ils apprécient la
danse, cet art ancestral était déjà en danger, interdite par les radicaux, considérant les danses du ventre comme obscènes. Le statut de la femme en général n’étant pas reluisant, celui des
danseuses encore moins. La fin laisse planer un espoir… éphémère ? C’est magnifiquement réalisé, et superbement bien interprété. Il y a de l’humour, de l’émotion et de la joie. Musiques,
danses et jolie filles complètent une histoire attachante. Réalisé par Nabil Ayouch (Les chevaux de dieu) qui fait montre de passion pour ses personnages comme pour les thèmes qu’il défend.
Laura Ramsey, est non seulement belle et émouvante, mais fait preuve surtout de talent d’actrice et de danseuse avec conviction. Carmen Lebbos est incroyable d’émotion, de force et de beauté rare et imprègne l’histoire de sa présence. Achmed Akkabi, dégage une énergie positive marquante.