Black rock

Dans la panoplie des thrillers horreurs qui parsèment le paysage cinématographique, il en est comme celui-ci, qui sans être de grande innovation, font quand même mouche. L’histoire est assez classique, trois belles jeunes femmes, amies d’enfance, décident de passer quelques jours sur une ile déserte où elles venaient souvent. Histoire de se retrouver à la suite d’une vieille brouille. Sauf que bien sûr, le lieu déjà bien angoissant au départ, n’est pas aussi désertique que souhaitable. Trois connards de chasseurs, ex GI’s s’y trouvent aussi et les ennuis prévisibles avec. Il faut bien avouer que jamais il ne me serait venu l’envie d’aller dans un cadre aussi peu hospitalier, et la vue des ces mecs aurait fait fuir toute personne censée. La réalisation est pas mal fichue, aux cadrages souvent intrigants, sur une histoire qui mixe entre Délivrance et Les Chiens de paille, qui donne une ambiance sombre et dramatique réussie. C’est plus un thriller psychologique qu’une sanglante course poursuite habituelle, et en ça, la performance narrative est à relever. Chacune devra trouver forces morale et physique en soit pour survivre ou mourir. C’est ce que j’ai aussi aimé dans la relation entre ces filles qui retrouvent abnégation et solidarité, sans sombrer dans le gore et violences outrancières. La subtilité est souvent plus efficace, sans doute du à la vision féminine de la réalisatrice qui apporte une vision plus sombre, triste également, et hante longtemps.

La belle Katie Aselton (Cyrus) donc, devant et derrière la camera pour sa deuxième réalisation, avec réussite et talent. Lake Bell (Sex friends) tout aussi superbe fait montre de charme et de talent. Il ya peu de mot pour exprimer la beauté et le charme de Kate Bosworth (Straw dogs) dont une simple moue fait fondre la moindre brute épaisse. Elle irradie de qualités. Les trois mecs, non seulement n’ont pas des rôles très sympathiques mais le physique non plus. Heureusement, Jay Paulson, Anslem Richardson et Will Bouvier jouent avec crédibilité.