Si, comme beaucoup j’ai vu de très nombreux films de Charlie Chaplin avec Charlot, je ne connaissais que partiellement sa vie. Grace à ce magnifique biopic de Richard Attenborough (Grey Owl) qui retrace sans concession la vie de ce génialissime acteur, et qui su représenter l’immense masse du peuple de base, des plus pauvres sdf, des ouvriers et employés à la classe moyenne, en leur donnant la parole. Ce qui lui a valu des déboires tels que d’être considéré comme un communiste et se voir expulser des Etats-Unis lors du maccarthysme. De même que sa haine du nazisme et de l’antisémitisme, avec son film visionnaire, d’être confondu comme israélite et subir la haine de bons petits fachos de la Wasp. Son attirance sexuelle pour les très jeunes filles, souvent mineures, est une tâche qui si elle n’est pas unique en son genre, surtout dans ce milieu, choque pourtant de par une pédophilie scandaleuse. Sa vie, sa carrière, ses films et ses hésitations pour le cinéma parlant, comme ses défauts et immenses qualités sont relatés avec beaucoup de reculs et de finesse. J’ai beaucoup aimé le style de narration qui nous imprègne bien des évolutions des différentes époques tant politique, vestimentaires que technologiques. Le vieillissement des personnages et saisissant de vérité, de même que les images qui semblent évoluer avec les époques. Et avec à la clé, un casting magnifique et sans reproche.
Ainsi, Robert Downey Jr. (Chaude journée à L.A.) est excellentissime, par son jeu et par la ressemblance frappante entre physique et gestuelle. Que ça a du être émouvant pour Geraldine Chaplin (Parle avec elle) de jouer le rôle de sa propre grand-mère, et qu’elle interprète magnifiquement. Excellent aussi Dan Aykroyd (Moi, député), tout comme Paul Rhys, ou Anthony Hopkins (Red 2) magnifique. Kevin Kline (La maison sur l’océan) et la bien jolie Diane Lane (Man of steel), ou encore James Woods (Straw dogs) comme Milla Jovovich (He got game) sont très convaincants dans les différents protagonistes. Sans oublier les jolies Moira Kelly (The beautiful ordinary), Penelope Ann Miller (The artist) et Marisa Tomei (Danika), et enfin David Duchovny (Nos souvenirs brulés) tout aussi marquants.