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17 septembre 2013 2 17 /09 /septembre /2013 16:14

Après District 9 que j’avais beaucoup aimé, j’étais impatient de découvrir le nouveau film de Neill Blomkamp. Abordant sensiblement le même thème entre riches et pauvres, cette fois-ci sans l’intermédiaire d’aliens, mais toujours dans une société ségrégationniste, à la dualité manichéenne. En effet, l’immense majorité de l’espèce humaine vit désormais entassée sur notre bonne vieille Terre dans la misère crasse, entre pollutions, violences et maladies en tous genres ; et les très riches qui vivent au dessus de notre tête, dans une station spatiale gigantesque. En plus d’être entre riches, dans un cadre luxueux et magnifique, ils possèdent les derniers de la technologie médicale, tel un scanner qui répare et soigne tout ce qui est possible et inimaginable, mais uniquement réservé à leur usage personnel. Les moins bien lotis peuvent crever, et crèvent. Et c’est là qu’entre le désir des uns prêt à tout pour profiter de ce bonheur, et ceux pour les empêcher d’y accéder, que l’action va supplanter la morale. Vaste débat, qui n’est pas aussi fiction que ça, quant on voit la disparité de nos jour à l’accès aux soins les plus élémentaires, sans parler de l’alimentaire, et où chez nous il est même question de réduire ou supprimer les remboursements ne serait-ce que d’aides optiques et auditives, quant certains mieux placés ne manquent de rien. La réalisation est superbement bien menée, avec une multitude d’effets spéciaux sur une trame découpée de telle manière que l’on ne perd pas le rythme effréné d’une course après la montre et la mort qui frappe beaucoup. J’ai été emballé par les actions et profils des personnages, bien que stéréotypés mais passionnants. Pour l’avoir revu deux fois, tant j’ai aimé cette histoire, j’y ai relevé quand même une incohérence, certes minime mais quand même. En effet, il n’y a strictement aucune raison que les sbires embarquent la femme et sa fille sur Elysium, somme toute des pauvres comme tant d’autres qu’ils malmènent ou assassinent sans scrupule, sauf pour nous permettre une fin heureuse... trop heureuse ?

Matt Damon (Promised land) est impeccablement convaincant, face à une excellente Jodie Foster (Le complexe du castor) que j’adore. Sharlto Copley et efficace, de même que la jolie Alice Braga (Sur la route), Diego Luna (Open range) ou encore William Fichtner (Wrong). La petiote Emma Tremblay promet un bel avenir.

3 étoiles

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