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29 juillet 2013 1 29 /07 /juillet /2013 07:26

Noah Baumbach continu son exploration dépressive largement entamée avec les Greenberg, Margot va au mariage ou Les Berkman se séparent. Pourtant, celui-ci est pour moi son meilleur, par plus de légèreté et son humour dramatique. L’amitié amoureuse de deux jeunes femmes, dont on ne sait jamais s’il est lesbien, non assumé ou en voie de révélation, est le moteur de cette histoire allénienne d’une jeune femme qui refuse elle aussi de grandir. Passage difficile à vivre que cette traversée de la vie confortable familiale à celle de la vie d’adulte avec la passion d’un métier qui ne nourri pas, des amants sans attaches, des amis qui s’éloignent et des remises en questions des certitudes. Nous y passons tous un jour, avec plus ou moins de douleurs. Le thème est donc important, la réalisation souvent difficile. Pourtant, la magie opère dans cette histoire, aux dialogues percutants, et les personnages clichés mais attachants. Je me suis laissé emporter par la spirale désespérée de l’héroïne et cette fin en recommencement pour un nouveau départ ? Le cadrage sur le noir et blanc est efficace et rend l’ambiance neutre de parti pris ou jugement quelconque. J’ai apprécié une certaine légèreté, et une modération générale aussi bien dans les réparties qui donnent un ton résolument joyeux sans agacer. La dualité aimantée des deux filles, que tout repoussent tant elles sont le feu et la glace, le sombre et le clair, et qui pourtant s’attirent l’une l’autre comme des papillons vers la flamme pour n’en faire qu’une est assez festif jusque dans leurs appréciations des hommes et du sexe. Quant l’une se marie, c’est un grand vide pour toutes les deux, et pour nous aussi que la fin réconforte.

Greta Gerwig (To Rome with love) joue excellemment bien, avec conviction et émotion, de même que Mickey Sumner, la fille de Sting, qui apporte le côté opposé de sa camarade. Michael Esper (All good things) et Adam Driver (J. Edgar) comme Michael Zegen (The girl next door) ou Grace Gummer (Il n'est jamais trop tard) fille de Meryl Streep, apportent leur personnalité avec intérêt. De même que Juliet Rylance et Patrick Heusinger (Black swan), sans oublier la famille Gerwing au grand complet…

3 étoiles

 

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commentaires

P
Je ne comprends pas ce qu'on peut trouver à ce film aussi faux que ridicule. Cette cinéphilie branchouille, et ces petits bourgeois qui n'ont rien à dire, quelle barbe... Quant à la relation débilitante qui lie les deux filles (elles ont 27 ans, on leur en donnerait 12 !), elle n'en rajoute que dans la consternation. Ce film est une imposture.
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