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1 juin 2013 6 01 /06 /juin /2013 10:52

Et la pédophilie dans tout ça ? Parce que c’est bien gentil de nous raconter une histoire en partie autobiographique de la réalisatrice Sally Potter, aussi bien interprétée que superbement réalisée, il reste que le fond de cette histoire, est quand bien même un père de famille qui se tape et met enceinte la meilleure amie de sa fille de quatorze ans… non ? En terme juridique, c’est donc relations sexuelles sur mineure de moins de quinze ans. Pas besoin de viol, un peu de bon sens et de moralité est de mise dans certaines situations. Et pourtant, personne ne semble s’en offusquer. Ni la réalisatrice, qui ne voit ni de bons ni de méchants, -sauf la gamine quand même qui se fait gifler et traiter par tous pratiquement de salope- ni les parents et amis, que cela ne semblent pas déranger. Est-ce à dire que la moralité dans les milieux pacifistes ne serait pas la même pour tous ? Qu’importe que cela se passe en un temps où la peur de la guerre nucléaire nous emporterait tous, reste cette sordide histoire d’une petite pourriture de sous merde, qui au nom de principes de rien foutre, qui ne s’occupe pas de sa famille, refusant que sa gamine l’appelle papa parce que trop rétrograde bourgeois. Il se tape ses étudiantes puis encore beaucoup plus jeunes sans aucun scrupule, puisque ce n’est pas lui qui a tort mais la Terre entière, étant donné qu’aucune loi de la société ne lui convient. Tous les malades de cet acabit disent la même chose. Sauf que là, on ne le blâme pas, ni ne lui reproche rien. C’est normal, c’est la gamine la salope. Pour le reste, au final, ça passe en décor de fond. L’amitié très proche lesbienne entre les deux minettes, les premières cigarettes, la première cuite, les révoltes d’ado, la crise de Cuba de 1962, la menace de guerre mondiale nucléaire et de fin du monde, le passage à la vie adulte… Bof ! Dommage, parce qu’une c’est une très belle réalisation, un peu trop théâtrale dans le style Sofia Coppola, et très bien joué.

En effet, Elle Fanning (Twixt), est excellente et adorable, parvient à nous toucher avec beaucoup d’émotion, de justesse et de sensibilité. Dans un style différent, il en va de même d’Alice Englert (Sublimes créatures) qui transmet sa passion juvénile avec beaucoup de ferveur. La très belle Christina Hendricks (Detachment) est excellente, tout comme Alessandro Nivola (The girl in the park), que ce rôle risque de marquer tant il est convaincant. Timothy Spall (Fleur du désert) et Oliver Platt (Love, et autres drogues) sont parfait, comme Jodhi May et Annette Bening (Tout va bien, the kids are all right), excellentes.

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