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1 septembre 2013 7 01 /09 /septembre /2013 10:35

Il n’a pas fallu plus de vingt secondes avant de voir la jeune actrice se dénuder. Ce qui donne d’entrée le ton de la trame. Si en l’occurrence les scènes de nue et d’érotisme qui ponctuent tout le long du film ne sont jamais vraiment choquantes ni glauques, elles peuvent être dérangeantes par rapport à l’histoire, et du fait que l'on parle d'une ado. En effet, si le passage de l’enfance à la vie adulte peut prendre toutes les formes possibles et inimaginables, celles-ci se révèle pour le moins exceptionnelle, bizarre et peu crédible. Mais pourquoi pas ? Pourtant, si j’ai aimé une partie du film, très bien réalisé, super bien interprété dans une mise en scène maîtrisée, je reste sceptique quant à l’intérêt et la compréhension du message de François Ozon. Celui-ci ne veut pas traiter de la prostitution, bien que se soit le cœur même de son histoire. Une ado de dix sept ans, en désir de sexualité, en recherche d’elle-même, entre cette gamine qu’elle est encore et la femme en devenir, se lance à corps perdu dans la prostitution sans que jamais on n’en comprenne le sens. Volonté d’emmerder sa mère moraliste et qui pourtant trompe son mec avec celui de sa meilleure amie ? Envie de tester toutes les facettes du sexe, quant elle peut le faire sans monnayer, et s’inscrit des relations avec les clients, souvent dangereux, et un vieil homme pathétique. C’est assez long et répétitif même si j’ai beaucoup aimé la scène finale que je trouve émouvante, comme la scène d’amour avec son amant qu’elle relance avec talent, qui m’a beaucoup amusé. Sans quoi, il n’y a pas grand-chose à retenir, sauf une très grande solitude, beaucoup de tristesse, peu de joie et moins encore de plaisir.

La jeune et très belle Marine Vacth (Ce que le jour doit à la nuit) est excellente et terriblement marquante, bourrée de talent et de conviction. Géraldine Pailhas (Les yeux de sa mère) est parfaite une fois de plus, tout comme Frédéric Pierrot (Cette femme-là). Johan Leysen (Requiem pour une tueuse) est parfait également, bien glauque à souhait. Charlotte Rampling (Never let me go) est très émouvante, de même que le jeune Fantin Ravat est très à l’aise. Je n’ai pas aimé Nathalie Richard (Les fraises des bois) avec ses sempiternels regards de chien battu, est là quasi inexpressive. Laurent Delbecque (Simon Werner a disparu) est très bien, tout comme la jolie Jeanne Ruff est convaincante.

2 étoiles

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