Encore une comédie bien déjanté qui m’a fait passer un bon moment, avec sa folle légèreté, son humour débridé et ses profils divers et variés, drôles et attendrissants. Une bande de copains trentenaires font face à divers problèmes de vie de couples, de travail, d’existentialité et l’un d’eux, tout juste sorti de prison pour des broutilles, décide de les prendre en main tel un psychologue de comptoir pour leur venir en aide. Il décide alors de les refaire jouer au foot comme dans leur enfance, pour une compétition locale. Bien plus empâtés, sans souffle ni talent, les séances d’entrainements et les matches virent à la catastrophes, mais sont l’occasion pour se retrouver, s’exprimer et pour nous, des moments de franches rigolades. Je me suis donc beaucoup amusé avec cette galerie de portraits d’hommes et de femmes, entre les désirs d’avancer dans la vie, de grandir, d’amour et d’enfants, de mariages et de changement de vie. C’est vif, drôle, alerte, ne sombrant jamais dans l’excès ou le ridicule, ni dans le pathos ou la vulgarité. C’est bon enfant et plus intelligent qu’il n’y parait. Il y a un peu de l’ambiance d’un Encore un baiser dans cette folie douce. J’ai beaucoup cette atmosphère qui aborde des sujets sensibles, sans longueurs ou lourdeur en nous amusant car l’on se retrouve forcément quelque part dans l’un d’entre eux.
Avec ça, un impressionnant casting par sa variété et l’excellence des ses interprètes. Ainsi, Alberto San Juan (Malveillance) est phénoménal, face à toute une équipe de bras cassés, que l’on retrouve souvent dans le film Un lit pour quatre, tels qu’Ernesto Alterio, Secun de la Rosa, Nathalie Poza ou la belle Maria Esteve. La très belle Natalia Verbeke (Attraction fatale) est drôle et émouvante, de même que les Pere Ponce (Blancanieves), Fernando Tejero (Un jour de chance), Lola Dueñas (Angèle et Tony), ou encore Pilar Castro,(Volver), Pepo Oliva, Diego Martin et la jolie Eva Santolaria, qui apportent chacun une part de nous même.