Sympathique petit conte de science-fiction pour jeunes et autres. Cette histoire, adaptée du roman The city of Ember de Jeanne DuPrau, probablement un plagiat du roman de Suzanne Martel, Quatre Montréalais en l'an 3000, (The city under ground) avait créé polémique. La trame illustre une période espérons disparue, celle de la guerre froide. A la suite de l’arrivée imminente de la fin du monde, sans qu’il soit précisé sous quelle forme, des habitants sont réfugiés dans une ville souterraine, dont les créateurs laissent une boite ne pouvant s’ouvrir que deux siècles plus tard, contenant les indications pour sortir de la cité vers l’air libre et la liberté. Précieuse boite perdue, mais retrouvée par des ados en mal être dans une cité tellement dégradée qu’elle est proche la fin. La cité d’Ember en effet, est usée, rafistolée, rouillée et prend l’allure d’une nouvelle fin d’un monde souterrain. Un univers clos, où la corruption et détournement de réserve alimentaire côtoie la misère de plus en plus criante, tant en nourriture qu’en alimentation électrique. Commence alors une course contre la montre pour Lina et Doon, dans leur quête afin de trouver l’issue de sortie vers un monde meilleur, celui de la nature sauvage. Ça nous rappelle THX 1138 4EB ou L'âge de cristal version junior. J’ai bien aimé le caractère faussement naïf de la narration, pour nous entrainer dans des réflexions plus pointues. En ne prenant la situation de vie sous terre comme un simple conte, ça passe sans problème, avec beaucoup d’humour et d’aventure loufoque. Si l'on commence à voir avec un peu plus de lucidité, je me demande en réalité combiens de temps pourraient vivre des humains, privés de la lumière du soleil, d’oxygène pur et de nourriture fraiche. En tout cas, deux siècles me paraissent logiquement impossibles pour ces nombreuses raisons évidentes. Mais en laissant de côté ces remarques, je me suis laissé entrainer dans le jeu de piste des mômes avec amusement version Les Goonies. La réalisation de Gil Kenan (Monster house) est fluide et sans temps mort, avec de beaux effets spéciaux dans un décor superbe.
Il faut dire que la toute jeunette Saoirse Ronan (Au-delà de l’illusion) est très drôle et convaincante, face à Harry Treadaway (Lone Ranger) tout aussi amusant. Bill Murray (Dans la tête de Charles Swan III) est encore excentrique à souhait, de même que Toby Jones (Blanche neige et le chasseur) quant Tim Robbins est plus émouvant. J’adore Martin Landau (Ed Wood) qui est excellent dans un rôle de composition. Marianne Jean-Baptiste (360), comme Mary Kay Place (La tentation d’Aaron) font preuve d’humour et d’émotion, alors que Lucinda Dryzek (Pirates des Caraïbes, la malédiction du Black Pearl) est pleine d’espiègleries. La petite, interprétée par les jumelles Amy et Catherine Quinn est très amusante.