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5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 10:05

Je l’avais vu il a longtemps, me souvenant vaguement d’une belle histoire ennuyeuse. En le revoyant, je constate que je n’avais rien oublié, même l’ennuie. Si la réalisation est très belle, Jane Campion (Bright Star) qui avait eut la palme d’or à Cannes, prouvait la parfaite maitrise de son art, l’histoire et ses personnages ne m’ont guère convaincu, à tout le moins passionné. Le film nous conte l’histoire d’une jeune femme, mère d’une gamine issue d’un amant ne l’ayant pas épousé, qui se marie selon les usages fréquents au 19ème siècle, avec un inconnu mais riche. D’entrée de jeu elle va le mépriser, sans jamais lui céder, mais va se prostituer avec le voisin, pour le coup bien plus méprisable que le mari, mais qui possède son piano qui lui rappelle son connard d’amant d’antan. Hautaine, elle n’évoque aucune compassion tant elle est imbue d’elle-même, calfeutrant sa fierté mal placée et ses déceptions derrière un frigide comportement déplaisant. Pas plus de sentiment à l’égard de sa fille, qui pourtant lui est une aide précieuse. Les profils des personnages sont assez clichés ou grossièrement taillés, mais s’harmonisent assez bien dans l’environnement sauvage et le comportement quasi bestial de chacun. La tendresse dans tout ça est un vain mot. Le parti pris de la réalisatrice est un se laisse suivre sans déplaisir. L’ensemble est superbe, dans un décor de cauchemars pour qui comme moi n’aime pas la nature. Les couleurs donnent un rendu magique à l’ambiance, et l’interprétation est excellente.

Holly Hunter (Les ex de mon mec) semble totalement habitée par son personnage avec beaucoup de conviction, quant Harvey Keitel (Le congrès) excellent, et Sam Neill (Je te promets) extraordinaire, donnent de leur personnalité magistrale. Anna Paquin (Presque célèbre) toute gamine, révélait déjà beaucoup de talent et d’émotion.

2 étoiles

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