
Avec son second film, Jafar Panahi (Hors jeu, Le cercle) réalisait une belle histoire, d’après un scénario d’Abbas Kiarostami. A quelques heures du réveillon de fin d’année, une petite fille de sept ans tente de s’offrir un joli petit poisson rouge. Ayant cédée, sa mère lui donne un billet de 500, que la petite, au fil de ses pérégrinations dans les rues de Téhéran, fini par perdre. D’inquiétude en recherches, de demandes d’aide en retrouvaille, jamais la petiote ne perd de vue son idée fixe d’acheter son petit poisson.

Nous assistons alors avec angoisse et amusement à cette oppressante quête entrecoupée de scénettes évocatrices d’une ambiance et d’un monde différent. Ainsi ces charmeurs de serpents, ce tailleur, ce soldat ou ce jeune marchand de ballons, nous font découvrir la diversité de métiers, de vies dans l’attente de fête. Je me suis amusé, inquiété et énervé, mais j’ai beaucoup aimé la trame qui tient intégralement sur les épaules de la petiote qui est sublime d’émotion. Butée, elle arrive en toutes circonstances a obtenir gain de cause, faisant fis des dangers et des mépris, réussissant au final par son charme à intrigué et convaincre ses interlocuteurs à l’aider jusqu’à son grand frère. Je regrette quelques longueurs et un manque, sinon de rebondissements, d’intérêt supplémentaire pour animer l’histoire, qui au final est assez mince.
Ainsi, la petiote Aida Mohammadkhani (Le miroir) est bourrée de talent extraordinaire, de même que le jeune Mohsen Kafili est impressionnant. Fereshteh Sadr Orfani (Le cercle) est également excellente, de même les Anna Bourkowska, Mohammed Bakhtiar et Aliasghar Smadi.