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10 septembre 2013 2 10 /09 /septembre /2013 14:38

L’été n’est pas terminée pour l’édition opération « un dvd pour une critique » par Cinetrafic, avec Les âmes vagabondes d’Andrew Niccol.

Comme je l’indiquais dans mon article Les âmes vagabondes, après l’avoir vu en salle, j’avais adoré le livre de Stephenie Meyer pour l’avoir relu plusieurs fois, et mon désir de le voir avait été exacerbé par l’attente de sa réalisation, surtout pour un tel blockbuster. L’occasion de le revoir en dvd m’a permis de me replonger dans l’univers. Loin d’être déçu, il était évident à l’avance qu’il ne pourrait pas être possible de retranscrire les 600 pages d’un tel monument en deux heures de film, sauf d’en faire une trilogie, qui aurait sans aucun doute été plus judicieux. Du coup, l’adaptation comporte de nombreuses différences, plus dans les détails qui ont leur importance et sur les protagonistes, que dans l’histoire elle-même, mais aussi dans la perception des sentiments et événements. Ainsi, la structure est bien respectée, de même que le déroulement des actions, et les personnages principaux sont bien à leur place. C’est surtout la subtilité et la sensibilité des émotions et des passions terriblement marquants qui sont trop atténués. L’ambiance est du coup plus froide, aseptisée et trop lisse. Il n’en reste pas moins vrai que le film est vraiment sympa, et dans lequel j’ai eu grand plaisir à retrouver les protagonistes, dans une belle histoire angoissante d’invasion de la Terre par des extraterrestres qui prennent possession de nos corps et nous emprisonnent dans notre corps. Quelle terrible sensation que d’être interné en nous même, et de ne plus pouvoir s’exprimer et agir par notre propre volonté. Andrew Niccol restitue donc bien cette sensation angoissante et étouffante, mais il donne trop de force de résistance à Mélanie, qui en réalité n’a que très peu d’emprise et de moyen d’intervenir sur Gaby, sauf par le truchement des sentiments amoureux et de toute l’humanité qui envahit à son tour l’âme de l’extraterrestre. La mise en scène, les paysages et les couleurs vives sur une musique intrigante donnent un sentiment de plénitude, qui angoisse d’autant plus que l’humanité est en voie d’extinction sans la moindre violence, ni fracas ni fureur. J’ai beaucoup aimé la métallisation à l’extrême aux couleurs brillantes des parasites, tels les voitures, motos, hélicos, et les reflets des pupilles qui sont effrayants. Quant à tous ceux qui n’ont ni lu le livre, vierges de toutes attentes et ressentis, l’histoire sous forme de thriller ne peut que leur plaire, tant l’histoire est passionnante. Notamment cette romance croisée dans un même corps, entre l’humaine et son amoureux, et l’hôte et un autre humain. Complexe mais astucieux et amusant. Enfin, le monde aussi étrangement calme et apaisé ressemble plus à une mort lente psychiatrique qui plairait à nombre de dictateurs

De fait, le film repose entièrement sur les belles épaules de Saoirse Ronan (Les Chemins de la liberté), dont il faut avouer qu’elle est encore excellente, combinant sensibilité et conviction, charme et talent. La trop belle Diane Kruger (Les adieux à la Reine) est puissante de beauté et d’envoûtement, réussissant à passer de la glaciale traqueuse à la vive et généreuse jeune femme. Il est vrai qu’e toutes les deux occultent pas mal leurs comparses, qui arrivent tout de même à tirer leur épingle du jeu grâce à leurs qualités. C’est le cas de Jake Abel (Numéro quatre) et Max Irons (Le chaperon rouge), ou Boyd Holbrook (Harvey Milk) et Scott Lawrence (The social network) qui sont très bien, mais de fait, en retrait. Quant William Hurt (J’enrage de son absence) est parfait, de même que le gamin Chandler Canterbury (After.life). J’aime beaucoup Emily Browning (Les intrus) qui reste marquante même avec un trop court rôle, ou comme Frances Fisher (Any day now).

Le film d’Andrew Niccol, distribué par la Metropolitan Filmexport, est disponible depuis le 17 août 2013 en DVD. Il est proposé en version originale anglaise, et version française, avec des sous titres français et pour sourds et malentendants. Il est également proposé des bonus avec un making of plutôt sympa, composé d’entretiens avec les interprètes qui nous font part d’anecdotes sur la réalisation et leurs ressentis. Des scènes coupées et des commentaires audio sont un plus. Enfin, un entretien avec Stephenie Meyer, apporte son point de vue entre son livre et la réalisation avec sa passion communicative.

Un très grand merci à Cinetrafic et ses partenaires pour me faire partager leurs passions et découvertes.

2 étoiles

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