Il y a comme ça des bandes annonces qui vous flingue un film. C’est le cas ici, ou je suis allé finalement un peu contraint par la curiosité, et qui m’a agréablement surpris. Thème récurent ces temps-ci, et avec raison sur l’histoire d’amour avec l’écart d’âge en faveur de la femme. Nous avions eu 20 ans d'écart avec réussite, et ça l’est ici encore. Sauf que cette fois, c’est avec une personne un peu plus âgée, entre un homme de moins de quarante ans et une femme de soixante. Il faut dire, même si ce n’est pas l’aspect principal mais ça compte quand même, qu’elle est très belle et très classe. Donc, une femme tout juste en retraite, déprimée, mariée à un homme très occupé par son boulot et ses déplacements professionnels, tente de s’occuper dans un centre d’activité culturel. C’est là qu’un animateur charmant s’éprend d’elle et devient rapidement son amant. L’histoire est intelligemment racontée, sans racolage ni morale, juste une belle romance avec toutes les contradictions, les questionnements et raisonnements qui explosent pour vivre le temps présent dans la folie. Le jeu de caméra reste neutre jusqu’au bout, se contentant de nous faire suivre les protagonistes avec beaucoup de circonspection, de naturel et de tendresse. Une très belle histoire qui m’a beaucoup touché par son intelligence de traitement. Le fait que se soit très bien joué rajoute à la solidité général.
De fait Fanny Ardant (Nathalie…) est brillante et superbe, face à un Laurent Lafitte (Mais qui a re-tué Pamela Rose ?) magnifique de maîtrise et d’émotion, quant Patrick Chesnais (Neige) est juste parfait. Suivent ensuite Jean-François Stévenin (Jeanne captive) convaincant et Fanny Cottençon excellente, puis Catherine Lachens, Marie Rivière, Féodor Atkine (Populaire), Olivia Cote, ou encore Emilie Caen et Hortense Gelinet, qui assurent pour chaque la cohésion d’ensemble avec réussite.