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2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 07:36

Les Petits princes : Photo Paul Bartel (II)Je ne suis pas bien sûr d’avoir compris le sens de cette histoire. De niveau téléfilm du samedi soir, cette réalisation bien faiblarde est limite soporifique. Sur la prévention médicale, si c’est bien de cela dont on parle, le sujet aurait du être plus percutant. Pourtant, le réalisateur Vianney Lebasque s’est inspiré de son propre vécu pour élaborer son premier film. Mais il s’est noyé dans des considérations de melting pot de banlieues, où les « mon frère » ou « cousin » avec l’accent beur gavent très vite au point d’occulté l’intérêt qu’aurait du susciter cette histoire. Je passe sur les conversations de « mecs » sur le comment niquer le max de filles, ces fromages blanc ou blanches neiges sur le ton de « toutes des salopes » qui rend très pénibles le rendu, sans oublier les petites vannes à deux balles des islamistes. Par contre, j’ai beaucoup aimé les œuvres de street art par l’artiste Fred Le Chevallier. Alors concrètement, de quoi s’agit-il ? Un ados, talentueux joueur espoir de football reçoit son bilan médical cassant ses rêves de formations de haut niveau suite à sa malformation cardiaque. Après avoir falsifié son dossier, le jeune homme se présente au centre de formation, et est facilement accepté dans le programme sport études. Passons donc les difficultés d’intégration au groupe et les rivalités, pour nous concentrer sur sa maladie. Est mis en exemple le sort dramatique vrai arrivé à un joueur mort en direct sur les écrans lors d’un match international, des suites d’une même maladie que le gamin. La liste est d’ailleurs très longue, pas plus tard encore il y a quinze jours, Alen Pamic est mort sur le terrain âgé de 23 ans. Petit à petit, un camarade, puis sa petite amie, et enfin son entraineur sont au courant des risques encourus à continuer entrainements et matchs de sélections, sans que personne ne tire de signal d’alarme pour empêcher un drame d’arriver. Non assistance à personne en danger, et pire, mise en valeur du « courage » suicidaire dans la persévérance sportive imbécile, qui ne me semble pas être le message le plus approprié à donner aux spectateurs. C’est du moins tel que j’ai perçu ce drame, et du coup, je ne comprends pas bien le sens de la scène finale, entre rêve inassouvi ou objectif réalisé.

Les interprètes sont dans l’ensemble d’un bon niveau, selon la teneur de leurs rôles. Ainsi Paul Bartel ne m’a pas paru transcendant. Samy Seghir (Beur sur la ville) est très bien, quant Ralph Amoussou (De bon matin) est parfait. La jolie Margot Bancilhon s’en sort avec talent et conviction. J’aime beaucoup Reda Kateb (Zero dark thirty) est excellent, de même qu’Eddy Mitchell (L'oncle Charles) assure sa partie. Olivier Rabourdin (Crime d'amour) est aussi bon que d’habitude.

2 étoilesLes Petits princes : Photo Margot Bancilhon, Paul Bartel (II)

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