Je m’attendais à un hyper méga navet de grosse publicité à la gloire du plus gros moteur de recherche d'Internet. Si de fait, on ne voit que la marque, en long, en large et en travers la gueule jusqu’à saturation à gerber, je n’ai pas trouvé que ce soit en faveur d’une bonne image pour elle. Pas seulement par le fait qu’on voit le logo à chaque image, ou cracher à chaque phrase que s’en devient inaudible, mais surtout par l’histoire, qui tentait sans doute de nous en boucher un coin sur le mode de vie d’entreprise, avec sa culture d’entreprise, avec ses relations d’entreprise ne vivant que et pour exclusivement l’entreprise comme une secte. Et pourtant, si c’est extrêmement long à se mettre en route, avec un niveau d’humour proche de zéro, je n’ai pas trouvé quelque part que c’était aussi mauvais que ça, sans doute par opposition à l’objectif initial, qui je pense voulait nous vendre une image positive à l’américaine. En effet, ça se veut être à la gloire de cette entreprise, du système et du rêve américain, mais en définitive, si ce n’est la bouffe gratuite, les installations de relaxation, de jeux et détente dans l’entreprise, on y découvre des geeks profondément seuls, tristes et renfermés dans leur monde. Donc, deux bons vendeurs se retrouvant sans emploi, nous font part de la crise économique dans un pays où assurances chômage ou autres aides n’existent quasiment pas, trouvent un stage non payé qui pourrait éventuellement déboucher sur un possible emploi. Esprit d’exploitation à outrance, esprit de compétition darwinienne, ou les plus forts écrasent la gueule des plus faibles, même s’ils sont des génies de l’informatique, qu’affectionnent les américains y voyant là les chances de réussite. Voilà nos deux débrouillards ignares en langage informatique qui vont en quelques jours devenir des cadors et surpasser tous les autres. On y retrouve ce que je déteste dans les jeux de motivation d’équipe si cher au cœur des patrons archaïques. L’intérêt du film prend son envole avec les personnalités dévoilées des uns et des autres, tous triste et affligeant, mais aussi enfin plus humains et attachants. J’ai trouvé donc là plus matière à une vision d’une Amérique aux abois, plus qu’une gloire et moins encore d’humour tant tout est assez pathétique.
On retrouve dans ce casting tous les fidèles de la troupe habituelle, plus des jeunes, assez stéréotypés mais qui renouvellent le paysage. Ainsi, Vince Vaughn (Voisins du troisième type) nous refait tristement le même personnage à répétition, en duo dans les mêmes gags avec son compère Owen Wilson (Comment savoir) décidément en perte de vitesse. Ma toujours très belle Rose Byrne (Rose & Cassandra) qui me fait toujours autant délirer avec un personnage plus subtile qu’il n’y paraissait de prime abord. Pour le reste, de bonnes surprises avec Max Minghella (The darkest hour) et Josh Brener excellents, avec la très jolie Tiya Sircar (Sexe entre amis), sympathiques, avec encore Dylan O'Brien et Tobit Raphael, et la canon et drôle Jessica Szohr (Le casse de Central Park) quand Aasif Mandvi (Elle s'appelle Ruby) n’apporte guère de changement.