Ça partait bien, avec le triple meurtre et l’enlèvement des petiotes. J’ai crains le pire au moment de l’assassinat de la gamine… et puis lentement mais sûrement, l’angoisse et la surprise comme l’intensité et l’intérêt ont disparus. Le film est retombé classiquement dans le genre, avec un fantôme, une quête, une enquête, des explications logiques et un dénouement, qui rebondi de façon moins attendu et inexplicable et d’une grande force. Ce n’est pas un film mauvais en soit, il est juste décevant de si peu d’originalité. Côté réalisation, j’ai trouvé que ça tient la route. Quant au script il n’a pas de grandes failles mais tellement ennuyeux, quand la mise en scène est maitrisée et pour le coup les interprétations sont excellentes. Toute la logique est sans faille, sobre et sans surprise. Je n’ai pas spécialement eu d’angoisse, sauf pour la fillette avec son taré de père. Tout à fait dispensable, et vous n’aurez pas perdu grande chose le ratant.
La belle rousse s’est transformée en redoutable brune punk Jessica Chastain (Zero dark thirty) tente de casser son image, mais il y a de la marge, tant elle joue bien évidemment mais sur un personnage si peu crédible. Nikolaj Coster-Waldau (Oblivion) par contre, même s'il joue peu du fond de son coma, ne m'a pas particulièrement convaincu. Les chipounettes Megan Charpentier (Le chaperon rouge) et Isabelle Nelisse sont extraordinaires de talent et d'émotion, avec un tel naturel que s'en est flippant. Sans oublier Javier Botet, le fantôme, et fidèle monstre des [REC] que sa maladie, le syndrome de Marfan ; dont il est atteint d'hyperlaxité de certains tissus, ce qui lui confère la particularité d’avoir des doigts extrêmement longs et fins, et une taille de près de deux mètres.