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26 juin 2013 3 26 /06 /juin /2013 10:47

Lorsque j’avais vu Chloe, d’après Atom Egoyan, je ne savais pas alors que c’était un remake du film d’Anne Fontaine (Perfect mothers, Mon pire cauchemar). Alors forcément, j’ai été tenté de faire des comparaisons entre les deux. Et si j’avais beaucoup aimé la version américaine, je trouve qu’il y a ici beaucoup plus de subtilité et de sensibilité, de force et d’émotion. Tout est dans les regards, dans les gestes et les mots. L’histoire est globalement la même excepté la fin, mais le traitement est différent. Une femme mariée se met à soupçonner son mari d’infidélité, et engage une prostituée pour tenter de le séduire, afin de vérifier s’il est bien volage ou non. Aux rapports de la jeune femme, il ne tarde pas à coucher avec elle et à en redemander souvent. Petit à petit, se tissent des liens très forts, entre les deux femmes, d’abords professionnels, puis glissants lentement mais sûrement vers une amitié de plus en plus étroite. Il n’est point besoin d’accentuer ou d‘illustrer les ressentis de chacune pour comprendre l’attirance que voue la jeune prostituée pour sa commanditaire, et que celle-ci, sans s’en rendre compte est en train d’y succomber et de partager. De même que l’on comprend qu’elle sont passées à l’acte, sans qu’il soit besoin de scènes de sexe, tant tout est dans la pudeur, dans le sourire et l’allégresse, et que désormais, leur histoire ne fait que commencer. La fin est autrement plus fine et intelligente, avec celle qui croyait tromper pour tromper elle-même. J’ai beaucoup aimé l’histoire, et le style de la narration, sur une réalisation sobre et fluide. D’autant que l’interprétation est de qualité.

Ainsi, Fanny Ardant (La grande Bellezza) est excellente de trouble, de même Emmanuelle Béart (Ma compagne de nuit) absolument parfaite d’émotion. Pareillement pour Gérard Depardieu (L'homme qui rit) tout en sobriété marquante. J’aime beaucoup Wladimir Yordanoff (Amitiés sincères) qui est excellent, quant j’ai un peu de mal avec Judith Magre (Du vent dans mes mollets). Evelyne Dandry (Potiche) et Evelyne Macko (Pop redemption) sont judicieuses.

3 étoiles

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