Etonnement, le début commence vraiment bien, dans un style allenien, au regard amer sur la vie d’un jeune looser. Il y a de l’absurdité parfois comique et souvent triste, dont le noir et blanc accentue la solitude qui étreint violemment. Et puis, ça se gâche sur une trop longue fin dans le café avec le vieux qui n’en fini pas pour se terminer abruptement. Pourtant, l’histoire est bien racontée, vivante, sans queue ni tête, avec des rencontres étonnantes. La jolie petite amie qu’il large, le voisin dépressif, le meilleur ami barge, une ancienne camarade de classe martyrisée à l’époque pour son surpoids quand elle est devenue magnifique, le père possessif, l’acteur et puis cet ancien des jeunesses hitlériennes… Petit parcours dans l’Allemagne d’hier et d’aujourd’hui, plongée profonde dans l’incertitude face à la vie, la difficulté de grandir et les solitudes qui assemblées les unes autres se perdent hélas faute d’imagination ?
Tom Schilling (Les particules élémentaires) est très bien, quant la belle Friederike Kempter est excellente, et Marc Hosemann (Soul kitchen) truculent. La toute aussi magnifique Katharina Schüttler (Carlos) est parfaite.