Un grand merci à Pyramide Films pour m’avoir permis de découvrir cette dramatique réalisée en 2019 par Oliver Laxe, sur le regard et la culpabilité qui marque les esprits après un acte répréhensible .
Amador Coro a été condamné pour avoir provoqué un incendie. Lorsqu’il sort de prison, personne ne l’attend. Il retourne dans son village niché dans les montagnes de la Galice où vivent sa mère, Benedicta, et leurs trois vaches. Leurs vies s’écoulent lentement, au rythme apaisé de la nature. Jusqu’au jour où un feu vient à dévaster la région. Il n’y a pas de fumée sans feu.
Sur une ambiance lourde, où après un acte criminel et au sortir de prison, le passé se rattrape à son mauvais souvenir dans la haine et la vengeance d’un pardon manqué qui réveil les vieux démons. Avec cet incendiaire qui bien qu’ayant été puni par la justice, laisse dans les esprits et les cœurs de chaun une douleur lancinante qui se révèle à la sute d’un nouvel incendie et bien que pour rien réveille les frustrations, les peurs et la vengeance populaire. On pourrait se dire que revenir vivre sur les lieux du crime était un peu inconscient, même si l’exil aurait été une double peine et le pardon faussé.
Sur des dialogue minimalistes, sur un rythme languissant, la trame se déroule tel un thriller inquiétant et angoissant avec la musique, les images et les regards où pointe la haine indicible autant pour le fils que pour la mère dans une réaction incontrôlable. Une belle évocation de malaise.
Avec Amador Arias et Benedicta Sánchez, Inazio Brao, Nuria Sotelo et Rubén GómezCoelho, Iván Yáñez et LuisManuel Guerrero Sánchez, Elena Mar Fernández et David de Poso, Alvaro de Bazal et Nando Vázquez.
Le film Viendra le feu, distribué par Pyramide Films est disponible en DVD, dans les meilleurs bacs depuis le 4 février 2020. Il est proposé en version originale espagnole sous-titrée français. Dans les suppléments, Un entretien avec le réalisateur Oliver Laxe.
Un grand merci à Koba Filmspour m’avoir permis de découvrir cette série britannique en six épisodes réalisée en 2019 par Douglas Mackinnon ed’après le roman De bons présages (Good Omens) de Terry Pratchett et Neil Gaiman, pour une comédie à l’humour british .
L'ange Aziraphale et le démon Rampa, après 6 000 ans de vie sur la Terre, ne se résignent pas à la venue imminente de l'Apocalypse. Meilleurs ennemis du monde, ils se liguent contre leurs autorités supérieures et tentent d'influencer le cours apparemment inéluctable des événements en éduquant l'Antéchrist chacun à sa manière. Mais si Dieu a un plan, il est ineffable.
Une bien sympathique série pour la jeunesse qui s’amuse des poncifs religieux de la Bible et des Évangiles pour nous concocter une satyre amusante dans une réflexion de bien-être de vie avec les humains même pour ange et démon en défiant dieu et diable pour éviter l’apocalypse. Et c’est bien sûr par la sagesse des enfants que le monde devra la vie sauve. Une réalisation rythmée sur l’humour typiquement british. Comédie pour la jeunesse avec de préférence une culture de base pour apprécier au mieux les événements et références.
Avec Michael Sheen (Passengers), David Tennant, Frances McDormand (3 billboards), Jon Hamm, Benedict Cumberbatch, Anna Maxwell Martin, Ned Dennehy, Miranda Richardson, Michael McKean, Ariyon Bakare, Daniel Mays, Sian Brooke, les jeunes Sam Taylor Buck, Daniel Mays et Sian Brooke le chien Ollie, Adria Arjona, Jon Hamm, Jack Whitehall, Michael McKean, Amma Ris, Alfie Taylor, Miranda Richardson, Paul Chahidi et Ilan Galkoff.
La série Good omens, distribué par Koba Films, est disponible dans les meilleurs bacs dès le 4 mars 2020 en DVD et Blu-ray. Il est proposé en version originale anglaise sous-titrée français et en audio français. Dans les suppléments, Du livre à l’écran, L’univers de Rampa, Visite à la libraire, Conception des effets spéciaux, Les commentaires audio, Scènes coupées, Storyboard, Concept art, Costumes, La musique de Queen, Les personnages de Good omens, L’univers de Good omens,
Un grand merci à L'Harmattan Vidéo pour m’avoir permis de découvrir ce film documentaire réalisé en 2019 par Jean-Loup Martin, pour quatre reportages sur l’univers fantastique de la bande dessinée et des auteurs créateurs qui ouvrent leurs ateliers et leurs passions.
Rodrigue, nous fait découvrir le monde de la création de bandes dessinées, la naissance des héros, sur l’auteur et créateur, sa vie, ses inspirations et son parcours. Michel Rodrigue, auteur prolifique et diversifié dans son style et ses sujets et le créateur de Cubitus. Autrefois acteur, il est aussi aujourd’hui passionné de marionnettes.
La BD à l’ouest. Certains auteurs européens comme Morris, Achdé, Jean Giraud, Lambil, Cauvin, François Boucq et Thierry Girod se sont lancés dans un genre qui n’appartient pas à leur culture tel le western.
Avec Philippe Valette, c’est la BD au cinéma qui est évoquée à travers des extraits de films américains. sa carrière est éviquée dans son parcours atypique. Jean Doux et le mystère de la disquette molle, avec un dessin minimaliste mais très travaillé.
Avec Sur les traces des Pieds Nickeles, est relatée l’histoire de ces trois célèbres filous créés par Louis Forton en 1908, repris par Pellos dans les années 60, puis par Rodrigue dans les années 90, qui relate l’aventure d’immersion dans ces aventures tout en conservant l’esprit d’origine avec le talent de chaque dessinateur.
De passionnants portraits de dessinateurs de BD marquant dans le monde d’images et de bulles aux multiples possibilités de récits et de graphismes, de la plume au rotring jusqu’au numérique, la peinture et le cinéma, l’univers de la BD est infini en talent et univers du possible.
Une très belle réalisation de Géraldine Nakache (Nous York), pour une comédie dramatique sensible et subtile entre humour et émotion.
Léon Gasmi est un veuf et père aimant de deux filles Vali et Mina que tout oppose, éloignées par les épreuves de la vie. L’une est chanteuse, rêveuse et émotive. L’autre est thérapeute, distante et rationnelle. Alors qu’il doit passer une chimiothérapie, il trouve en cette occasion réunir les deux sœurs le temps d’un week-end et tenter de les réconcilier. Vali a décroché une audition à Paris et c’est Mina qui va devoir l’y emmener malgré son mépris pour la passion de sa sœur. Deux jours et une nuit mouvementés, qui doit crever l’abcès entre les jeunes femmes, entre douleurs et secrets efouis, pou mieux se retrouver.
Une belle histoire que la mort du mère mal vécue, que l’amour d’un père tente de palier, que la souffrance gardée en soit entraine dans les affres du désespoir trouve à s’exprimer par deux actrices amies et complices avec beaucoup d’émotion et de justesse. J’ai beaucoup aimé le jeu et l’ambiance dans un savant mélage d’humour et d’émotion, sans jamais en faire trop dans l’un ou l’autre extrême, sans pathos ni pesanteur. Un ton juste autant dans le jeu, dans les dialogues que dans la réalisation maîtrisée.
Avec les excellentes Leïla Bekhti (Chanson douce) et Géraldine Nakache (Les aventures de Spirou et Fantasio), Patrick Timsit (Santa & Cie), PascaleArbillot et Célia Pilastre, Romain Francisco, Johanne Toledano et Vincent Darmuzey, Jean-Gabriel Nordmann et Serge Avedikian, Bryan Marciano, Thomas Lilti et François Favrat, Eric Pucheu, Candice Bouchet et Jenny Bellay, Lorrah Cortesi, Constance Carrelet, Eva Hoolodor, Laura Malvarosa et Ariane Carmin.
Une belle évocation des combattants d’une guerre beaucoup évoquée contre les effroyables islamistes de Daesh par nos alliés kurdes, dont Caroline Fourest, pour son premier long métrage s’inspire avec émotion à de faits réels rend hommage, notamment à ces combattantes venues du monde entier en brigades internationales auprès des femmes kurdes et yézédies.
Cependant que les musulmans de Daesh sèment la mort et le malheur sur les populations civiles en Syrie, Irak et Kurdistan, ainsi que des attentats meurtriers à Paris contre Charlie hebdo, Kenza et Yaël, deux jeunes françaises, parties se battre en Syrie aux côtés des forces kurdes du YPG. Sur place, elles rencontrent Zara, une rescapée Yézidie dont les femmes sont enlevées et vendues aux marchés d’esclaves sexuelle, qui a été mariée à un djihadiste français et violée dont elle s’est échappée. Les trois jeunes femmes vont s'unir et devenir de vraies sœurs d'armes, et découvrir après un entrainement militaire la dureté des combats.
Nous avons vu des milliers de reportages sur la guerre qui s’est jouée, et se tient encore plus que jamais à cette heure, dans l’ancien califat salafiste, entre différents belligérants des pays voisins de la Syrie, impliquant l’Irak et à fortiori la Turquie, l’Iran, la Russie, les États-Unis et l’Europe. Une petite guerre mondiale qui ne dit pas son nom qui à bien des égards en rappel en 1936 en Espagne. Le danger en étant la paix et la démocratie, la liberté et la tolérance, sont menacés par des nazis sous couvert de religions. Des brigades internationales ont participés à cette guerre épouvantable, dont les femmes ont donnés de leur sang et de leur vie.
Un combat d’autant plus justifié et louable que ces femmes sont les premières victimes en toute circonstance, qui hélas ne datent pas d’hier, les grecs de l’antiquité ne faisaient pas mieux, sauf que nous sommes au vingt et unième siècle. Un très beau film à l’instar Des filles au soleil d’Eva Husson, sur des portraits de combattantes émouvantes, dans un cadre magnifique du Kurdistan bien ensanglanté par quatre pays occupants et d'autres plus lointains mais tout aussi meurtriers. Caroline Fourest nous restitue avec émotion et de belles scènes de combats, le courage et l'abnégation de ces héroïnes sur un vibrant message féministe certes un peu idéalisé mais émouvant. Dans cette partie du monde, les combattantes du CCFR (Collectif des combattantes et combattants francophones du Rojava -Fédération démocratique du nord de la Syrie), mènent la guerre contre Daesh et tous les nationalismes qui occupent le Kurdistan par toutes les violences sur les populations civiles kurdes, yézédies et arabes.
Nos alliés contre les terroristes des attentats contre Charlie hebdo, au Bataclan, à Nice et tous les meurtres en France et dans le monde, contre nos démocraties, nos libertés de pensées et de vivre, que nous avons lâchées et trahies. Or, Daesh n’est pas mort, le combat n’est pas terminé, et c’est la mort du peuple kurde que nous endossons en laissant mais libres aux turcs et tous les suppôts de Satan de la région. Ainsi, sont-ils sans cesse trahis par les américains, l’Europe et en particulier la France si proche des kurdes. Si le film n’a pas la prétention de restituer l’historique des factions, il rend hommage à toutes ces femmes courageuses et héroïques qui se sont engagées dans la lutte contre les islamistes et pour la cause kurde, avec un message féministe. Elles combattent encore et plus que jamais à l’heure qu’il est où les turcs et les russo-syriens ont chassés des centaines de milliers de populations civiles sur les routes et les bombardements. Et dire que chez nous, des voix veulent rapatrier tous les prisonniers djihadistes.
Avec les excellentes Dilan Gwyn (Dracula untold), Amira Casar (Saint Laurent) et Camélia Jordana (Le brio), Maya Sansa (Les femmes de l'ombre), Esther Garre (L’astragale) et Nanna Blondell, Korkmaz Arslan, NoushSkaugen et Mark Ryder, Youssef Douazou, Greig Abbraham et Darina Al Joundi, Zakaria Atifi, Abdelaziz Boujaada et Roda Canioglu, Filippo Crine, Mohamed El Habib Ahamdane et Pascal Greggory, Abdelmoula Hadif et Roj Hajo, Shaniaz Hama Ali, Aya Ibrahim Krdi et Laetitia Loreni, Oussama Oussous, Mouafaq Rushdie et Youssef Soummer.
Un grand merci à Gaumont pour m’avoir permis de découvrir cette comédie romantique réalisée en 1988 par Claude Pinoteau, pour une projection générationnelle de la jeunesse entamée ave La boum et l’adolescente Vic.
Valentine, étudiante, prépare l’agrégation de Lettres et n’a guère le temps de songer à l’amour. Le temps d’un soir, elle rencontre Edouard, musicien nocturne, qui s’accroche à elle. Les emplois du temps difficilement conciliables finissent par séparer le couple. Mais Valentine est maintenant très amoureuse et le jour de l’agreg, sous le couvert d’un exposé sur Molière, elle lui adresse un message d’amour.
Une intrigue qui se situe quelques années après la Boum et l’éveil à l’amour et à la sexualité sans reprendre vraiment le personnage de Vic, pour relater avec cette Valentine une vision d’une sexualité libre et d’un amour plus adulte dans l’espérance du grand amour.
Dans un style entre Claude Lelouch, et Claude Autant-Lara, la réalisation s’attarde, après un coup d’un soir, aux sentiments amoureux de deux univers inconciliables, pour se terminer par une déclaration d’amour épique et idéalisé de la jeune femme qui convaincra difficilement de la pérennité de cette relation, mais trouve dans la déclaration un accent d’idéalisme de l’amour sincère. Chaque génération à son icône de beauté telles les Brigitte Bardot et Isabelle Adjani, Sophie Marceau en a été le relay de charme et de superbe qui est mise en exergue pour illuminer cette réalisation quelque peu désuet fleur bleue. Un film d’époque, en plein dans les années sida, qui nous replonge dans un quotidien absent des Internet aux réseaux sociaux et des téléphones portables 4G, au point d’être surpris par les cabines téléphoniques à pièces de nos grands-parents… pourtant d’hier.
Avec Sophie Marceau (Mme Mills, une voisine si parfaite), Vincent Lindon (L'apparition) et Élisabeth Vitali (La belle époque), Jean-Claude Leguay, Elena Pompei, Roberto Attias, Brigitte Chamarande et Christian Pereira, Beppe Chierici, Nathalie Mann, Anne Macina et Janine Souchon, Virginie Demians, Hugues Leforestier et Jacqueline Noëlle, Marc-André Brunet et Isabelle Caubère.
Le film L’étudiante, issu de la Collection : Gaumont découverte Blu-ray distribué par Gaumont, est disponible en DVD et Blu-ray dans les meilleurs bacs depuis le 26 février 2020. Dans les suppléments, un entretien avec la scénariste Danielle Thompson, et un entretien avec Vincent Lindon.
Un grand merci à Carlotta pour m’avoir permis de découvrir ce film issu du coffret sur le merveilleux ciénaste japonais Yasujirō Ozu, pour ce film réalisé en 1956, sur un panel de 20 films retraçant son œuvre de 1931 et 1962, du muet au parlant, du noir et blanc à la couleur dont 10restauré en 2K et 4K.
A Tokyo, l'employé de bureau Shoji Sugiyama se prépare à partir travailler avec l'aide de sa femme, Masako. Leur seul enfant est mort quelques années auparavant. Au cours d'une sortie avec ses amis et collègues, Shoji passe du temps avec une secrétaire, Kaneko, surnommée "Poisson rouge" pour ses grands yeux. Peu de temps après, ils ont une relation éphémère. Mais Masako soupçonne cette liaison et décide de quitter le domicile conjugal. Shoji, accepte l'offre d'un poste de son entreprise située dans les montagnes, et part pour trois ans. Bientôt sa femme le rejoint.
Encore une belle intrigue sur la difficulté du couple et l’adultère, faute douloureuse qui trouve une réflexion et le pardon, ou du moins une excuse. J’ai beaucoup aimé ce regard émouvant, cette contrition sur un accident qui revêtait déjà le caractère difficile de la monogamie et de la fidélité sur toute une vie quand bien même l’amour est l’union moteur du couple. Ainsi, Ozu développe son récit sur un sujet sensible que toute union est confronté un jour et sur les ressentiments, la remise en cause et les réflexions pour sortir d’un tel dilemme. Toujours cette même lanscinante réalisation avec ses cadrages, ses expressions et cette mise en scène fabuleuse qui a la marque d’Ozu en plus de son regard doux amer, sans jugement ni parti pris sur la vie amoureuse, sur la relation de couple dans une société japonaise toujours entre traduition séculaire et modernité et la place et les sentiments de la femme.
Avec les excellents Ryō Ikebe, Chikage Awashima et Keiko Kishi, Daisuke Katō, KunikoMiyake et Chishu Ryu, Haruko Sugimura, Takako Fujino et Teiji Takahashi, Sō Yamamura, Kumeko Urabe et Eijirō Tōno, Masami Taura et Kuniko Miyake, Kōji Mitsui, Fujio Suga, Haruo Tanaka et Chieko Nakakita.
Kagamijishi - La danse du lion - Kikugorō no kagamijishi - 菊五郎の鏡獅子, est un documentaire réalisé en 1936, sur le Shunkyo Koshishishishi, une des dix huit nouvelles danses de Kabuki de Fukuchi Sakura Chisaku du théâtre Kabuki. Ozu s’intéressait au renouveau du genre japonais. Produit en tant que film de promotion internationale de la culture japonaise. Ozu filmait la scène au théâtre de Tokyo
Le film Printemps précoce du pack Ozu en 20 films, distribué par Carlotta, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 6 novembre 2019 en DVD et Blu-ray. Il est proposé en version originale sous-titrée français. Dans les suppléments, Conversations sur Ozu, 90 ans après sa naissance, rétrospective.
Un grand merci à Artus Films pour m’avoir permis de découvrir cette dramatique allemande réalisée en 2015 par Marco Pultke, pour un thriller fantastique aux confins du réel dans une ambiance insane d’angoisse et de suspens.
À chaque date de l’anniversaire de la mort de sa femme Anna, Tom Wieland accomplit le même rituel avec leur fille Romina. Ils accrochent des photos à un cerf-volant qui s’élève alors dans le ciel pour la disparue. Ce jour-là, la corde cède et le cerf-volant s’envole au-dessus de la forêt. Romina s’élance à sa poursuite et disparait. Anéanti, Tom va demander de l’aide à un groupe de médiums qui se rendent dans la forêt où ils sentent la présence de l’enfant. Une légende indique que ce que prend la forêt, elle en rend autant. Quand il rentre chez lui, il trouve sa femme, ignorante du drame qui se joue. Tom ne comprend pas ce qui se passe. il soupçonne la forêt de cacher un lourd secret. Il se lie avec une de ses étudiante Marion Dunkel, dont un quelque chose chez elle le trouble.
Thriller intrigant qui joue avec nos sens qui cogitent dans toutes les directions pour saisir le vrai du faux, de la folie à la possession, du traumatisme à la manipulation, du réel et du fantastique dans un délire d’une ambiance délétère. Une belle intrigue qui laisse planer doute et angoisse, avec tous les ingrédients du polar avec la disparition de la petite, de la découverte d’un corps, de notion d’espace et de temps, de tension et d’angoisse qui délite ainsi notre entendement pour une révélation savamment distiller. J’ai beaucoup aimé être balloter par les multiples pistes judicieusement brouillées avec maîtrise et pertinence. Une belle mise en scène et image sur une bande musicale inquiétante, servie par des interprètes marquants.
Avec Benno Lehmann, Juliane Hundt et Anne Lohs, Thomas Petruo (Incantations), Annika Strauss et Max Claus, Luise Lunow, SebastianGutsche, la jeune Aurora Nedzipi et Robert Hummel, Johann Fohl, Gustav et Thomas Kahler, Jan Kittmann et Marco Pultke.
Le filmVeloren, dans la collection FilmRiss, est distribué par Artus Films, est disponible dans les meilleurs bacs dès le 7 avril 2020 en DVD. Il est proposé en version originale allemande sous-titrée français. Dans les suppléments, le documentaire du film, et Roulette russe et cinéma par André Quintaine.
Un grand merci à Studiocanal pour m’avoir permis de découvrir ce film de guerre et d’action réalisé en 1978 par Michael Cimino, qui nous plongeait dans la guerre du Viêt-Nam au travers de soldats envoyés au cœur de l’enfer aux confins de la folie et des traumas.
Mike Vronsky, Steven Pushkov et Nick Chevotarevich, sont trois amis qui mènent une existence paisible entre leur emploi dans une aciérie et la chasse, et se préparent à partir pour le service militaire au Vietnam. Steve se marié avec Angela, quand Mike et Nick aiment tous les deux Linda qui choisi Nick. Mais les choses tournent mal quand les trois amis sont capturés par les Viêt-Congs qui les forcent à jouer à la roulette russe dont les cruels geôliers parient sur leur survie. L’expérience de la captivité les marque physiquement et mentalement, et lorsque Michael retourne à Saigon pour honorer la vieille promesse faite à un de ses amis, il fait une découverte aussi terrible qu’inattendue.
Un film sombre et violent qui révèle la folie dans laquelle cette guerre a plongé et marqué les vétérans dont le jeu de la roulette russe est symbolique et symptomatique de l’horreur. Encore que l’intrigue se focalise sur les soldats américains, les « gentils » et les viêts, les « méchants ». Encore qu’il ne parle pas des exactions commises par les américains comme par les viêts sur la population civile dont les femmes ont payées le prix fort.
Un film marquant sur la folie à l’instar d’Apocalypse now, Michael Cimino nous présente trois jeunes hommes à la vie de campagne que l’expérience de la guerre, la peur et la mort, traumatisent dans la folie et la perte de repère sur eux-mêmes. Une réalisation lancinante qui nous prend aux tripes dès les premières images avec ce père odieux contre sa fille, ces jeunes gens au passe temps de tuer ces magnifiques cerfs sans scrupule avant que devenir les proies de Viêts et de leur pulsions mortifères. Une analyse sociétale de l’Amérique d’alors, qui visiblement n’en a pas encore tiré les conclusions.
Une superbe distribution avec les excellents Robert de Niro (Happiness therapy), John Savage et Christopher Walken (Nos funérailles), Meryl Streep (Mamma mia! here we go again), George Dzundza et John Cazale, Chuck Aspegren, Shirley Stoler et Rutanya Alda, Pierre Segui, Mady Kaplan, Amy Wright et Mary Ann Haenel, Richard Kuss et Joe Grifasi.
Le film Voyage au bout de l’enfer, distribué par Studiocanal, est disponible depuis le 1er janvier 2020 en DVD et Blu-ray en version restaurée 4K, dont la piste 5.1 est issue des bandes 6 pistes de la projection 70mm. Il est proposé en version originale anglaise sous-titrée français, et en audio français. Dans les suppléments, Commentaire audio de Michael Cimino animé par le critique de cinéma FX Feeney (VOST), Commentaire audio de Vilmos Zsigmond animé par le journaliste Bob Fisher (VOST).
Ainsi donc la 45ème cérémonie de remise de prix pour la profession du septième Art, déjà bien entachée ces dernières semaines, a vu se concrétiser la tâche de l’infamie, de la complaisance et de la complicité.
Il y a désormais un avant et un avant #meetoo. C'est-à-dire que chez nous en France, il n'y a rien à signaler des victimes de viols et d’agressions sexuelles.
Déjà nommé pour douze trophées par des caciques du sérail, démissionnaires depuis par l’opprobre de la profession, Roman P... s’est vu attribué trois César pour récompenser un film rentabilisé par des entrées en salles, et pour son talent dans une réalisation où il est plus question de Roman en victime dans une belle provocation que de Dreyfus, deuxième fois victime sali par ce parallèle.
Ainsi donc se pérennise cette effroyable notion de séparer le monstre du génie. C’est sans honte que nous pouvons admirer les torchons de Gabriel et rejeter le monstre de Matzneff. À ce petit jeu, le panel est infini et je n’oserai aller trop loin de me salir. Sauf que cette fois, nous pouvons sans honte admirer les deux.
Car s’il est vrai que Roman est un réalisateur de talent, P... est plus que présumé violeur, en fuite de la justice devant laquelle il n’a jamais voulu se présenter, et il n’a pas tort au regard de tous les Weinstein qui sévissent dans le cinéma, le sport, la politique... Le message est donc clair, les violeurs peuvent continuer tranquillement, ils ont l’agrément des Jeffrey Epstein.
Et les victimes ? On les assomme à coup de statuettes d’or.