Un grand merci à Ad Vitam et à L’agence Cartel pour m’avoir permis de découvrir cette très sympathique comédie réalisé en 2016 par Emilie Deleuze, pour son quatrième long métrage dans l’adataption de la trilogie de Marie Desplechin, Le Journal d’Aurore - tome 1 : Jamais Contente, sur la crise de l’adolescence et ses conséquences.
13 ans et tout simplement insupportable avec tout le monde. Aurore, jeune collégienne est fâchée contre ses parents, ses sœurs, ses profs, les garçons et même contre sa meilleure amie. La pension lui pend au nez avec son mauvais caractère et surtout ses mauvaises notes, quand sa prof de français est remplacée par monsieur Sébastien Couette. Il lui offre un livre de Francis Ponge, ayant décelé du talent littéraire chez la
jeune fille qui retrouve le plaisir de lire et d’écrire. Quand des copines lui proposent de rejoindre un groupe de rock qui recherche une chanteuse, tente sa chance. Aurore tombe amoureuse du batteur, mais il faudra chanter en public et avec son caractère.
Je me suis beaucoup amusé avec cette comédie douce amère mais toujours drôle et positive, dans laquelle on se retrouve tous plus où moins sur le passage de l’adolescence, avec le mal être et l’envie de mordre, de trouver sa place, et forcément sur au moins un prof qui nous a marqué. Ainsi, cette jeune adorable chieuse qui se cherche, doute, grogne et agresse tout à chacun et surtout elle-même, arrive à nous émouvoir et nous faire rire avec émotion. Une thématique souvent
abordée dans le cinéma, et souvent ratée de part des excès qui rendent plus insupportable l’insupportable, quand Emilie Deleuze avec le style de Marie Desplechin arrive à trouver le juste équilibre de ton et de rythme. Adaptation de la trilogie Jamais contente, le journal d'Aurore, L'école des loisirs, suivi de Toujours fâchée, le journal d'Aurore II, et clos avec L'école des loisirs et Le Journal d'Aurore 3 : rien ne va plus, on aurai presqu’envie de voir les suites se réaliser.
Une réalisation vive et alerte, drôle sans jamais sombrer dans la vulgarité ou la niaiserie, pour nous émouvoir et nous distraire sur une adolescente plus vraiment une petite fille et pas encore une jeune fille, et loin de la future jeune femme, qui profite d’un statut à part pour se chercher et jouer des coudes et des dents par un caractère de vraie chippie chieuse. Sans doute la scène finale est un peu trop étirée à l’excès, mais l’ensemble est très sympa à suivre.
Avec l’excellente Léna Magnien qui crève l’écran, face à Patricia Mazuy et Philippe Duquesne (Alibi.com), Catherine Hiegel (Adieu Berthe) et Alex Lutz (Le talent de mes amis), Nathan Melloul et Axel Auriant-Blot (Nos futurs) Mehdi Messaoudi, Pauline Acquart (Jeanne captive) et Tessa Blandin, Raphaelle Doyle, Morgan David, Maxime Meyrieux, Leonid Glushchenko (Les garçons et Guillaume, à table !) et Maud Beylle.
Le film Jamais contente d’Emilie Deleuze, distribué par Ad Vitam, est disponible en dvd dans les meilleurs bacs à partir du 23 mai 2017. Il est proposé en version audiodescription pour aveugles et malvoyants, et sous-titrée français pour sourds et malentendants. Dans les suppléments, scène commentée, et bandes annonces.