Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 juin 2017 2 06 /06 /juin /2017 08:30

Un grand merci à Damned Films pour m’avoir fait découvrir ce film brésilien réalisé en 2015 par le documentariste Gabriel Mascaro, pour un road movie docu-fiction westernien à travers le Nordeste dans les Etats de Paraiba et Pernambuco, sur une profession d’itinérant de spectacles de rodéo.

Iremar bourelingue sur les routes du nord du Brésil, avec sa famille professionnelle, Galega au volant du camion, sa gamine Cacá et ses partenaires, pour des rodéos traditionnels de taureaux, les vaquejadas. Un monde clos où la promiscuité est telle que l’intimité n’existe plus beaucoup. Pourtant, le rêve d’Iremar est de devenir styliste, en créant et réalisant des modèles originaux. A chaque étape, Galega porte ses tenues dans des représentations sexys, quand Iremar fait la connaissance d’une jeune femme gardienne de nuit d’une entreprise textile.

J’ai été envouté par l’atmosphère qui règne dans ce récit qui navigue entre documentaire et fiction, sur une activité surprenante partagée par un petit groupe aussi intimiste. Le vaquejada, est une activité culturelle particulière qui tombe en désuétude, entre toréro espagnol et vachette des Landes en rodéo américain, dans laquelle deux cowboys à cheval doivent faire tomber un bœuf, le tirant violemment par la queue, limite en maltraitance animale. Une ambiance sinon dérangeante qui s’en dégage de part la promiscuité et les relations du groupe, où les limites ne semblent plus définies entre la mère et la fille, les amants de passages et les discutions graveleuses devant la gamine, sans pourtant jamais franchir de ligne jaune, telle une famille recomposée en autarcie. Une atmosphère chaleureuse cependant, avec ses amitiés et ses familiarités, ses rivalités et vexations, qui restent toujours bon enfant.

La réalisation est prenante, surréaliste souvent, poétique parfois, chaude par ses couleurs et ses lumières, et d’aride glaciale par ses paysages désertiques et ses cadrages. Ainsi, la caméra fixe à hauteur d’enfant le quotidien, jour après jour comme un journal intime, qui n’est pas sans rappeler le genre et style brésilien tel Viajo porque preciso, volto porque te amo de Marcelo Gomes et Karim Aïnouz, ne nous montrant que les à côtés du spectacle comme de la vie de chacun. Les coulisses sans les révéler vraiment, jouant avec nos sens comme avec notre imagination, titillant notre curiosité sans jamais la satisfaire ni la frustrer, en nous tenant en haleine avec subtilité et agacement, pour mieux nous surprendre en nous invitant dans la farandole sans nous retenir plus longtemps ni nous intégrer au groupe. Une impression délibérément acidulée qui marque longtemps.

Avec Juliano Cazarré (360) excellent, Maeve Jinkings et la jeune Alyne Santana marquantes, Carlos Pessoa et Vinícius de Oliveira, Josinaldo Alves et Roberto Berindelli, ainsi que Marcelo Caetano, Samya de Lavor et Abigail Pereira.

Le film Rodéo de Gabriel Mascaro, distribué par Damned Films, est disponible dans les meilleurs bacs à partir du 6 juin 2017 en DVD. Il est proposé en version originale portugaise sous-titrée français. Dans les suppléments, un making of, Por tràs da cena -derrière le rideau- qui revient sur les coulisses du film avec le réalisateur, les interprètes et l’équipe du tournage.

3 étoiles

Partager cet article
Repost0
6 juin 2017 2 06 /06 /juin /2017 08:00

Un grand merci à Damned Films pour m’avoir permis de découvrir ce film de science-fiction teinté d’érotisme réalisé en 2015 par Benjamin Dickinson, pour son second long métrage, devant et derrière la caméra, dans une perdition virtuelle bien réelle.

Cadre dans une agence de publicité à New York, David test un nouveau produit avant la campagne de promotion. Il s’agit de lunettes Augmenta qui permettent de concevoir du virtuel dans un réalisme sidérant. David se lance dans des fantasmes sexuels sur Sophie, la femme de son meilleur ami. Entre alcool et drogue et les possibilités du concept, David se perd entre réalité et imaginaire sans plus trouver ses repères.

Sur une idée de base amusante et intéressante, avec la dénonciation de la technologie intrusive dans notre quotient, le récit se limite assez vite sur les capacités d’une telle invention aussi révolutionnaire. Ainsi, notre protagoniste ne trouve rien d’aussi peu passionnant qu’une virtualité sexuelle encore plus pauvre que les films pornos, en créant un avatar fantasmé de la femme de son ami, quand des possibilités illimitées lui sont offertes. Je me suis plus laissé prendre par l’idée de cette invention plus que par le monde dans lequel se perd ce cadre frustré, et plus encore le message dilué de Benjamin Dickinson, qui se laisse suivre avec amusement et curiosité.

La réalisation en noir et blanc jusqu’à la création de l’avatar Sophie qui apporte une couleur pastelle, accentuant le virtuel plus beau que la réalité, est maitrisée. Ainsi la réalité perd de la constance et de la vie au yeux du narrateur par l’intermédiaire de David, dans un monde aseptisé et glacial, sans se rendre compte que son irréalité n’est guère réjouissante. Une mise en scène qui se tient sagement dans un cadre formaliste qui a fait ses preuves pour une efficacité maximale.

Avec Benjamin Dickinson, Alexia Rasmussen et Reggie Watts, Paul Manza et Gavin McInnes, Jake Lodwick et Dan Gill (Paranormal activity 5 ghost dimension), Jay Eisenberg et Himanshu Suri, Meredith Hagner et Jake Lodwick, Geneva Carr, Robert T. Bogue, Jessica Blank et Austin Ku.

Le film Creative control de Benjamin Dickinson, distribué par Damned Films, disponible dans les meilleurs bacs à partir du 6 juin 2017 en DVD. Il est proposé en version originale anglaise sous-titrée français. Dans les suppléments, des scènes coupées.

Partager cet article
Repost0
4 juin 2017 7 04 /06 /juin /2017 11:33

Un très grand merci à France Télévisions Distribution pour m’avoir permis cet excellent documentaire réalisé en 2016 par Julien Donada (), qui pour les quarante ans du désormais incontournable Centre d’Art moderne de Beaubourg, revient sur sa conception et les réactions suscitées alors.

Lorsque Georges Pompidou est élu Président de la République en 1969, derrière l’homme politique, le passionné d’art contemporain fait face à un vide artistique en France, dont sa décision va avoir un impact décisif. Il fait redécorer les salons de l’Elysée dans un art moderne sans complexe, et pour aller jusqu’au bout de la logique, lance le projet à Paris d’un centre des toutes les formes arts. Un lieu est pressenti avec le déménagement des Halles en plein cœur de Paris, et un concours international d’architecture est organisé. C’est le projet de Renzo Piano et Peter Rice qui l’emporte tel que nous connaissons désormais le Centre Pompidou, inauguré le 31 janvier 1977 en un centre polyculturel réunissant en un même lieu les Arts plastiques avec expositions et musée, bibliothèque, design, musique et cinéma, repensant complètement l’idée et la philosophie de l’Art.

Un passionnant documentaire qui relate la conception dans une époque post-soixantehuitarde d’un homme politique conservateur aux idées artistiques révolutionnaires, pour offrir à la France et à l’Art, le plus ambitieux et formidable centre culturel jamais encore alors imaginé et réalisé. Je me souviens adolescent y avoir été visiter en famille et de l’émotion face à ce gigantisme, dans le mélange des genres, la piazza et ses animations, les formes et les couleurs, la montée de escaliers mécaniques extérieurs et la vue sur Paris, et mon grand-père déjà âgé, d’un « autre siècle », qui avait autant adoré que son petit-fils. Un espace devenu intime à chacun de part les nombreuses visites des expos et activités riches et variées.

A travers les nombreux témoignages et images d’archives, les quarante ans de Beaubourg sont passés de l’innovation intellectuelle architecturale, à la polémique et finalement désormais inscrit dans notre quotidien tout à fait normalisé et en constant renouvellement. Ainsi, entre les entretiens riches d’informations, journaux et reportages illustrent le formidable défi d’alors. Un très beau documentaire qui redonne en plus ses lettres de noblesse à un centre désormais incontournable des arts.

Le documentaire La folle histoire du Centre Pompidou, distribué par France Télévisions Distribution, est disponible en DVD dans les meilleurs bacs depuis le 22 mars 2017. Il est proposé sous-titrée français pour sourds et malentendants, ainsi qu’en anglais. Dans les suppléments, Centre Georges Pompidou, selon la vision de Roberto Rossellini réalisé en 1977.

3 étoiles

Partager cet article
Repost0
3 juin 2017 6 03 /06 /juin /2017 07:35

Un grand merci à Wild side vidéo pour m’avoir fait découvrir cette excellente  d’aventure sociétale dramatique réalisée en 1973 par Robert Aldrich (La cité des dangers) qui s'est Inspiré de deux romans autobiographiques de Jack London, The road et Coast to coast, sur une époque difficile lors de la grande dépression des années 30 et de la lutte dans les transports pour les plus démunis face au système.

Après le crack boursier de 1929 qui a plongé le pays dans la grande dépression, des millions d’américains se retrouvent  dans la misère et devenus des vagabonds. Pour se rendre d’une ville à une autre à la recherche d’emploi, ils voyagent clandestinement dans les trains de marchandises, au risque de prison ou même la mort. C’est ainsi le passe temps sadique de Shack, chef de convoi qui sème la terreur mortelle sur le train N°19 avec la ferme intention de ne laisser personne resquiller la ligne. Quand Numéro 1 lui lance le défi de réussir la traversée sous son nez et à sa barbe, avec le jeune excentrique menteur et hableur Cigaret qui lui colle aux basques et tient à lui voler la vedette.

Film terriblement impressionnant de par un récit éprouvant, d’une part sur la condition épouvantable des vagabonds réduits à la misère des cours des miracles, et surtout par la perversité sadique meurtrière à leur encontre par cet agent odieux. Sur une tonalité humoristique entre gags et répliques, le drame n’en n’est que plus fort pour relater une situation frisant l’absurdité d'une lutte au delà de la survie pour une fierté et le respect de la dignité humaine. J’ai beaucoup aimé ce film, et surtout cette fin poussée au paroxysme du soulagement d’une fin de match de boxe face à autant d’injustice. A travers ce récit, c’est une très belle restitution d’une époque de crise qui s’étendra en Europe et à travers le monde pour une déflagration dans une seconde guerre mondiale aux conséquences que nous connaissons. C'est aussi une très belle symbolique de la lutte contre l'injustice.

Une excellente réalisation sur une mise en scène maitrisée, avec des travelings et cadrages stupéfiants, aux couleurs et lumières vives, pour une description de protagonistes aux caractères affirmés jusqu’au boutisme qui marque longtemps. Narré comme un simple pari, c’est bien une dénonciation des conséquences de la crise qui a déshumanisé

Avec les fabuleux Lee Marvin (Un homme est passé) et Ernest Borgnine (L'Aventure du Poséidon), face au non moins talentueux Keith Carradine (Dialogue de feu), ainsi que Charles Tyner et Malcolm Atterbury, Simon Oakland et Harry Caesar, Hal Baylor et Matt Clark, Elisha Cook Jr., Joe Di Reda et Liam Dunn, de même Diane Dye, Robert Foulk et Jim Goodwin.

Le film L’empereur du nord de Robert Aldrich, distribué par Wild side vidéo, disponible dans les meilleurs bacs dès le 7 juin 2017 en  combo DVD et blu-ray. Il est proposé en version originale anglaise sous-titrée français, et en version française. Un livre de 60 pages de Doug Headline et illustré de photos d’archives rares, accompagne le boitier. Dans les suppléments, L’art de survivre, un entretien avec Christopher Knopf.

3 étoiles

 

Partager cet article
Repost0
30 mai 2017 2 30 /05 /mai /2017 10:30

La vingtième édition de l’opération « un dvd pour une critique » par Cinetrafic, continue avec Les espiègles, excellente compilation de quatre films d’animation letton réalisé entre 2003 et 2015 par Janis Cimermanis, Maris Brinkmanis et Evalds Lacis, du Studio AB sur le thème ludique de l’écologie et respect de la nature

En compilant quatre courts métrages animés de trois réalisateurs lettons, sur un thème commun du respect de la nature en quatre saisons et époques différentes, s'adresse à un jeune public sur des contes et fables. Sans dialogues ou par borborygmes et onomatopées, avec des images de qualité bien plus parlantes, sont évoquées des histoires tant avec humour et gravité la nature et l'écologie.

Au temps des moissons, réalisé en 2003 par de Janis Cimermanis d’après le poème de Fricis Dziesma qui narre la moisson dans une ferme en Lettonie en l’été 1937, où dans la frénésie tout à chacun vaque à ses occupations, jusqu’à des citadins qui arrivent en renfort avec un tracteur à vapeur. C’est aussi le chambardement chez les souris qui s’empressent de glaner le fruit de paysans.

Dans Les espiègles, réalisé en 2006 par Janis Cimermanis, nous conte les bêtises du petit Peter dans la ferme de ses parents, qui ne rate  aucune occasion de faire des farces, aussi bien aux humains qu’aux animaux, n’est pas sans conséquences.

Avec Le garde forestier, réalisé en 2015 par Māris Brinkmanis, ce sont les mésaventures d’un garde forestier qui découvre dans la forêt des ordures abandonnées par un pollueur sans scrupules. Mais le chien et le chat du garde forestier ainsi qu’une souris se concertent avec d’auutres animaux de la forêt pour donner une bonne leçon aux pollueurs.

Enfin, dans Les hérissons en ville, réalisé en 2013 par Ēvalds Lācis, relate la mauvaise surprise en sortant de l’hibernation pour les animaux qui se retrouvent en ville, récemment construite en plein milieu de leur forêt durant leur sommeil. Un couple de hérissons, avec l’aide de leurs compagnons à quatre pattes, vont mener une action d’envergure pour ramener la forêt en ville.

J’ai beaucoup aimé ces quatre contes ludiques, qui tout en distrayant les petits, leur font prendre conscience du respect de la nature de la flore et de la faune, dans un esprit écologique de lutte contre la pollution, les dégradations des forêts et de l’importance de la ferme. Ainsi, avec subtilité, les récits se complètent avec humour et gravité, dans le langage universel des images et des sons se passant de dialogues. De belles réalisations animées, décrivant des années trente à nos jours, les évolutions et mentalités de respect de la nature jusqu’aux pollutions et saccages. Quelque peu manichéen cependant, en désignant les citadins comme le mal face aux campagnards, quelque peu réducteur. De beaux graphismes colorés à souhait, dans des animations soignées et maitrisées, pour une belles réalisation.

Le film Les espiègles, distribué par Arte et sa page facebook est disponible depuis le 7 février 2017 en DVD.

Un très grand merci à Cinetrafic, dont on peut retrouver le top des films de gang http://www.cinetrafic.fr/top-film-de-gang, ainsi que les requins dans les films d’horreur-épouvante http://www.cinetrafic.fr/liste-film/2355/1/les-requins-dans-les-films-d-horreur-epouvante, et à ses partenaires pour toutes ces belles découvertes et émotions.

3 étoiles

Partager cet article
Repost0
29 mai 2017 1 29 /05 /mai /2017 17:13

Cinquième opus de la célèbre saga, réalisé par le duo Joachim Rønning et Espen Sandberg, qui poursuivent les aventures fantastiques du capitaine Jack Sparrow et ses acolytes vers une rédemption,

Au moment de faire ses adieux à son père Will sur le Flying Dutchman maudit, le jeune Henry Turner de douze ans promet de trouver le Trident de Poséidon pour briser la malédiction. Neuf ans plus tard, continuant ses recherches, le jeune homme rencontre le pirate Salazar qui le charge de transmettre un message à Jack Sparrow. Henry retrouve Jack au moment où il va être pendu en même temps que la jeune astronome Carina Smyth. Celle-ci sait comment retrouver le trident. Henry les sauve, et tous trois partent pour des aventures périlleuses avec Barbossa jamais loin, et le fidèle Black Pearl.

Je me suis encore beaucoup amusé à suivre les nouvelles péripéties de cet opus toujours aussi drôle et émouvant, plein de surprises et de rebondissements pour des retrouvailles en cascades. J’ai trouvé que le personnage de Jack perd de sa légende, étant plus en retrait au profit des jeunes Henry et Carina, mais aussi de sa légendaire faconde beaucoup moins débonnaire et moins sympathique. Même Barbossa est plus agréable, notamment pour sa fille. L’aventure est cependant au rendez-vous, comme l’amour et l’amitié, et les haines et rivalités. Une belle réalisation, soignée et maitrisée, avec des batailles épiques, et beaucoup d’humour mais aussi de grosses longueurs comme le braquage de la banque qui n’en fini pas de trainer en longueur. Le final est émouvant avec les retrouvailles Will et Elizabeth. Le divertissement se pérennise donc avec toujours autant de plaisir, en attendant le final de la saga.

Avec Johnny Depp (Les animaux fantastiques) a eu un tournage difficile tellement il était ivre et ingérable, et une blessure à la main, Javier Bardem (Cartel), Geoffrey Rush (Shine), Brenton Thwaites (Gods of Egypt), Kaya Scodelario (Le labyrinthe : la terre brûlée), Kevin McNally, Golshifteh Farahani (Paterson), David Wenham (Lion), Stephen Graham (La taupe), Angus Barnett (Jack le chasseur de géants), Martin Klebba (Ted 2), Adam Brown (Le hobbit), Giles New (St Trinian's 2), ainsi qu’Orlando Bloom et Keira Knightley, les jeunes Lewis McGowan, Anthony de la Torre, Finn Ireland et Alexander Scheer, et le caméo de Paul McCartney, ainsi que le petit clin d’œil avec dans le panier de la guillotine les têtes coupées des réalisateurs Joachim Rønning et Espen Sandberg.

3 étoiles

Partager cet article
Repost0
29 mai 2017 1 29 /05 /mai /2017 09:27

Un très grand merci à France Télévisions Distribution pour m’avoir permis de parcourir la deuxième saison de la série télé de 6 épisodes de 52 minutes diffusée sur France 2, et réalisée en 2016 par Laurent Tirard, Antoine Garceau et Jeanne Herry, d’après une histoire originale de Dominique Besnehard, Michel Vereecken et Julien Messemackers, sur le petit monde des agents artistiques du cinéma.

Après le décès du fondateur de l’agence ASK (Agence Samuel Kerr), les quatre agents, Andréa Martel, Mathias Barneville, Gabriel Sarda et Arlette Azémar, en sont les actionnaires. Cependant, la trésorerie ne suit pas le train de vie de tous, et Andréa trouve un repreneur chez un ancien camarade du lycée, Hicham Janowski, jeune millionnaire aux méthodes modernes. Entre les acteurs aux égos surdimentionnés à gérer, le quotidien ne se s’implifie pas, entre Mathias, son ex-femme, sa maitresse et collègue Noémie Leclerc, et sa fille Camille Valentini qui travaille aussi à l’agence en rivalité avec Hervé André-Jezak, Gabriel et sa petite amie et secrétaire Sofia Leprince dont il voudrait lancer sa carrière d’actrice, Arlette et son ancien amour Guy Marchand, et Andréa qui de conquêtes féminines, regrette son amour pour Colette Brancillon dont elle espère la récupérer. Lorsqu’Hicham lance l’idée de créer un agent supplémentaire pour jeunes talents, et l’organisation d’une fête grandiose d’anniversaire de son fils, bien des déboires et révélations vont animer et perturber le petit monde de l’agence toujours sur le qui vive entre amitié et rivalité.

C’est avec grand plaisir que l’on retrouve les membres de cette agence loufoque avec les comédiens dont ils ont la gestion de carrière en percevant les fameux 10% de commission sur leurs cachets, quand ils se donnent à 100% de leur temps et énergie, dans une autodérision du milieu entre humour décapant et émotion délirante. Je me suis beaucoup amusé dans cette description du milieu du cinéma, avec les caprices des acteurs et de leurs égos, en plus des relations de nos quatre agents complètement à la ramasse. Comme à son accoutumé, chaque épisode est une histoire indépendante avec des acteurs dans leur propre rôle, dans lequel la vie de chacun de l’agence constitue la trame générale, pour une description du milieu, souvent sortis des anecdotes relevées dans la carrière de Dominique Besnehard. Ainsi sont abordés les us et coutumes d’une profession qui fait rêver les foules, cependant sans aller encore trop loin dans le le cœur des choses, qui fera frémir dans la suite. Une belle réalisation vive et alerte, avec son lot d'invités de prestige qui donne de leur personne avec plaisir, et qui se termine sur le festival de Cannes qui vient de s’achever en écho de la réalité. C’est donc avec impatience que nous devrons attendre la saison 3 pour fin 2018, début 2019.

Avec Camille Cottin (Telle mère, telle fille), Thibault de Montalembert (Aurore), Grégory Montel (Boomerang), Liliane Rovere (Coup d'éclat), Assaad Bouab (Made in France), Fanny Sidney (Respire), Stéfi Celma (Antigang), Nicolas Maury (La folle histoire de Max et Léon), Laure Calamy (Ce sentiment de l'été), François Civil (Five), Ophélia Kolb (La vache), Philippine Leroy-Beaulieu (Les trois frères, le retour), Gabrielle Forest (Les Neiges du Kilimandjaro), Isabelle Candelier (Cézanne et moi), Jean-Yves Chatelais (Mon père est une femme de ménage), Clémence Thioly et Stéphanie Bataille, et bien sûr Virginie Efira et Ramzy Bédia, Fabrice Luchini et Julien Doré, Norman Thavaud et Juliette Binoche, Isabelle Adjani et Guy Marchand, Christopher Lambert et Michel Drucker, Samuel Theis et Aymeline Valade.

La saison 2 de la série Dix pour cent, distribué par France Télévisions Distribution, est disponible en DVD dans les meilleurs bacs depuis le 3 mai 2017. Il est proposé en version originale sous-titrée français, et version française, ainsi que les sous-titres pour sourds et malentendants, et audiodescription pour aveugles et malvoyants.

3 étoiles

Partager cet article
Repost0
29 mai 2017 1 29 /05 /mai /2017 06:40

Un grand merci à AB Vidéo pour m’avoir fait découvrir ce film d’aventure fantastique chinois réalisé en 2015 Lu Chuan (City of life and death), pour une adaptation du roman Ghost blows out the light de Tianxia Bachang publié en 2006.

En 1934, avec la mise à jour du squelette d’un dragon dans une montagne en Chine, des recherches ont été poursuivies avec de nouvelles découvertes. Lorsqu’en 1979, à la suite d’une explosion, de nombreux et étranges fossiles dans une galerie profonde sont exhumés. Une expédition est envoyée avec le professeur Yang et sa fille Yang Ping, à laquelle le jeune soldat Hu Bayi fait parti. Ils découvrent un monde surnaturel extraordinaire avec le sanctuaire de Kunluns et la pagode des démons, ouvrant un portail vers l'enfer ainsi que la mort par des chauves souris de feu, et une menace pour l’humanité. Seul survivant, Hu Bayi est désigné pour une nouvelle mission dangereuse afin de mettre fin au chaos. Il est accompagné de la fille du professeur Yang disparu, Shirley qui ressemble étrangement à Yang Ping dont il était amoureux, cachant bien des secrets.

Un sympathique conte fantastique qui entretien le combat du bien contre le mal, des hommes et des démons, dans une aventure extraordinaire pour un jeune public. Je me suis amusé à suivre les péripéties des protagonistes sur un récit maitrisé même s’il ne révolutionne pas le genre, mais profite d’une belle illustration numérique à la sauce asiatique. J’ai bien souri également, à cet élan propagandiste maoïste d’un autre temps dont on peut sérieusement douter du désireux tellement c’est d’un risible pathétique de nos jours, tant dans sa structure que dans sa forme, tels ces piques contre le mode de vie occidental. L’histoire se suit avec amusement et d'intérêt, tel les aventures d’Indiana Jones, avec beaucoup de péripéties, de révélations aux références multiples et de messages subliminaux. Une belle réalisation qui bénéficie d’une palette graphique numérique riche profitant des influences asiatiques antiques comme d’autres cultures pour les parties surnaturelles, et des monstres très convaincants, donnant lieu à un sympathique divertissement.

Avec Mark Chao, la très belle Chen Yao sont excellents, de même que Jin Chen et Li Feng, Chen Li et la superbe Yan Tang, Chen Yao et Guangjie Li, mais aussi Rhydian Vaughan et Deshun Wang, Qingxiang Wang et Jun Wu.

Le film Chroniques du royaume des esprits, distribué par AB Vidéo, est disponible depuis le 23 mars 2017 en DVD et Blu-ray. Il est proposé en version originale chinoise sous-titrée français, et version française.

Partager cet article
Repost0
28 mai 2017 7 28 /05 /mai /2017 09:47

Un grand merci à Blaq out pour m’avoir permis de découvrir cette dramatique canadienne réalisée en 2015 par Philippe Lesage, qui passe du documentaire à sa première fiction pour nous entrainer dans l’univers de la pré adolescence avec ses aspects aussi peu innocent de la découverte de soit face aux autres,

Dans la banlieue calme et discrète de Montréal, Félix est un enfant de dix ans qui fait face à ses troubles et angoisses. Entre ses parents dont il craint un divorce et adultère, la rumeur d’un tueur d’enfants qui sévit dans les parages, se rajoutent à ses peurs avec ses voisins, ses camarades, le sida, il fait face à une réalité de la vie qui l’effraye. Un mal être qui trouve exutoire contre le petit Alexandre par des cruautés et mesquineries.

A partir de sa propre expérience personnelle dans son enfance, Philippe Lesage puise et dresse un portrait vitriolé de l’enfance aussi peu pur et adorable que l’image d’Epinal voudrait bien le faire croire, à laquelle se rajoute une histoire vraie d’un serial killer d’enfants qui augmente le côté sordide. La description du sortir de la petite enfance vers l’adolescence avec la vision d’un monde adulte terrifiant trouve un écho à la violence des jeunes face à celle de la société. Comme voulu par le récit, j’ai été très malaisé avec cette ambiance électrique délétère de loi de la jungle qui trouve ses cadrages avec l’éducation des adultes. Ainsi, cet enfant perturbé, troublé par ses propres démons, en recherche de soit, évoque aussi peu d'empathie par son comportement mesquin qui dérange. Une récit singulier, pour une description troublante de petits monstres en devenir incertain.

Une trame sur un été, lent à accoucher dans la douleur d’un gamin perturbé, avec ses craintes et l’éveil à la sexualité, face à son orientation et à trouver son caractère et sa place avec de nouveaux repères. Une belle réalisation, sobre dans les dialogues, aux images maitrisées sur une lenteur terrible des événements souvent brutaux entre les humiliations, vexations et morts. Des prises de vue à hauteur d’enfant qui cadre une limite de l’entendement dégageant une subtilité troublante qui hante longtemps.

Avec les excellents Edouard Tremblay-Grenier et Pier-Luc Funk, Vassili Schneider  et Sarah Mottet, Laurent Lucas (L'odyssée) et Pascale Bussières (Marguerite Volant), Victoria Diamond, Yannick Gobeil-Dugas et Alfred Poirier, Mathis Thomas, Théodore Pellerin et Bénédicte Décary (Les amours imaginaires), Rose-Marie Perreault, Milya Corbeil-Gauvreau et Jean-Luc Terriault (Monsieur Lazhar).

Le film Les démons de Philippe Lesage, distribué par Blaq out, disponible dans les meilleurs bacs depuis le 2 mai 2017 en DVD. Il est proposé en version sous-titrée pour sourds et malentendants. Dans les suppléments, Les enfants sont parfois des psychopathes en puissance, un entretien avec le réalisateur

Partager cet article
Repost0
27 mai 2017 6 27 /05 /mai /2017 07:34

Un grand merci à Koba Films pour m’avoir permis de découvrir l’intégrale de cette belle et sympathique série en 5 épisodes de 52 minutes réalisée en 1975 par Robert Mazoyer, sur une comédie romantique d’éveil à l’amour et passage à la vie adulte d’un adolescent.

Dans le petit village du Chambon sur Lignon, les vacances d’été commencent pour Jean-Philippe, adolescent de seize ans, dans la belle propriété de son père Vincent Mesmin. Entre les fidèles domestiques Gabrielle et Lucien, et sa camarade du village Sophie qui en pince en vain pour lui, il se languit quand il est interpellé par une belle et mystérieuse femme qui rode autour de la maison. Tout en cherchant à en savoir plus sur cette inconnue dont il tombe sous le charme, aidé par Sophie, il fini par découvrir son identité, Pauline, et de sa fille la jolie Béatrice. Pas si inconnue pour les proches de Jean-Philippe, qui rehausse intérêt d’en savoir encore plus. Parallèlement, l’adolescent cherche à connaitre sa mère qu’il n’a pas connu, sujet qui semble tabou. Un père pris par son travail, objet par ses voisins et amis qui cherchent à lui présenter la belle Thérèse.

Un été plein de mystère, de charme et d’amour sous forme de tendre suspens et d’enquête, entre humour et émotion, qui nous mène par le petit bout du cœur à niveau d’adolescent qui découvre ses premiers émois amoureux, ainsi que celui de son père, pour une belle entrée dans la vie adulte. Une jolie histoire bien écrite, avec toute la sensibilité et la subtilité requise pour éviter les pièges de la naiveté ou du pathos. Ainsi, cette belle inconnue éveille et maintient un suave mystère délicieusement entretenu par une mise en scène de qualité qui dégage une ambiance de nostalgie au frais parfum de l’amour d’adolescent qui au fil des ans ne peuvent altérer la passion amoureuse. Un beau récit dans lequel l’ambiance laisse peser espoir et crainte sur les sentiments des uns et des autres, et sur les attentes, espérances et déceptions dans des triangles amoureux. J’ai beaucoup aimé le charme jamais désuet et reflet d’une époque qui se dégage de cette ambiance doucereuse pleine de mystère sur les histoires de chacun, sur les blessures aux plaies toujours pas cicatrisées qui attendent le baume de l’amour pour aimer de nouveau avec autant de passion. De belles images champêtres d'une campagne auvergnate d'une nature luxuriante d'été pleine de promesses.

Avec le jeune William Coryn, adorable face à la belle Marina Vlady (Le complot) tout en nuance d’émotion, et Paul Guers très sensible, ainsi que Catherine Frot (Sage femme) toute jeune et superbe qui faisait ses débuts, Andrée Tainsy et Albert Michel excellente, de même la jeune Marie-Laure Beneston très attachante, Denise Péronne, Jean-Pierre Moulin (Nos futurs) et Philippe Chaussende, Georgette Eyraud, René Gaingard et Fernand Guiot, Reine Mazoyer, Jean Moreau, la belle Claudia Morin et Pierre Pradinas, sans oublier le chien Ifni.

La série Charmes de l’été de Robert Mazoyer, distribué par Koba Films, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 9 mars 2017 en DVD dans une édition restaurée, issu de la très belle collection Mémoire de la télévision.

3 étoiles

Partager cet article
Repost0