Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
2 février 2015 1 02 /02 /février /2015 11:11

Il fallait au moins se mettre à deux, Dominic Harari et Teresa Pelegri, pour réaliser un tel navet aussi épouvantablement mauvais, dont rien que le titre donne des aigreurs d’estomac avant même d'en gouter un zeste de ce ragout entre odeur fade et gout faisandé pour une comédie romantique par recettes de cuisine aussi opposées que les gouts et les couleurs, les épices et les saveurs.

Oliver est un critique gastronomique irlandais, passionnément amoureux de la bonne cuisine depuis sa plus tendre enfance. Eternel célibataire, ses aventures amoureuses ne guère que le temps de digérer un bon plat. Jusqu’au jour où il rencontre Bibiana, une belle espagnole écolo bio-végétarienne, tout aussi fantasque et à l’opposé de tout ce qui pourraient les réunir. De quiproquos en rencontres fortuites, ils finissent par se trouver une raison de s’aimer mais sans concession, cela promet des retours de flammes comme des retombées de soufflés.

A la base il était sans doute voulu montrer une union des plus clichés entre une espagnole à sang chaud et un irlandais à l’opposé aussi froid qu’un anglais, tant sur le plan culinaire que sur le plan sentimental, par météo qui plus est. Une dualité manichéenne aux clichés les plus simplistes. Ce n’est pas drôle, ni jaais touchants, c’est profondément faiblard et facile. La réalisation est pourtant sans temps morts, sans doute parce qu’il n’y a rien à dire et qu’il ne se passe pas grand-chose. On aurait encore pu se rattraper dans les décors cartes postales, mais que nenni ! Le gaspillage alimentaire pour des jeux de cuisines ne va pas vraiment dans le sens du respect développé dans le récit. La scène finale est là aussi d’un stéréotype qui fleure bon l’esprit métissage colonial bobo.

Les interprètes semblent vouloir y croire, comme Richard Coyle (Grabbers) particulièrement pénible, face à la jolie Leonor Watling (Another me). Il en est de même des Ciara Bailey et Michelle Beamish, de Lorcan Cranitch, Simon Delaney et de Robert Donnelly. les jeunes Zena Donnelly et Dillon Potter sont plus convaincants, ainsi que Jade Yourell, Ger Ryan et David Wilmot.

Partager cet article
Repost0
2 février 2015 1 02 /02 /février /2015 08:09

Long, très long, beaucoup trop long pour ce roman biblique vu, déjà vu et rabattu sans apporter aucune originalité à l’un des contes et les plus célèbres et pourtant totalement imaginaire, dont Ridley Scott (Cartel) n’a pas réussi dans cette 10ème version cinéma avec des effets spéciaux bas de gamme à nous y intéresser un temps soit peu. Une fois de plus, il s’enfonce dans l’impossible sursaut de retour à ce qu’il avait su faire de mieux.

Un présage sur une bataille entre Egyptiens et Hittites, laisse entendre que le demi frère de Ramsès pourrait non seulement le sauver mais prendre sa place dans les destinées de l’empire. De fait, la bataille voit Moïse sauver la vie de Ramsès et comme le héro du jour. A leur retour auprès du pharaon, l’animosité entre les deux hommes prend une tournure haineuse. Lors d’une visite des travaux de la pyramide, Moïse découvre une peuplade parmi tant d’autres, les hébreux, et apprend des informations sur sa naissance. Profitant d’un piège tendu par un potentat qui détourne des fonds public, Ramsès se débarrasse dans le désert de ce faux frère. Laissé pour mort, Moïse trouve le réconfort auprès de bédouins, dont il épouse rapidement une des filles, Tsippora. Quelques temps plus tard, l’irrépressible volonté le ramène en Egypte pour sortir le peuple juif vers la terre promise.

La Bible comme chacun le sait, est un livre qui a été écrit durant des siècles par une quarantaine d’auteurs dont Daniel est le plus célèbre. La rédaction fut arrêtée en 98 de notre ère à Alexandrie. Il est composé de poèmes, de pamphlets et d’histoires tantôt véridiques, tantôt tirées de contes et légendes locales. Ainsi, le passage de Moïse est un exemple concret de ce mixage qui a longtemps été crédibilisé grâce à tous les accessoires. Si historiquement la bataille de Qadesh qui a bien eu lieu en 1274 av. J.C. entre l'empire hittite de Muwatalli -des grecs d’Anatolie- et l’empire égyptien de Ramsès II, qui a vu une issue incertaine au point de créer un traité de paix de cinquante ans auquel s’est joint l’empire Perse. Il n’y a pas l’ombre de Moïse. Et pour cause, il s’agit d’un personnage fictif et imaginaire, dont le but politique des auteurs était de reprendre en main les hébreux, qui se complaisaint et s’intégraient dans la société égyptienne. Le personnage de Moïse apparaît dans le Livre de l'Exode, composé de divers éléments d'écritures, inspiré de la légende du roi mésopotamien Sargon d'Akkad sauvé des eaux. Contrairement aux films, Moïse n’est pas un jeune homme quand il part pour sa mission, car il a 80 ans, pour mourir à 120 ans. Moïse, dans la culture juive est le tournant du polythéisme en monothéisme grâce à Akhenaton et son dieu unique Aton. Car jusque là, le judaïsme était païen comme toutes les religions de l'époque. L’intérêt des orthodoxes juifs dans la création de Moïse est éminemment politique. La communauté juive spécialisée dans la fabrication et la vente de briques, très prisées dans les constructions pharaoniques, s'y embourgeoisait. D’où l’intérêt de quitter le pays.

Enfin, grossière erreur historique inventée dans la Bible et pérennisée dans les péplums, est l'image d'une Égypte employant une multitude d'esclaves à la construction de leurs monuments. L’apparition de l'esclavage date de l'invasion grecque par Alexandre le Grand, longtemps après cette histoire. Auparavant, il s’agissait le plus souvent de forme de salariat, ou de servitude temporaire volontaire durant la crue du Nil, comme le prouve les découvertes archéologiques, avec les baraquements et cimetières civils près des pyramides, qui indiquent que les ouvriers étaient bien traités. Les prisonniers de guerre pouvaient être asservis avant une intégration dans la société égyptienne. Il a même été retrouvé le salaire qu’ils percevaient, et des grèves se produisaient régulièrement.

Du coup, cette réalisation perdure dans l’erreur historique en sus d’une mauvaise qualité cinématographique. Les effets sont de piètre qualité, la mise en scène souvent confuse pour un manque de recul politique et religieux qui confère à cette légende une propagande malhonnête. C’est donc long, et pas spécialement bien joué et surtout jamais passionnant. Nous sommes loin de Charlton Heston dans Les dix commandements tout aussi bibliquement aussi peu crédible mais d’une telle intensité marquante.

Un casting choral comme il se doit pour ce genre de production, avec un Christian Bale (American bluff) pas des plus crédibles des masses, face à Joel Edgerton (Gatsby le Magnifique) et John Turturro (Apprenti Gigolo) qui font ce qu’ils peuvent, comme Aaron Paul (American party) et Ben Mendelsohn (Perfect mothers), ainsi que Sigourney Weaver (Vamps) et Ben Kingsley (La stratégie Ender). Les belles María Valverde (Cracks) et Golshifteh Farahani (My sweet pepper land), de même Isaac Andrews (Hercule) et Indira Varma (Coup de foudre à Bollywood), ou encore Hiam Abbass (Rock the casbah) et Tara Fitzgerald (Rose & Cassandra), limitent tout autant la casse.

Partager cet article
Repost0
1 février 2015 7 01 /02 /février /2015 18:58

Comédie burlesque des plus désopilantes de Fred Schepisi et Robert Young dans la veine d’Un poisson nommé Wanda, d’après un script de l’éternel John Cleese qui réussissait encore à nous embarquer dans son univers délirant, cette fois-ci au cœur d’un zoo en danger.

Le richissime magnat américain d’Octopus Inc., Rod McCain vient d'acquérir le sympathique zoo anglais de Marwood. Selon son habitude, il renfloue provisoirement ses acquisitions avant de les revendre. C’est dans cette intention qu’il sa chargée de basses œuvres Willa Weston, quand Rollo Lee devient le nouveau directeur. Pour parvenir à augmenter de 20% le chiffre d’affaire, il décide de transformer le zoo en parc d’attraction avec seulement des animaux féroces. Ainsi, il ordonne la mise à mort de tous les animaux gentils et mignons, aux cris d’horreurs du personnel. Avec Willa, ils vont tout faire pour contrecarrer le projet et sauver le zoo et ses locataires.

Dans la plus parfaite bouffonnerie, nous avons droit à une multitude de gags et de répliques, entre situations cocasses vaudevillesques à l’humour british toujours osé, jamais déplacé et toujours efficace. De fait, je me suis amusé comme un petit fou tant c’est drôle potache et attendrissant. Le récit est plein de fantaisies, de clins d’œil ponctués de messages tant économiques et politiques dans un esprit sarcastique. Les gags sont toujours courts avec ce petit zeste d’humour très particulier qui fait mouche à chaque fois.

On sent une équipe plaine d’amitié de longue date. D’ailleurs, sans être une suite d’Un poisson nommé Wanda, la plupart des interprètes s’y retrouvent. De nombreuses références parsèment le récit, au point qu’en Pologne, le film est sorti sous le titre Lemur zwany Rollo -Un lémurien appelé Rollo- qui en dit long. A la suite de la diffusion auprès d’un public test qui avait été mécontents de la fin proposée, le réalisateur à du refaire la fin.

Un casting idéal avec John Cleese aux commandes face à la belle Jamie Lee Curtis (Un fauteuil pour deux) drôle et pétillante, que Michael Palin et Kevin Kline (Last Vegas) dans deux rôles, sont épouvantablement hillarants, ainsi que Ronnie Corbet (Cadavres à la pelle) et la belle Carey Lowell, ex madame Gere, Robert Lindsay (Grace de Monaco) et Bille Brown (Killer elite), Derek Griffiths et Cynthia Cleese, fille de John, Richard Ridings (La planète des singes : les origines) et Maria Aitken (Asylum), mais encore Michael Percival et Lisa Hogan, sont tous au top de la comédie avec facétie et talent.

3 étoiles

Partager cet article
Repost0
31 janvier 2015 6 31 /01 /janvier /2015 09:37

Louis-Julien Petit pour son premier long métrage, s’est engagé dans un récit à multiple messages sur les conditions de travail dans les magasins, comme sur le gaspillage alimentaire, avec une naïveté déconcertante et de trop nombreuses maladresses qui rendent au final un film assez inégal et décevant.

Discount : Photo Corinne MasieroLa gérante d’une superette est chargée de licencier du personnel de caisse, dans la perspective d’installation de caisses automatique. Gilles propose à ses collègues d’infortune, de détourner des produits alimentaires afin de les revendre au noir à bas prix dans leur propre magasin « solidaire ». Ils se lancent alors ans une partie de cache-cache pour récupérer de nombreux produits alimentaires et d’entretien qu’ils entreposent dans la remise d’une maison de campagne en ruine. La joie et l’excitation des premiers gains, les incitent à prendre plus de risques dans les détournements comme dans les clients des citées voisines. Des reventes qui se répercutent dans la baisse du chiffre d’affaire de la superette et aiguisent les contrôles et méfiances.

Discount : Photo Zabou BreitmanIl est toujours intéressant de visiter les coulisses des superettes et les conditions de travail des employés, comme cela avait été le cas avec Les tribulations d'une caissière. Cependant, le réalisateur s’emmêle souvent les bobines en abordant divers thèmes aussitôt abandonnés ou détournés pour une morale finalement qui n’est pas des plus honnêtes. D’entrée de jeu, il nous parle des caisses automatiques. On s’attend alors à un développement sur le sujet qui ne viendra pas. Ensuite, sont abordés les aliments périmés voués à la destruction. On s’attend là aussi à l’évocation du gaspillage alimentaire qui est vite survolé et plus vite encore abandonné, oubliant au passage de préciser qu’ils sont remis à des associations caritatives. Enfin, dans cette histoire, il ne s’agit pas de Robins de Solidarité animés de générosité d’âme pour les plus démunis, mais de pieds nickelés qui arrondissent leurs fins de mois difficiles, par le bénéfice de produits d’autrui, net de taxes et d’investissements. A en voir leur stock détourné, il s’agit de vol massif de produits sains, en très grande quantité, pour une revente sous le manteau, certes à prix inférieurs, pour un gain perso. Il ne s’agit plus de solidarité, d’aide, de contestation politique ou de combat contre le gâchis. Il est relaté la véritable mésaventure d’Anne-Marie Costa, une caissière qui avait été accusée de vol pour avoir récupéré un ticket de promotion jeté par un client. Je me souviens aussi de ces personnels licenciés pour avoir simplement mangé un fruit abimé. La vie des salariés du secteur aurait mérité un bien meilleur traitement et de respect que cette comédie, amusante à bien des égards, ne rend qu'imparfaitement. Tout en reconnaissant le mérite d’aborder les pressions, contrôles et harcèlement dont ils subissent quotidiennement et rendent leurs vies professionnelles et personnelles difficiles.

Le casting est riche et souvent succulent, avec Olivier Barthelemy (Ce que le jour doit à la nuit) et Corinne Masiero (Lulu femme nue) toujours excellente, Pascal Demolon (Tu veux ou tu veux pas) et la jolie Sarah Suco (Possessions), M'Barek Belkouk (Demi-sœur) et Pablo Pauly (Amour sur place ou à emporter), Zabou Breitman (24 jours) parfaite comme souvent, et le jeune Francesco Casisa.

Partager cet article
Repost0
30 janvier 2015 5 30 /01 /janvier /2015 14:27

Faisant suite à mon magnifique coffret Monsters sur les grands classiques du cinéma d’horreur, j’ai poursuivi mes découvertes avec celui-ci, réalisé en 1931 par Tod Browning. Il s’était inspiré de la pièce d’Hamilton Deane et J. L. Balderston, adaptée du roman de l'écrivain irlandais Bram Stoker publié en 1897. Cependant, c’est d’après la pièce que le scénario du film est l’adaptation, non du roman.

Le notaire Renfield se rend dans les Carpates au château du comte de Dracula, pour conclure une transaction immobilière. Très rapidement, il est hypnotisé afin d’être sous les ordres du vampire. Après un long trajet en bateau, ils arrivent à Londres, l’équipage ayant été entièrement dévoré. Un soir, le conte fait connaissance de ses voisins, dont la jeune et belle Mina, la fille du directeur de l'asile dans lequel est interné Redfield, dont le Maître tente s’attaquer. Il transforme également Lucy la meilleure amie de celle-ci, déclarée pour morte. L’inquiétude et l’angoisse saisie le médecin, qui fait appel à Van Helsing, très aux faits sur les vampires.

A sa sortie, le film fit une impression majeure qui perdure encore de nos jours. Il est vrai que la mise en scène, les effets et la narration ont de quoi nous prendre aux tripes. Cependant, ayant vu il y a peu le pastiche de Mel Brooks Dracula, mort et heureux de l'être, je n’ai pas pu m’empêcher quelques sourires face aux situations, pourtant loin de la comédie. Heureusement, assez rapidement, l’ambiance et les protagonistes nous plonge dans les noirs desseins du vampire, et de l’angoisse.

Certes avec des effets théâtraux, doublé de vieux réflexes du cinéma muet, tant dans les expressions que dans les gestes, il n’en reste pas moins une modernité dans l’action. J’ai été saisi par la mise en scène comme par les séquences qui nous entrainent dans les noirs dessins du conte et de la mort qu’il parsème à tout va. Le sort des victimes nous interpelle avec effroi. Cependant, plus que Dracula, j’ai trouvé la place de Rendfield plus imposante et plus passionnante. Son combat entre le délire de l’esclave et sa volonté de se libérer de l’emprise, nous le rende non seulement sympathique mais attachant.

Plus de dDracula : Photo Bela Lugosi, David Manners, Tod Browningeux cents films où Dracula tient le rôle principal ont déjà été réalisés, et beaucoup d’autres viendront encore enrichir la galerie. En fait, le tout premier film traitant du maître vampire, est Drakula halála par le hongrois Károly Lajthay en 1921, film muet considéré malheureusement aujourd'hui comme perdu. Vient ensuite le célèbre Nosferatu le vampire de Friedrich Murnau en 1922 où pour des raisons de droits d’auteur, les noms des personnages furent changés, ce qui n’empêcha pas un procès remporté par les ayants droit de la famille de l’écrivain. Pour autant, le film de Tod Browning, est le premier film sous l'appellation Dracula. Personnage fantasmagorique qui imprégna tellement Bela Lugosi qu'il fut enterré avec la cape du vampire à la demande de sa femme. Au même titre Il incarna à nouveau Dracula au théâtre et continua de jouer des vampires, jusqu’à une parodie en 1948 avec Deux nigauds contre Frankenstein.

Bela Lugosi est excellent de conviction et d’envoutement. La belle Helen Chandler est terriblement attachante. David Manners, et l’excellent Dwight Frye s’imposait avec talent et conviction. De même Edward Van Sloan, déjà de la pièce, Herbert Bunston et la jolie Frances Dade, ainsi que Joan Standing imprégnaient avec émotion de leur talent.

3 étoiles

Partager cet article
Repost0
30 janvier 2015 5 30 /01 /janvier /2015 11:54

Film à sketches, qui était passé de mode depuis longtemps, et qui nous revient avec Damián Szifron, en une succession de courts métrages par un seul réalisateur pour le thème commun de l’absurdité meurtrière.

Ainsi, nous avons droit à des abrutis en tous genres, qui à partir d’un mot, d’un geste ou d’une situation banale, plongent dans l’énervement aux conséquences meurtrières. Ainsi ces deux chauffards qui se doublent sur l’autoroute, se font des gestes peu amènes et vont se poursuivre, se battre… ou cet abruti qui conteste l’enlèvement de sa voiture à la fourrière et l’amande en sus, qui va crescendo se mettre dans une colère sans limite. C’est ce débile fils de riche qui renverse et tue une jeune femme enceinte, dont le père va trouver un coupable idéal pour faire la prison à sa place et s’enfoncer dans le piège des bakchichs…

Ainsi se dérivent à l’infinie des absurdités sordides et violentes, parfois amusantes mais plus sûrement effrayantes, et quelques fois de mauvais goût. Il y en a pour tous les goûts, des plus ou moins drôle, plus ou moins bien, longs et courts et nombreux au point de finir par les confondre ou les oublier en sortant de la salle. Dans l’ensemble je me suis amusé, bien que pas trop fan de ces multitudes d’histoires, ni de l’esprit général de comique qui n’en sont pas dans la réalité. L’ironie du message et des moqueries de ces énervements qui surviennent dans les fantasmes de la colère, trouvent souvent hélas réalité. Le procédé de la réalisation ne m’emballe pas des masses, mais a indéniablement son public.

Casting multiple pour multiple sketchs, avec en vrac et parcellaire, Ricardo Darín (El aura) et Oscar Martinez, Leonardo Sbaraglia (El campo) et Erica Rivas, Dario Grandinetti (Parle avec elle) et Julieta Zylberberg, Rita Cortese et encore beaucoup d’autres qui excellent avec talent dans leur personnage respectif.

Partager cet article
Repost0
29 janvier 2015 4 29 /01 /janvier /2015 16:06

Thriller expéditif de Mike Hodges qui réalisait son premier long métrage, d’après le roman Jack's return home de Ted Lewis, en une période difficile pour la production, tombant à un moment de crise financière dans le cinéma anglais des années soixante dix.

Alors que son frère, un brave mineur a été assassiné, Carter se rend à ses obsèques afin de lui rendre un dernier hommage, mais aussi pour mener son enquête. Lui-même tueur de la mafia, il mène tambour battant ses investigations avec méthode et efficacité pour remonter la chaine des responsables, s’aliénants amis et ennemis, cumulant les maitresses et collectionnant beaucoup de cadavres. Ce qu’il découvre au fil des heures, n’est pas beau à voir, et cela déplait à de plus en plus de malfrats, ennemis comme amis.

Sur un rythme pour le moins alerte et vif, où l’on ne s’arrête devant aucun détail, ni logique ni scabreux, c’est le genre de film qui représente on ne peut mieux sa génération du cinéma des années soixante-dix, entre efficacité et excès. J’avoue ne pas avoir été sensible par le ton, quand l’allure et la mise en scène sont on ne peut plus percutant. Personne n’est franchement sympathique, sauf peut être le frère mort. Entre les mafieux en tout genre, les assassins et proxénètes, les prostituées et indics, aucun n’est épargné, ni gracié. A tout griser on n’en trouve plus de dualité et justifie tous les excès.

Pourtant, je me suis laissé prendre au jeu du récit, tant la plongée dans ce monde est bien amenée. La mise en scène est vive, sur une réalisation classique aux images qui donnent la froideur d’un milieu qui glace les sangs. Je regrette la fin qui certes logique, tant l’attitude de Carter s’y prête, mais en même temps trop convenue à mon goût. Un remake a été réalisé par Stephen Kay en 2000, avec Sylvester Stallone, Miranda Richardson, Rachael Leigh Cook, et Rhona Mitra.

Michael Caine (Piège mortel) est une fois de plus efficace, face à Ian Hendry inquiétant, et la belle Britt Ekland pleine d'émotion et de sensualité, quand George Sewell et John Osborne apportent le lot de sédition, de même que Tony Beckley et Geraldine Moffat avec un mélange de séduction malfaisante à souhait, et Dorothy White décédée jeune, sont excellentes.

Partager cet article
Repost0
28 janvier 2015 3 28 /01 /janvier /2015 11:02

Atom Egoyan (Chloe) nous concocte une histoire d’enlèvement d’enfant et des souffrances de son absence, ou tous sont captifs face à leurs consciences et leurs peines, dans un récit qui parait difficilement regardable tant la crédibilité n’est pas franchement de mise, dans une atmosphère malaisée, rendant incompréhensible le message subliminale.

Huit ans auparavant, la petite Cassandra a été enlevée sans laisser de trace. Ses parents s’accrochent toujours en l’espoir de la retrouver un jour, d’autant que des d'événements se produisent régulièrement qui leur laissent penser qu'elle est peut être encore en vie. Matthew, le père de la gamine, se sentant coupable car lourdement responsable du manque de vigilance au moment de la disparition, est lassé d’attendre et reprend l’enquête à son compte. Parallèlement, des enquêteurs sur des disparitions d’enfants et de recherche de pédophiles en ligne, poursuivent leurs enquêtes conjointement.

Si le début du récit fait illusion dans l’ambiance et l’angoisse, ça ne dure hélas pas. L’intrigue avec cette jeune fille qui surveille les parents par de très nombreuses caméras déposées dans leurs logements, leurs lieux de travail et en toutes circonstances, nous surprend bizarrement. Ses conversations avec son ravisseur et violeur, et ravisseur d’autres enfants ensuite assassinés, nous plonge encore plus dans l’expectative la plus incrédule. Jamais ne fonctionne cette histoire abracadabrantesque, et dirais-je sur un sujet aussi sensible, du plus ridicule effet. Pas un seul instant je n’ai cru à cette fable sordide, où aucun protagoniste n’est crédible, ni même sympathique. Le sadisme développé dans l’osculation de la souffrance des parents était en soit un thème sans doute intéressant, mais combiné avec les divers pistes qui s’entrecroisent, se chevauchent et se permutent dans un entremêlement indescriptible de flashbacks, donnent au final une réalisation de téléfilm du samedi soir peu prenant.

Pourtant, le casting est intéressant avec un Ryan Reynolds (Albert de l’ouest) particulièrement efficace, face à Scott Speedman (Je te promets) un peu en deçà, et Rosario Dawson (Trance) convaincante, de même Mireille Enos (Si je reste) qui dégage de l’émotion. Kevin Durand (Noé) est inquiétant à souhait, quand la très belle Alexia Fast (Jack Reacher) fait un peu plus que les seize ans de son personnage, mais joue avec beaucoup de sincérité, ainsi que la jeune Peyton Kennedy qui est excellente. Bruce Greenwood (Star Trek into darkness) et Aidan Shipley, sont de bonne composition.

Partager cet article
Repost0
27 janvier 2015 2 27 /01 /janvier /2015 23:50

Très belle et sombre comédie musicale rock horreur, réalisée par Frank Oz en 1986, qu’il avait adapté d’après la pièce musicale jouée à Broadway d'après le compositeur Alan Menken et l’écrivain Howard Ashman. Ils s’étaient eux-mêmes inspirée du film réalisé par Roger Corman en 1960, écrit par Charles B Griffith, avec Jonathan Haze, Jackie Joseph et Mel Welles.

La petite boutique de fleurs tenue par Mr Mushnik n’attire pas franchement le client. Ainsi les employés Seymour Krelborn et la belle Audrey ne sont pas en peine de travaille. Jusqu’à ce que le jeune homme mette en devanture une étrange petite fleur colorée qu’il a baptisé Audrey II en hommage à sa collègue dont il est éperdument amoureux. Sauf que la belle, même si elle est sensible à sa gentillesse, n’arrive pas à décrocher de son amant dentiste extrêmement violent. La magie de la fleur attire de nombreux clients qui embellissent les ventes. Mais ce n’est pas avec de l’eau qu’elle se nourrit, mais avec du sang. Bientôt, la jolie plante minuscule devient de plus en plus grande et gourmande en sang, puis en chaire humaine…

Aux chants vifs et entrainants, sur des paroles flashies, le décalage est flagrant avec une histoire d’invasion extraterrestre, sombre et triste, et une comédie romantique désespérée. J’ai été très vite envouté par cette histoire, par l’ambiance et les chansons qui rythment avec frénésie le pas de danse de la mort. C’est triste et terriblement émouvant, c’est beau et foncièrement sombre. J'ai succombé au charme délicieux qui s'en dégage, à la magie diabolique de la plante, et à cet amour vibrant qui résonne dans les chant des amoureux perdus. Une vison poétiquemnt cauchemardesque de fin du monde sublimé par l'harmonie démoniaque instaurée par une si jolie et inquiétante petite plante pour le coup venue tout droit de l'enfer de l'espace.

Pourtant, si à la base le réalisateur a bien respecté la trame originelle telle que le director’s cut nous le permet, il n’en a pas été ainsi à sa sortie en salle. En effet, après le test habituel auprès d’un public sélectionné, un happy end hollywoodien a été imposé. Aussi, il a fallu rappeler toute l’équipe de techniciens et d’acteurs pour faire le final heureux non prévu, qui ne cadre pas avec l’esprit général. Heureusement, à la sortie en bluray -qui comporte de superbes bonus-, le choix nous ait offert de voir les deux versions. Celle d’origine est évidemment la meilleure, même si elle est épouvantablement triste, mais tout à fait comme l’avait voulu le romancier, et de fait pour nous beaucoup plus émouvante et superbe. Une réalisation superbe à tout point de vue. La qualité des images et des couleurs, les décors soignés et les travelings maitrisés. Mais aussi les effets, surtout pour la plante qui ont demandé des créations grandeur nature avec des grues à l’intérieur de la version géante, roulant sur rail dans son attaque des villes à La guerre des mondes. J’ai adoré les chanteuses et les chansons dans leur ensemble. L’ambiance est délétère à souhait, désespérant romantique qui prend au cœur et emporte l’âme au fils des drames. Un film, une histoire et des personnages qui marquent longtemps, et hante pour toujours.

Le casting est détonnant de talents et d’émotions, avec un Rick Moranis (Chérie, j'ai rétréci les gosses) excellentissime qui envoute son auditoire par son courage de timide, et d’amour absolu pour une Ellen Greene (Léon) à la beauté énigmatique, qui dégage une aura puissante de force de conviction. Quand Vincent Gardenia (La maison de la 92ème rue), stupéfaint d’humanité, ainsi que Steve Martin. Le trio de chanteuses, avec Tichina Arnold, Michelle Weeks et Tisha Campbell-Martin (Zack & Miri font un porno) sont excellentes de voix, de jeu et d’énergie pleine d’humour et de verve. Mais les James Belushi (Happy New Year) et le regrété John Candy (Rasta Rockett) parti trop tôt, comme Christopher Guest (The princess bride) et l’incourtournable Bill Murray (Dumb & Dumber De) ne sont pas en reste. Sans oublier la voix de la plante par Levi Stubbs qui s’impose avec force.

Partager cet article
Repost0
26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 09:48

Sans doute parce que j’ai vu le film parodique Sex academy qui a certainement contribué à influencer mon ressenti, mais même sans ça, il n’y a pas photo, Robert Iscove (Boys and girls) a réalisé une comédie hyper clichée, au point d’en passer pour un pastiche de comédie romantique, tant tout y est effroyablement ridicule. L’histoire est une adaptation de la pièce Pygmalion de George Bernard Shaw, qui s’inspirait d’un personnage de la mythologie grecque tombant amoureux d’une de ses sculptures avant qu’elle prenne vie, mais aussi du film My fair lady de George Cukor.

Alors que la coqueluche du lycée, Zack Siler vient de se faire planter par la belle et écervelée Taylor Vaughan, au risque de ternir sa réputation de tombeur, il parie avec son meilleur pote Dean, qu’il pourra faire élire n’importe quelle fille en reine du bal de fin d'année. Le choix se porte sur Laney Boggs, fille à priori sans couleur ni saveur, qui reste en dehors de toute vie sociale, avec le seul projet de décrocher une bourse pour une école d'art. De la nana quelconque va se révéler une jolie fille drôle, attachante et séduisante. Ce qui n’est au départ qu’un pari malveillant, devient au fil des jours une romance amoureuse.

A la base, cette histoire est des plus classiques. La Bête cachant la Belle en soit, est un thème éclusé mais qui marche toujours. En l’occurrence, ce n’est pas tant la trame qui fait défaut, mais le style rigolard potache eut du fonctionner entre univers ado déjanté et romance, comme nous en avons régulièrement droit. Là, pour le coup, sans jamais franchir les limites du trash, les blagounettes sont servies dans une ouate de ridicule qui casse la baraque. Difficile de voir dans l’actrice une jeune fille de dix huit ans tellement elle fait bébé d’à peine 12 ans. Et quand à sa transformation, si au départ elle est simplement mignonette, ça n’en est pas pour autant une méga canon ensuite. Elle reste une gamine sympathique et attachante, drôle et intelligente, ce qui est beaucoup, et le plus important avec les sentiments. La comparaison à Julia Roberts est à prendre pour une blague je pense tant elle est laide, sans quoi, un plantage de plus. Je me suis tout de même amusé tant c’est lénifiant au possible.

Les interprètes sont riches et variés, et heureusement de qualité. Ainsi, Freddie Prinze Jr. (Boys and girls) est amusant, face à Rachael Leigh Cook (Descent) drôle et émouvante, quand la belle Jodi Lyn O'Keefe (Suspect) et le beau et regretté Paul Walker (Bricks mansion), comme Matthew Lillard (Une nouvelle chance) et Anna Paquin (X Men: days of future past), mais aussi Clea DuVall (The grudge) et Gabrielle Union (Think like a man too) sont déjantés à souhaite. Il en est de même de Kieran Culkin (Scott Pilgrim) et les Elden Henson (Hunger games - La révolte), Kevin Pollak (The suspects), le rapeur Usher Raymond (Scary movie 5) et la belle Bree Turner (American girls 2). Sarah Michelle Gellar nous fait en caméo de Buffy, puisque l’histoire se passe dans le lycée de Sunnydale, c'est-à-dire le véritable lycée de Torrance en Californie, qui est aussi l’établissement dans la série Beverly Hills 90210.

Partager cet article
Repost0