J’ai adoré ! L’histoire restitue une époque que j’ai forcément côtoyé. Le rock and roll, les années soixante dix de mes dix ans que j’ai retrouvé dans les sons et la mode ont influencés toute ma jeunesse. L’histoire de ce gamin, fan de rock, repéré par ses articles dans le journal du lycée et qui se voit confier une commande pour un grand magazine de rock est excellente. Inspirée de faits réels et autobiographiques du réalisateur Cameron Crowe, nous transporte dans un road movie avec un groupe de rock et ses groupies. L’occasion de côtoyer un univers où sexe, drogues et musiques me stupéfie toujours par cette espèce de crédulité ambiante, de trahisons, mensonges et folies qui ne laissent personne indemne. J’ai un peu de mal à percevoir les profils des uns et des unes, mais ce serait refaire le monde. J’en retiens une description d’un milieu narcissique, mégalo, hors du monde et de la réalité mais avec aussi cette créativité et cette énergie sur scène. La confrontation entre une éducation traditionnelle et la vraie vie, mène une mère de famille en porte à faux avec sa fille qui décide d’aller vivre sa vie, et le gamin qui en fait autant, reflète le choc culturel que la rock à déclenché apportant une société plus libre et large d’esprit. Notre jeune héro trouve aussi lors de ce déplacement, amitié et premier amour. J’ai vraiment aimé la combinaison des genres, sans morale ni nostalgie. La réalisation est planante, la musique enivrante avec une ribambelle de jolies filles, toutes plus barges les unes que les autres.
Et donc avec tout ça, un casting de ouf, dans lequel on y retrouve nombre de vedettes très jeunes. Ainsi, Patrick Fugit (Nouveau départ, Laurier blanc) est plein de tendre talent, Billy Crudup (Voisins du troisième type) bien que salopard est attachant, quant Frances McDormand (Promised land) est excellente en mère aimante à côté de la plaque. Je me suis bien amusé avec Jason Lee (Columbus circle) et Noah Taylor (Submarine) complètement immergés par leur personnage. Kate Hudson (A little bit of heaven), jeune et jolie, y est drôle et émouvante, tout comme Anna Paquin (Darkness) déjà espiègle, autant que Fairuza Balk (Don't Come Knocking). Ma trop belle Zooey Deschanel (All the real girls) toute jeune aussi, est déjà pleine de charme et de persuasion. Dire que Philip Seymour Hoffman (Le stratège) a été un peu moins gros, mais toujours aussi talentueux. De retourver Jay Baruchel (Fanboys) encore bien déjanté n’étonne guère, et Pauley Perrette hors de son accoutrement gotique de NCIS est étonnant.