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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 07:22

Je suis toujours surpris sur le mode de vie de la bourgeoise telle qu’au 19ème siècle dans notre société actuelle, et les relations de classe à ce point exacerbées. Adapté du roman de l’écrivain argentin Sergio Bizzio, l’histoire relate la situation sordide d’immigrés colombiens dans la banlieue riche de Madrid. Une jeune domestique tombe amoureuse d’un ouvrier, immigré comme elle. De caractère sanguin, la rage au cœur (rabia) en permanence il est vite licencié, puis après un meurtre va trouver refuge en secret dans la maison de sa bien aimée, qui de plus est enceinte. Se joue alors un huis clos étouffant dans cette belle demeure, entre le fugitif aux aguets du moindre bruit suspect, entre la jeune fille infantilisée, apprécié et maternée, et le reste de la famille, dont le bon à rien de fils qui la viole sans scrupule. Beaucoup de violence dans cette histoire de classe, tant pgysique que relationnelle, entre hommes et femmes, riches et pauvres, natifs et immigrés. Chaque scène est d’une terrible symbolique, comme celle de la dératisation de la maison qui ne laisse pas d’effrayer. Beaucoup de tendresses entrecoupées de gestes et paroles ambigües entre douceur et mépris. Etonnamment, les personnages ne sont pas spécialement sympathiques, mais très intéressants. Cette histoire hante longtemps par son ambiance, sa réalisation souvent plus froide que neutre, aux cadrages très particulier de Sebastián Cordero. Entre satyre sociale et thriller, on est projeté dans différentes dimensions selon les positions de chacun.

La très jolie Martina García (Inside) est admirable d’émotion et merveilleusement convaincante. Gustavo Sanchez Parra (Venganza) est terriblement marquant pour son jeu impressionnant. Concha Velasco et Xabier Elorriaga (Ma mère préfère les femmes...) comme Alex Brendemühl sont génialement parfait.

3 étoiles

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