Est-ce que la boucle commencée avec Pitch black se refermerait sur ce troisième volet de la trilogie ? David Twohy revient donc au survival gore qui avait fait le succès de l’impressionnant premier opus avec beaucoup plus d’effets spéciaux qui ne gâche en rien ni le plaisir ni l’intensité mais atténue le suspens. Il est vrai que j’avais été très marqué par le premier qui était calibré de tel sorte que l’angoisse supplantait l’horreur sur un rythme à perdre haleine car ne laissant pas le moindre instant à la réflexion. Cette fois-ci, Riddick est abandonné par les necromongers de l’épisode précédent, sur une planète aux dangers insoupçonnables, dans un paysage aride et une chaleur suffocante. Il va devoir trouver un moyen rapide pour en partir sain et sauf avant que… L’ambiance, le cadre et la réalisation font de cette histoire un classique du genre, un bon film de qualité qui m’a régalé de bout en bout, mais sans m’enthousiasmer au-delà d’un certain point. En fait, je crois que je m’attendais à quelque chose de nouveau qu’à cette sorte de pratiquement remake copier/coller. Seul change le décor et les bébêtes, certes terrifiantes mais sans originalité ni surprise. J'ai adoré le dingo sympa. C’est bien mené et bien joué, avec un côté très jeu vidéo qui n’est pas désagréable qui rappel certains films d’animation. J’ai donc beaucoup aimé, obnubilé sans savoir pourquoi, sur le sort de la jeune femme abattue par les chasseurs de prime, qui a dévié ma concentration sur la trame.
Vin Diesel (Fast & Furious 6) est vraiment très à l’aise avec son héro qui fait partie intégrante de son image, et joue avec beaucoup de conviction et de plaisir. Karl Urban (Priest) est excellent, de même que Katee Sackhoff (Sexy evil genius) qui est tout autant belle qu’efficace en charme, bien qu’un peu trop baraque pour moi, et use des poings avec conviction. Il en est tout autant des Jordi Mollá (Colombiana), Dave Bautista, Bokeem Woodbine (Les âmes vagabondes), Noah Danby et Raoul Trujillo (Cowboys & envahisseurs) qui imposent autant leurs physiques que leurs talents. Et puis donc, la jolie Keri Hilson (Think like a man).