J’ai adoré cette histoire, issue comme souvent d’un manga d’Aoi Hīragi et réalisé par Yoshifumi Kondo. En effet, la trame est très douce et belle, nous contant une histoire d’amour entre adolescents et l'orientation à donner à sa vie. La jolie Shizuku est intriguée que les livres qu’elle emprunte à la bibliothèque de son collège soient déjà lus. Son enquête l’amène à découvrir Seiji, un élève intrigant et brillant. Commence alors les premiers émois. J’ai aimé le ton qui est imprimé dans la description des personnages, où l’émotion affleure en permanence, avec un naturel qui jamais ne sombre dans le pathos ou le ridicule. Les sentiments qui naissent entre les jeunes gens sont décrits avec une simplicité rare, dans une ambiance envoutante et délicieuse qu’on voudrait partager longtemps. La mise en scène est magnifique, les images et les couleurs superbes et la musique sublime, avec notamment la chanson Country roads en japonais (Mimi o sumaseba) de John Denver. Je crois que j’ai tout aimé dans la tendresse de l’âge où l’on voudrait croire aux contes de fées amoureux. Les protagonistes sont adorables, et un mystère plane en permanence sans que l’on sache s’il faut craindre le pire dans leur romance juvénile.
La magie a son rôle avec le chat qui semble guider les chemins des amoureux. Les écueils sont à affronter, les peines, peurs et angoissent sont à surmonter avec délices. En plus de l’aspect émouvant de la trame, il y a le destin tragique du réalisateur. En effet, pressenti pour succéder Hayao Miyazaki, de part ses qualités que l’on peut voir dans son unique film, il mourut trois ans plus tard d'une rupture d'anévrisme. Mort trop jeune, laissant une œuvre de collaboration immense notamment aux studio Ghibli. Peiné, Miyazaki songea d’ailleurs à prendre sa retraite avant finalement de reprendre ses activités avec Le voyage de Chihiro.
Les voix des seiyu Yoko Honna (Souvenirs goutte à goutte), Issei Takahashi ou encore de Keiju Kobayashi, ont ce côté très tendre qui apportent une dimension poétique.