Mouaif ! Ça part de bonnes intentions pour finir en gros pathos bien lourdingue. Une chorale de retraités sous la direction d’une jeune prof de musique se prépare à un concours. Parmi eux, Marion, p’tite mémé en phase terminale d’un cancer n’en a plus que pour deux mois à vivre. La première partie tourne autour d’elle et de son sale gros con de mari. L’illusion de croire que les gens changent se retrouve ici, surtout après la mort de celle qu’il dit avoir aimé. C’est assez long mais émouvant un temps, avant de tourner dans une mièvrerie insupportable sur la deuxième moitié qui n’en fini pas. Les relations père et fils sont extraordinairement insipides et ridicules, et celle du vieux avec la prof d’une stupidité sans nom. Les profils sont taillés à la serpe, caricaturaux au possible pour donner au final un plat assez indigeste. Il aurait fallu à cette histoire beaucoup plus de subtilité, d’intelligence d’écriture et de rebondissement plus émouvant. Tout à fait dispensable, et même que vous pouvez ne pas le voir.
Terence Stamp (Priscilla folle du désert) a été plus inspiré en d’autres lieux, et plus encore dans un personnage à la Clint Eastwood. De la même manière Vanessa Redgrave (Letters to Juliet) est pathétique et en fait trop en cabotinage. La très belle Gemma Arterton (Hansel & Gretel) plus en retrait passé mieux, comme Christopher Eccleston (Amelia) plus sobre et efficace. Calita Rainford, en doctoresse est digne d’intérêt. Une fois n’est pas coutume, la plus jeune, comme la petiote Orla Hill est des plus marquantes.