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20 juillet 2013 6 20 /07 /juillet /2013 16:40

Je me souviens que la première fois que j’ai vu ce film, j’avais eu un sentiment mitigé par cette histoire qui m’avait laissé un peu perplexe. En le revoyant de nouveau, j’ai toujours cette même et étrange impression bien qu’un plus nuancée. En fait, j’ai toujours une très grosse gêne avec les films sur la nostalgie, que je déteste tout particulièrement. Les « c’était mieux de mon temps », les traditions archaïques vénérées, comme par le biais de ce documentaire sur la cueillette des fleurs de carthame (safran), donnent un parfum réac bien ringard. Ce sont pout moi des entraves pour progresser dans la vie. C’est ce qui est démontré un temps dans ce cas, mais d’une manière oiseuse, afin de remettre la vie dans le droit chemin des traditions. La confrontation ville / campagne, les condescendances et soumissions aux dogmes et aux us et coutumes de la société japonaise m’ont agacés. Donc, une jeune femme de 27 ans décide de prendre ses 10 jours de congés pour se rendre à la campagne. Chemin faisant, les souvenirs d’enfance refont surface. Petite fille de 10 ans, quelque peu rebelle, limite caractérielle passant pour anormale aux yeux de sa famille, elle évoque ses relations avec ses parents et ses sœurs, avec ses camarades de classe et les garçons de son âge... Cependant, la chipounette n’arrive pas à être émouvante, voir agaçante telle qu’elle est décrite. Pas plus d’ailleurs les femmes en général ne sont très sympathiques. Sans être vraiment machiste, j’ai ressenti sur elles un infantilisme méprisant, entre autre lorsque son amoureux lui révèle que le petit camarade de classe qu’elle trouvait si sale et ne lui serrait jamais la main, était en fait amoureux d’elle, passant pour une idiote. De rebelle, elle est passée à l’âge adulte au statut soumise bien recadrée. Pourtant, c’est son l’histoire de jeune femme en complicité d’elle petite fille qui prend tout son intérêt. L’amour naissant qui se construit durant ces jours est le plus intéressant et poignant, avec notamment les vingt dernières minutes. La scène finale est carrément arrache larmes tant l’émotion des personnages avec tous les enfants du passé qui accompagnent l’avenir sur cette musique et chanson, m’ont submergés au plus haut point. C’est adapté du manga de Hotaru Okamoto et Yūko Tone, qui racontent leurs propres souvenirs d’enfance, auquel le réalisateur a rajouté la vie adulte et le retour à la campagne. La réalisation est très belle, aux décors et couleurs magnifiques. Par contre les deux protagonistes, dessinés en rotoscoping détonnent désagréablement.

Dans les bonus, le making of est magistralement passionnant, entre Isao Takahata et son compère Hayao Miyazaki, mais aussi avec l’équipe des dessinateurs, coloristes, décorateurs animés sont mis en valeur avec respect, en est très touchant et instructif.

Les seiyu Miki Imai, Toshirô Yanagiba ont donnés leur voix et leurs plastiques, et Yoko Honna la voix de la petiote.

2 étoiles

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