Sur le chemin de l’école

Très bon et beau documentaire qui nous rappelle que nous avons une chance immense de pouvoir nous rendre dans les meilleures conditions possible à l’école, et suivre de longues études. Pour tous ceux qui ont aussi cette vaine, le trajet se fait souvent à leurs risques et périls, et souvent au péril de leur vie. Ainsi, Pascal Plisson nous fait suivre aux quatre coins du monde, des gamins et gamines qui doivent parcourir dans des conditions extrêmes le chemin qui les mènent à l’école et force le respect.

Au Kenya, nous suivons Jackson et sa petite sœur qui parcourent chaque jour plus de quinze kilomètres à pied, au beau milieu de la savane, dans la chaleur et les dangers des animaux sauvages, notamment en évitant les charges des éléphants. Leur parcourt est pénible, épuisant et dangereux, mais c’est avec solidarité, abnégation et courage qu’ils franchissent l’entrée de l’école avec une modestie qui force l’admiration.

Dans le haut Atlas marocain, la jolie Zahira, 12 ans, doit marcher 22 kilomètres en quatre heures dans les montagnes escarpées et épuisantes, retrouvant deux de ses amies pour rejoindre leur internat. Chemin difficile, exténuant, qu’elles suivent avec un courage extraordinaire et une volonté farouche de changer leur vie et celle d’autres gamines qu’elles tentent de leur faire suivre leur exemple. Chemin faisant elles rêvent à une vie meilleure de futures enseignantes ou médecins. Une différence de l’éducation par les mollahs limitant le savoir des femmes à la soumission aux maris.

En Inde, c’est le jeune Samuel, 13 ans, qui doit chaque jour faire les quatre kilomètres en fauteuil roulant usé et rouillé, poussé et tiré par ses deux jeunes frères, et ce dans des terrains impossibles avec toujours cette joie de vivre, cet amour incroyable des petits sans jamais rouspéter pour eux aussi suivre une scolarité qui pourra améliorer leur sort et ceux de leurs proches.

Enfin, Carlos, 11 ans, et sa petite sœur traversent quotidiennement les plaines et montagne glissantes de Patagonie sur plus de dix-huit kilomètres à dos de cheval. Leurs rêves sont les mêmes que tous les enfants du monde, dont celui pour la gamine, parcourir ce trajet toute seule, ce qui se réalisera l’année d’après.

On peut regretter que le réalisateur ne parlent pas de celles et ceux, comme les filles en Afghanistan sont assassinées pour vouloir étudier. Même si ce n’est pas vraiment le sujet, ça méritait d’être mis en exergue, à tout le moins en parallèle.

La réalisation est non seulement belle par l’immense courage de ces enfants, que par l’extraordinaire beauté des images, mais aussi de ne pas avoir mis de commentaires of, laissant la libre parole de ces enfants. Le plus incroyable, c’est de voir de quelle volonté is veulent changer de vie et celles de leurs proches, avec tous les sacrifices, les solidarités, leur magnifique courage et l’immense énergie qu’ils mettent pour réaliser leurs projets. Le documentaire est très touchant, les mômes adorables et l’on souhaite pour eux réussite et bonheur.

Il est aussi possible de parrainer la scolarité des enfants comme eux, pour qu’ils puissent suivre des études, comme avec Aide et Action.