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26 octobre 2012 5 26 /10 /octobre /2012 20:49

Sur le thème de la planète en danger due aux conséquences du réchauffement climatique, je regrette autant de maladresses sur un thème aussi important. Partant de la situation de l’ours polaire, premier concerné par la fonte des glaces pour sa survie, on suit différentes créatures sauvages, dans des situations désespérées un peu à l’emporte pièce. En fait, ce documentaire, se veut un signal d’alarme face à une catastrophe de très grande ampleur, mais qui sombre très vite. Mal écrit, mal réalisé et mal expliqué, il faut quasiment attendre la toute dernière seconde pour comprendre le cheminement tordu du discours. C’est sans compter le slogan final qui sonne le glas de l’amateurisme. Nous sommes très loin de la qualité tant par les images que par les arguments d’un Océans qui m’a traumatisé, alerté et révolté. Alors tout n’est pas à jeter dans cette démonstration, mais parce que je sujet est d’importance, il ne se devait pas d’être raté. Ou alors, il eut du rester à un reportage animalier sans grande envergure ni risque… même là c’était en pure perte. A éviter.

1 étoile

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20 octobre 2012 6 20 /10 /octobre /2012 08:28

Après avoir vu l’excellent téléfilm Grey gardens, je me devais de voir le documentaire dont il s’était inspiré, conseillé par Valérie silverparticule. Albert et David Maysles, avaient réalisé ce documentaire en 1975, sur une mère et sa fille, menacées d’expulsion de leur propriété tant elles vivaient dans un délabrement extrême et une clochardisation épouvantable. Edith Ewing Bouvier Beale et Edith Bouvier Beale, avaient finalement vu leur salut grâce à l’intervention de leur nièce et cousine germaine, Jacqueline Kennedy Onassis. Le reportage nous montre les relations horribles entre une mère monstrueuse et sa fille à la vie sacrifiée. C’est un véritable Huis clos de Sartre, où la violence règne en permanence dans l’atmosphère oppressante entre deux femmes qui s’aiment mais se haïssent à un point à en pleurer. Au fil des jours et des débats, ose découvre l’tendu d’un drame, celle d’une femme abandonné par son mari qui ne lui laisse qu’une maigre pension, et qui va jeter son dévolu sur sa fille pour ne pas rester seule. Empêchant la jeune fille à tout mariage, à une carrière d’artiste, à tout simplement une vie libre. Celle-ci en perd totalement ses cheveux, d’où ce voile, d’où cette amertume, d’où cves relations douloureuses, entre regrets et espoirs. Sans scrupule, la mère ayant eut amants et heure de gloire, humilie sans cesse sa fille pour mieux la cloitrer avec elle dans leur prison infestée de puces, de chats et d’un raton laveur... La misère affective, morale et matérielle. Le film était déjà magnifique, mais plus léger que cette réalité traumatisante. La seule consolation, c’est qu’à la mort de la mère, la fille a pu vivre un temps une partie de son rêve de vie d’artiste, loin de cette maison dont elle détestait la campagne et la grisaille. Grey gardens portant le nom de la couleur locale, la maison, la mer, les dunes… Docu-reportage véritablement cauchemardesque.

4 étoiles

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17 octobre 2012 3 17 /10 /octobre /2012 11:37

Pour la 8ème édition de l’opération « un dvd pour une critique » par Cinetrafic, j’ai eu le plaisir de découvrir ce terrible documentaire de Michaël Prazan.

Comme beaucoup, je connaissais l’existence de l’enlèvement de ce génocidaire, de son procès retentissant et de son exécution, mais sans plus. Et de fait cet excellent documentaire est intéressant à plus d’un titre. En effet, s’il s’agit bien du procès d’un monstre, et sur l’implication d’Eichmann dans la shoah, c’est surtout la place des survivants dans la société israélienne des années soixante qui en est véritablement l’enjeu. Sa culpabilité ne faisant aucun doute aux yeux du monde, il était nécessaire pour l’Histoire de l’humanité qu’il eu lieu. De part sa froideur et son indifférence face aux témoignages émouvants, et à toute l’étendue de l’horreur, il s’est avéré extrêmement choquant jusqu’à son refus de reconnaître sa responsabilité personnelle. Le plus important de ces huit semaines d’audiences, a été la parole aux rescapés, que le procès de Nuremberg ne leur avait pas donnée. En effet, depuis le retour des camps de la mort, les survivants s’étaient peu exprimés et entendu. Par culpabilité d’en être revenu et parce que les juifs d’Israël se refusaient de croire et ne voulaient surtout pas les entendre comme d’une honte. Une violente double peine qui a du être invivable. Ce procès, a permis d’une part de révéler l’ampleur de la shoah au monde entier, mais surtout à tous les juifs, sur les conditions d’une telle réalisation et de l’organisation de la solution finale et de la souffrance de millions d’hommes, de femmes et d’enfants, sans qu’ils pu résister. Cela a donné lieu à la réconciliation de ce peuple autour d’une histoire à assumer et vivre avec pour aller de l’avant qu’ils peuvent désormais assumer sans oublier. J’ai été très ému par cette remarquable réalisation qui reste neutre en toute circonstance.

Le documentaire Le procès d'Adolf Eichmann de Michaël Prazan, distribué par Zylo, est disponible depuis le 18 septembre 2012 en DVD. Il est proposé en version audio française et sous titré français. Les bonus sont composés d’un entretien passionnant avec le réalisateur Michaël Prazan, qui répond à divers questions sur la réalisation du documentaire, et de nombreuses informations très intéressantes. Il y a ensuite un document qui raconte avec des témoignages captivants sur la traque d'Adolf Eichmann en Argentine et les conditions de son enlèvement. Enfin, une interview très émouvante de Michael Goldman. L’ensemble de ces documents complète encore plus le documentaire avec divers éclairages à ne pas rater.

Découvrez aussi plein d’autres films sur Cinetrafic dans la catégorie Documentaire ainsi que la catégorie Film récent.

Un grand merci à Cinetrafic et ses partenaires pour me faire partager cette belle aventure.

3 étoiles

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8 octobre 2012 1 08 /10 /octobre /2012 07:59

Voilà le genre de théorie que l’extrême droite ne renierait pas. Deux connards ont sortis une pseudo étude « socio-économique » illustrée sur quatre exemples. Ils partent sur des bases assez crédibles et parfois avec humour. Sur l’impact des prénoms sur notre vie, j’ai regretté qu’ils n’aillent pas jusqu’au bout d’une logique évidente, faisant machine arrière en disant tout et son contraire. Il me parait réaliste de dire que les prénoms révèlent le milieu social et l’ethnie d’origine duquel nous venons, et qu’il aura une incidence dans la recherche d’emploi ou de logement, même si ça ne l’est pas à 100%. Ça commence à se corser, avec l’idée que la corruption, la tricherie nous atteints tous, en prenant l’exemple des sumos pour illustrer les boursiers et l’économie mondiale. Cette partie très longue, embrouillée n’arrive à rien prouver, mais laisse un relent nauséabond sur l’humanité. Avec notamment une étude bidonnée, pour tenter de prouver que les enseignants trichent les résultats des corrections des QCM. Le pauvre con à étudier, entre deux bières, des millions de fiches, ou finalement il nous impose son idée qu’il ya triche sans jamais pouvoir le prouver. Absurde ! Arrive une pourriture d’idéologie salement dégueulasse dans l’explication de la baisse de la criminalité aux states. C’est l’avortement ! Considérant que les enfants non désirés sont des criminels en puissance. Comment croire à une telle vision de la vie et du caractère des enfants à naitre. Si tous ces enfants devaient être tous des assassins, drogués, violeurs et j’en passe, ça se saurait ! Cette théorie n’est apportée par aucune preuve, aucune étude, juste une fumiste déduction d’alcoolique de comptoir. Pour finir, cette « innovation » bien dans l’idée du capitalisme, de payer des lycéens pour qu’ils fassent leurs devoirs. Preuve à l’appui que ça ne marche pas des masses. En tout cas, ces théoriciens, ont surtout engrangé des millions de bénéfices en vendant leur saloperie de bouquin et de film.

 

screem

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25 août 2012 6 25 /08 /août /2012 10:20

Comme quoi il y a deux types de documentaires animaliers qui se distinguent à mes yeux. Ceux qui abordent la vie racontée comme des histoires avec une vision moins dure, presqu’humaine ou naïvement angélique même si tragique aussi, comme Pollen, Bonobos ou Les ailes pourpres, et encore l’excellent Océans qui donne la chair de poule. Et puis il y a comme ce One life, qu’enfants me faisaient frémir, aux images absolument magnifiques mais qui me font froid dans le dos, sur la vie aussi violente, aussi désespérée et vaine. Naitre pour servir de repas à peine eu le temps de vivre, juste vite fait de se reproduire pour pérenniser la vie. Mourir dans la pire sauvagerie, sans se soucier du sort des autres… et nous dans tout ce bordel ? Michael Gunton et Martha Holmes, par leur film et les commentaires donnent une dimension que je refuse depuis tout petit de la vie qui m’effraie terriblement. Ce documentaire en relatant quatre étapes essentielles de la vie à travers tous types d’animaux, insectes, reptiles, oiseaux, poissons… nous montrant l’extrême ingéniosité de survie. C’est très beau, c’est très coloré, c’est très triste.

3 étoiles

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29 juillet 2012 7 29 /07 /juillet /2012 09:25

Excellent documentaire qui restitue tout la pleine magie de Méliès au travers de son œuvre et d’une époque. J’ai suivi avec passion Serge Bromberg qui nous plonge dans le monde merveilleux et tragique à l’origine du cinéma et des trucages magnifiques compte tenu des moyens de l’époque, et du coloriage harassant image par image, par ces ouvrières peintres. Mais aussi de constater que le piratage de films existait déjà, et que le pauvre Méliès s’est fait plagié et volé par les américains, pourtant si farouches défenseurs de copyright. Passionnant de voir comment a été réalisé Le voyage dans la Lune en 1902, et la restauration de l’unique film en couleur ayant survécu. Très émouvant enfin, de voir le film de 15 minutes et de se laisser envahir par l’atmosphère de l’histoire. Les interventions de Costa-Gavras, Jean-Pierre Jeunet, Michel Gondry, Michel Hazanavicius ou de Tom Hanks, sont tous intéressant selon des points de vues différents toujours intéressants.

3 étoiles

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19 juillet 2012 4 19 /07 /juillet /2012 06:37

La 7ème édition de l’opération « un dvd pour une critique » par Cinetrafic, s’est trouvé prolongée avec El Gusto, un documentaire de Safinez Bousbia.

Voilà un documentaire très surprenant. Safinez Bousbia découvre par hasard l’histoire du chaâbi, qui l’amène à s’intéresser à ce mouvement musical et au destin de ses musiciens. Né dans les années vingt, le chaâbi est une musique métissée d'influences berbères et andalouses, mais aussi de chants religieux, créée par Hadj El Anka dans la capitale algérienne. Les images d’Alger sont d’une extraordinaire beauté, que ce soit dans les ruelles et surtout par les vues aériennes qui permettent de découvrir la ville comme on ne l’avait jamais vu. Jusque là, c’est plutôt sympa et entrainant, car la musique est vraiment belle et enivrante. La réalisatrice nous raconte avec enthousiasme l’histoire de ces musiciens, juifs et musulmans, unis par une même passion, un même combat et une même haine… souvent hypocrite. Et ça devient tendancieux dans la réécriture de l’histoire parfois volontairement erronée et contre nature. Cette musique, souvent islamiste, devenant porte parole du FLN basé sur la charia comme nous le narrent les courriers lu en voix of, fait part d’une « croisade » ouvertement anti chrétienne au delà de l’anticolonialisme. Cela va très loin, faisant croire à une cause commune entre ces deux communautés que tout oppose. Faisant fi avec une flagrante mauvaise foi du décret Crémieux (pour rappel, au moment au Napoléon III allait naturaliser français tous les habitants d’Algérie, un député du nord faisait voter in extremis un décret portant son nom sur la naturalisation de la seule communauté israélite, laissant sur le carreau kabyles et arabes). Autre malversation de l’Histoire, en laissant l’exclusivité des horreurs scandaleuses perpétrées sur la communauté juive par les chrétiens, en oubliant celles commises par les musulmans sur les populations juives, ou la complicité de ceux-ci avec les arabes contre les kabyles. Ces « sympathiques » musiciens, financés longtemps par les proxénètes sans état d’âme, n’hésiteront pas à aider le FLN par le chant, et le transport d’armes et de bombes pour les attentats. Au final, ils ne seront pas récompensés, puisque dédaignés avec mépris, ils n’auront jamais de reconnaissance pour leur musique ni de statut d’artiste. Comble de l’ironie, c’est en France, Marseille puis Paris, qu’ils pourront s’exprimer dans les plus grandes salles de concert qui leur ouvre la porte vers le succès international… sauf chez eux. Mamad Haïder Benchaouch, Rachid Berkani, Ahmed Bernaoui ou Robert Castel font l’effet de vieux aigris, malgré leurs indéniables talents. Documentaire intéressant donc à plus d’un titre, si l’ont sait lire entre les lignes.

Le film El Gusto de Safinez Bousbia, distribué par la Zylo, est disponible depuis le du 5 juin 2012 en DVD. Un entretien de plus de vingt minutes avec la réalisatrice, nous raconte avec intérêt son aventure et ceux qui l’ont soutenu, complète le dvd.

Découvrez aussi plein d’autres films sur Cinetrafic dans la catégorie Film 2011 ainsi que la catégorie film récent.

Un grand merci à Cinetrafic et ses partenaires pour me faire partager cette belle aventure.

1 étoile

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11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 16:10

Je suis assez mitigé par ce documentaire sur la vie et l’œuvre de Woody Allen. S’il est vrai que j’ai appris beaucoup de choses que j’ignorais sur sa carrière avec ses débuts dans le one man show, j’ai eu le sentiment de voir, non un documentaire au sens habituel du genre, mais à un super long bonus où tout le monde s’auto-congratulent. Tous sont d’accord pour dire que Woody est génial, et tous sont géniaux pour avoir joué et couché avec Woody. Il n’y a pas véritablement de critique constructive et de point de vue. Plus que de l’admiration sans faille, ça sonne comme de la flagornerie partiale. Pour autant, j’ai aimé les explications sur son univers, son mode de travail frénétique avec sa fameuse machine à écrire, et sur les coulisses de tournage dont aimé en voir plus. Mon appréciation sur Woody Allen n’a pas changé pour autant. Je le trouve tout aussi génial que glauque, dans sa vie privée comme dans son œuvre. Tout aussi admirable que rebutant avec les femmes, voir très jeunes femmes notamment dans Manhattan. Il reste un créatif incroyable, drôle et assez lucide sur lui-même.

2 étoiles

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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 16:43

L’exploration offerte dans le cadre de la 7ème  édition de l’opération « un dvd pour une critique » par Cinetrafic, continue avec la découverte d’un terrible coffret sur le Cambodge : la dictature des Khmers rouges.

Excellent coffret comportant trois dvd, entre enquêtes, interviews et procès des responsables d’un génocide sur leur propre peuple. Près d’un tiers de la population a été massacrée par les communistes maoïstes entre 1975 à 1979 (plus d’un million sept cent mille personnes). Si les images ne sont pas aussi impressionnantes qu’on a pu voir sur la Shoah, la dimension de l’horreur est ailleurs et toute aussi traumatisante. Le premier dvd comporte trois reportages d’Adrian Maben qui nous explique comment les khmers rouges ont pris le pouvoir, et de suite appliqués une politique de destruction massive de la société par la déportation des populations vers la campagne, engendrant massacres, famines et épidémies en vue de recréer une nouvelle société selon des valeurs fascisantes ou l’individu n’existe plus. Le documentaire sur Pol Pot est stupéfiant, hanté par ce personnage au constant sourire « d’ange », qu’arborent d’ailleurs tous ces assassins, que le remord n’effleure jamais. Enfin, comble de l’incompréhension, l’absence de procès durant trente ans, puisque les dirigeants, encore de nos jours, sont d’anciens khmers, premier ministre en tête (depuis 25 ans) et le prince Norodom. Sans nier cette terrifiante période, ils ne l’ont pas inscrite dans les manuels scolaires. Le deuxième dvd, toujours d’Adrian Maben, concerne le bourreau Duch, qui a dirigé le centre S21, célèbre pour ses tortures et assassinats. Là plus que tout, l’horreur est à son comble avec le témoignage complaisant de ce monstre qui narre les pratiques inhumaines avec une douceur enfantine et l’appui d’innombrables photos de toutes les victimes avant et après les sévices sur les hommes, femmes et d’enfants. C’est juste cauchemardesque ! Le troisième dvd, de Rémi Laine et Jean Reynaud relate le procès - enfin ! - de quatre des plus hauts dignitaires khmers qui vivaient tranquillement leur paisible retraite. Moments hallucinants… Je suis toujours épouvantablement effrayé par le genre humain. Que ce soit au Cambodge ou dans n’importe quelle partie du monde et de toute époque. Qu’un homme puisse commettre des actes d’une rare violence m’est déjà incompréhensible, mais que des masses de gens puissent laisser libre court au pire avec plaisir et sans exprimer le moindre remord me dépasse. Des gens « normaux » que je croise dans mon immeuble, dans le métro, des collègues de travail qui me semblent si banals et peuvent en quelques instants devenir des hordes de tortionnaires et génocidaires… moi aussi serait-je capable de tels monstruosités ? J’appréhende ce qui se découvrira en Corée du nord… si le régime tombe un jour.

Le coffret Cambodge : la dictature des Khmers rouges de Rémi Lainé, distribué par Arte, est disponible depuis le 4 avril en DVD. Il est composé de 3 dvd pour 5 films, proposé en version audio française, et  des sous titres français sourds et malentendants.

Découvrez aussi d’autres œuvres sur Cinetrafic dans la catégorie documentaire ainsi que la catégorie film 2012.

3 étoiles

Un grand merci à Cinetrafic et ses partenaires pour me faire partager cette belle aventure.

 

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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 07:05

Toujours dans le cadre de la 7ème édition de l’opération « un dvd pour une critique » par Cinetrafic, j’ai eu le plaisir de découvrir Waste land,   magnifique documentaire de Lucy Walker.

Excellent documentaire sur un artiste exceptionnel, Vik Muniz, que Lucy Walker a suivi pendant trois ans sur un projet artistique envoutant. L’artiste brésilien nous fait découvrir au travers de sa création, la décharge la plus étendue du monde, à Jardim Gramacho dans la banlieue de Rio de Janeiro. Dans un premier temps, il va sympathiser avec quelques catadores, les ramasseurs de déchets recyclables, représentatifs de la diversité de la population locale. Des hommes et des femmes terriblement attachants, qui nous racontent leurs tranches de vie, leurs conditions de travail, leurs rêves et espoirs souvent pour leur communauté. Vik va prendre des séries de portraits saisissants de chacun d’eux. Puis, d’après ses photographies, il va créer des compositions gigantesques à partir d’objets et matériaux de toutes sortes récupérés des poubelles des citadins. Enfin, un dernier cliché apportera l’œuvre finale absolument de toute beauté. C’est l’occasion de mieux connaître l‘artiste, qui délivre un message social, mais aussi une alerte écologique face aux gâchis et à la pollution. Les œuvres seront ensuite vendues aux enchères, et les gains intégralement reversés à l’association des gramachos. L’art au service de l’écologie et de la politique urbaine. Les images sont impressionnantes sur une musique électro de Moby qui hante longuement. J’ai adoré le travail de l’artiste, et l’émotion très grande sur ces gens simples mais ô combiens profondément proches de nous. Vraiment à découvrir.

Le documentaire Waste Land de Lucy Walker, distribué par Zylo, est disponible à partir du 5 juin en DVD. Il est proposé en version audio anglaise et française et sous titré français. Les bonus, avec le soutient d'Amnesty International, nous proposent deux émouvants reportages sur les favelas de Rio et les conséquences catastrophiques qui attendent les habitants menacés d’expulsion sans solution de relogement et très loin de leur lieu de travail, aux profits de promoteurs immobiliers, comme dans le cadre de la favela de Vila Autódromo en vue des jeux olympiques de 2016.

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Un grand merci à Cinetrafic et ses partenaires pour me faire partager cette belle aventure.

4 étoiles

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