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13 avril 2019 6 13 /04 /avril /2019 11:47

Un grand merci à KMBO pour m’avoir permis de découvrir ce passionnant documentaire poignant réalisé en 2018 par François-Xavier Drouet, pour une description de l’exploitations de nos forêts selon des méthodes et mentalités.

Dans les forêts du Limousin, François-Xavier Drouet interroge les différents acteurs de l’exploitation forestière. Un marché sans scrupule, régie par la loi impitoyable du marché mondial et de la rentabilité à outrance. Des plantations « utiles » au détriment de la biodiversité, l’arrachage massive sans discernement, l’utilisation de machine dévastatrice qui débitent des forêts entière en quelques heures quand il a fallu des décennies pour grandir soulèvent bien des questions aux réponses sidérantes. Le réalisateur dresse un portrait inédit des forêts françaises qui questionne les dérives industrielles et invite à penser à la forêt de demain.

Un très beau documentaire qui surprend par l’ampleur de l’exploitation de nos forêts par des industriels vampirisés par les profits loin du respect de la nature, inconscient que cela ne pourra durer éternellement. Comme beaucoup, j’ai pour la forêt un amour de la nature, tant pour sa beauté et sa diversité que le plaisir de se promener dans cette multitude d’arbres gigantesques, que pour le respect de la vie des arbres et de toute la faune et la flore qui l’accompagne. L’importance des arbres pour l’écosystème, l’oxygène, l’enrichissement de la terre et le maintien du sol, est capital pour notre survit, surtout à ces temps de dérèglement climatique.Il n’est qu’à regarder l’avancée des déserts qu’il est si difficile de replanter quand il est parfois trop tard.

Comme partout dans le monde, les forêts subissent la même logique de rentabilité à outrance et l’abattage sans scrupule, sans conscience et sans intelligence pour des profits rapides. Si je comprends bien que des arbres doivent servir à l’exploitation, que de gâchis, que de massacres et d’irrespect qui crève le cœur. Heureusement, des passionnés et amoureux de la forêt concilient exploration et respect de l’environnement.

Le documentaire Le temps des forêts, distribué par KMBO et sa page Facebook, est disponible depuis le 2 avril 2019 en DVD. Dans les suppléments, Le temps des forestiers, 5 courts métrages de François-Xavier Drouet. Bûcheron sensible avec Pascal Menon, Défendre la sylviculture avec Gaëtan du Bus, Dernière génération pour une visite d la scierie Ehrstein, La forêt retrouvée avec Jacques Hazera, Pour quelques mèters cubes de plus avec Rémy Gautier. 5 portraits d’acteurs du monde forrestier, bûcheron, scieur, gestionnaires, engagés pour une gestion dans le temps de la forêt et de la vie.

3 étoiles

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10 avril 2019 3 10 /04 /avril /2019 09:39

Un grand merci à Koba Films pour m’avoir permis de découvrir ce documentaire animalier britannique réalisé en 2016 par Jackie Garbutt, qui nous entraine dans l’amour et la fidélité des animaux et leurs maîtres selon des codes subtiles.

La première année d’adorables chiots de leur naissance à leurs débuts dans le monde extérieur. Pourquoi le chien est-il si jovial et loyal envers son maître ? Est-ce dans ses gènes ? Comment ces liens indestructibles se nouent-ils ? À l’aide d’exceptionnelles caméras HD, découvrez les premiers pas dans la vie de Big Ron le bouledogue anglais, Basile le basset et Pippa le cockapoo.

Amoureux des chiens, ce documentaire est pour vous. Après s’être intéressé aux chatons, Jackie Garbutt réitère avec les adorables canins dès leurs naissances pour les suivre dans leurs environnements avec les maitres, entre amour et fidélité, apprentissage et découvertes.

Ainsi, bien que des différences notables d’une espèce à une autre, leurs instincts se conforment à la base. La relation des hommes et des chiens, n’empêche pas le naturel sauvage, ainsi décrit dans Nos animaux : doux dehors, sauvages dedans, mais les liens qui se tissent de confiance et d’attachement. Sur des images magnifiques du paysage britanniques, l’émotion est palpable dès les premières images avec ces chiots qui gambadent et grandissent en jappant de bonheur.

Le film Une vie de chiot, distribué par Koba Films, est disponible dans les meilleurs bacs dès le 15 mai 2019 en DVD et Blu-ray. Il est proposé en version originale anglaise sous-titrée français et en audio français.

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2 avril 2019 2 02 /04 /avril /2019 09:26

Un grand merci à Koba Films pour m’avoir permis de découvrir ce film passionnant documentaire australien réalisé en 2017 par Marcus Cobbledick et Dan Jones Kaminski, pour une plongée dans le monde cycliste australien.

Cinq années en immersion au sein de la 1ère équipe cycliste professionnelle australienne. Unis par un esprit rebelle, les coureurs australiens du team Green Edge découvrent la haute compétition. Vécus au coeur des courses et de leur préparation, des débuts exceptionnels, marqués par des victoires dans les grandes classiques et au Tour de France, mais aussi des chutes et de graves blessures, des souffrances et des doutes.

Aficionados de la petite Reine, ce documentaire passionnant est pour vous ! Pour suivre donc durant cinq ans cette équipe australienne entre les entrainements et préparations et toutes les courses les plus célèbres pour des résultats en dent de scie qui comptent surtout pour l’expérience. Ainsi, côté cours, côté jardin, dans les coulisses et les courses, nous suivons les évolutions de ces jeunes passionnés du vélo, sur une mise en scène vive et alerte et des images étonnantes qui sortent de l’ordinaire. Un docu reportage qui a de quoi susciter des vocations au pays des kangourous et de futurs champions pour apporter u punch au Tour de France.

Avec Michael Albasini, Jeff Bank, Shayne Bannan, Peter Barnes, Tom Boonen, Ian Boswell, Esteban Chaves, Jairo Chaves, Julian Dean, Mitch Docker, Luke Durbrige, Craig Geater, Rahna Gerrans, Matthew Goss, Michael Hepburn, Andrew Hood, Daryl Impey, Matthew Keenan, Dan Jones, Samantha Lane, Laurenzo Lapage, David Martin, Luka Mezgec, Stuart O’Grady, Giorgio Ronchi, Carolina Rubio, Gerry Ryan, Neil Stephens, Svein Tuft, Pieter Weening, Matthew White, Matthew Wilson. Simon Gerrans, Matthew Hayman, Phil Liggett et Robbie McEwen,

Le documentaire Al for one, distribué par Koba Films, est disponible dans les meilleurs bacs dès le 3 avril 2019 en DVD et Blu-ray. Il est proposé en version originale française sous-titrée français et en audio français.

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31 mars 2019 7 31 /03 /mars /2019 10:40

Un grand merci aux Éditions Montparnasse pour m’avoir permis de découvrir ce passionnant coffret de témoignages réalisé entre 1993 et 2015 par Jacques Kébadian et Serge Avedikian, sur la mémoire des victimes du génocide arménien par les turcs, et le vécu et les ressentis des générations suivantes à travers le traumatisme et la volonté de lutter contre l’oublie par les Arts et la culture.

Dans ce beau coffret, 4 DVD nous offre de découvrir un panel de thématiques diverses et variées sur des longs et courts-métrages d’un sujet sensible de l’histoire d’un peuple martyrisé et meurtrie.

DVD 1

Mémoire arménienne

Réalisé en 1993, donne la parole à des survivants qui relatent leurs vécus lors du génocide, leur exile à Marseille, et leur intégration dans la société française. Ils narrent la constitution de communautés arméniennes en construisant leurs maisons, leurs églises, et leurs commerces, sur une période de 1923 à 1947. Certains d'entre eux, ont tentés de retourner dans l’Arménie soviétique. L’adaptation à la France, et la naturalisation française est devenu le leur qui leur offrait toute sécurité.

Courts-métrages : Bonjour Monsieur, Au revoir Madame, M’sieurs Dames,

DVD 2

Sans retour possible

Réalisé en 1983. Tamponné par les turcs sur les passeports des survivants, les trois mots étaient on ne peut plus clairs. Pour ceux qui ont échappés aux massacres, ils sont chassés avec interdiction à tout jamais de revenir chez eux… au risque de finir comme les un million et demi de victimes.

Dis-moi pourquoi tu danses ?

Réalisé en 2015, ce documentaire nous entraine dans la sauvergarde de la mémoire et de la culture arménienne à travers la danse, autant traditionnelle que moderne par les petits-enfants des exilés du génocide. Des jeunes gens qui ressentent dans leur gestes toute l’attachement, la tendresse et la beauté de leurs origines avec élégance et émotion.

DVD 3

Que sont mes camarades devenus ? 20 ans après

Réalisé en 2002. Jacques Kebadian relate le départ de la famille Hovanessian aux États-Unis en 1994 de la jeune République d’Arménie, sous le choc du tremblement de terre et le conflit avec l’Azerbaidjan pour le haut Karabagh. Il revient sur ses amis Vartan, Anahide et Mardiros, qu’il a connu en 1983 lors de la réalisation avec Serge Avedikian de Que sont mes camarades devenus ?

Courts-métrages : Colombe et Avedis, L’Atelier de Jacques Aslanian.

DVD 4

Eclats d'Arménie 1 & 2

9 courts-métrages : Lus aeterna, Tarra Emota, Paradjanov libéré, Tiflis décembre 1982, Buvard, Armènie 1900, Les cinq sœurs, Lousmak et Jansem, 12 jours en Armènie, pour un patchwork de thématiques et de découvertes.

Un ensemble de flms documentaires et des courts-métrages de reportages qui allie astucieusement les témoignages de rescapés du génocide, du parcours de vie d’exilés et de la soif de conserver la culture à travers la danse ou la peinture, la chanson, la littérature et le cinéma pour es générations suivantes et futures. Ainsi ces terribles récits d’un effroyable génocide abominable perpétré par l’armée turque mais aussi et surtout par la population. Des amis, des voisins turcs qui ont déchainés leur haine et rapacité pour les pires exactions contre un peuple occupé et désormais privé de leur terre. À travers toutes ces narrations, émouvantes et épouvantables, il en ressort une grande humilité, une peine dévastatrice, mais jamais de haine qui donne encore plus de force au ressenti bouleversant. Le désir de garder la mémoire par ces portraits, amis surtout par les Arts, insufle une vivacité à l’Arménie et aux arméniens du monde entier en une unité inébranlable, tout en allant de l’avant.

Le documentaire Arménie, distribué par les Éditions Montparnasse et sa page Facebook, est disponible en DVD depuis le 4 décembre 2018. Les documentaires sont proposés en version originales sous-titrées français.

3 étoiles

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22 mars 2019 5 22 /03 /mars /2019 10:44

Ce n’est pas avec ce documentaire autrichien de Werner Boote que la prise de conscience va se développer face aux mensonges et manipulations des lobbys qui détruisent notre planète.

Aujourd'hui, les industriels investissent beaucoup de temps et d'argent à "verdir" leur image : voitures électriques, huile de palme labellisée bio, ou encore produits issus du commerce équitable… tout est fait pour nous déculpabiliser et expliquer que nous pourrions sauver le monde en consommant ces produits. Une pratique dangereusement populaire nommée greenwashing ou éco-blanchiment. Mais si à défaut de sauver le monde, ces achats responsables ne faisaient qu’enrichir les multinationales ? Werner Boote et Kathrin Hartmann parcourent le monde pour révéler l’envers du décor.

Nous le savons tous d’une manière ou d’une autre, notre planète va mal, et la survie de l’humanité est en danger d’extinction dans les 20 à 30 ans qui viennent, ou du moins pour une grande majorité d'entre nous. C'est-à-dire que nous vivons déjà une fin, une mutation des plus importantes. Depuis 50 ans les signaux d’alarmes nous avertissaient de la menace dans les 100 à 150 ans à venir. Mais face à la surpopulation exponentielle insane, face aux déforestations massives, face aux pollutions en tous genres, rien ne se passe et tout s'aggrave beaucoup plus vite que prévu.

La Cop21 fût une grande farce. Nos hommes politiques nous ont joués une comédie dramatique qui risque de nous emporter tous. Ainsi, le gouvernement français autorise l’huile de palme, n’arrête toujours pas le Glyphosate et autres poluants, et permet à ces puissants lobbies tranquillement installés à l’Élysée en tant que conseillés, leur politique de destruction terrestre massive pour des profits inimaginables. Pour mieux continuer et se détourner, ils pratiquent un double jeu, celui de nous culpabiliser tout en nous inondons de produits toujours plus polluants, et se donnent une vitrine verte écolo responsable.

Leur cynisme aveugle ne comprend donc pas qu’ils seront eux aussi emportés, ou n'y croient-ils pas ? En attendant, ce gentillet documentaire ou les Laurel et Hardy -Boote et Hartmann- nous informent avec intérêt sans révélations que nous ne sachions déjà, dans un docu rigolo, où ils auront participer à la pollution par leurs transports divers et variés sans crédibilité telle cette amazonienne addicte de son téléphone portable.

Cependant, ce n'est pas ce documentaire qui va nous sauver ni faire prendre conscience et moins encore agir. Ce ne sont pas les partis écologistes aux ministres inutiles confortablement blousé sdans les ministères et les conférences et débats, ce n'est pas les poubelles sélectifs qui n'y changeront grand-chose, depuis des années je tri mes emballages et ils sont de plus en lpus nombreux, ce n'est pas cette farce de suppression de sas plastiques gratuits devenus payants et enrichissent encore plus les magasins, ni les manifestations  bien sympathiques qui changeront grand chose face aux trusts puissants des lobbys. La seule réponse la plus efficace, est le boycott, comme ce fût le cas contre le veau aux hormones. Décider mondialement d'une liste de produits phares et les boycotter jusqu'à mettre à genoux les groupes les obligeront à se conforrmer rapidement aux exigences écologiques pour sauver la planète et ses habitants. Mais n'est-il pas déjà trop tard ?

Avec les voix de Manu Payet et Jessie Lambotte.

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20 mars 2019 3 20 /03 /mars /2019 09:15

Un grand merci à Arte Éditions pour m’avoir permis de découvrir ce documentaire réalisé en 2018 par Frédéric Wilner, nous apporte des révélation sur l’histoire de la découverte de la tombe de ce jeune pharaon et sur les objets funéraires, dont 150 sont présentés au public dans une exposition à Paris.

Le trésor de Toutânkhamon est connu depuis près d’un siècle, mais des recherches récentes posent un nouveau regard sur la tombe du jeune roi et sur les circonstances de sa découverte. Le trésor qui s’y trouvaient depuis 3 200 ans était-il vraiment lui étzit il destiné ou était-il en grande partie la propriété de sa sœur aînée Méritaton ? L’archéologue Howard Carter et son mécène, Lord Carnarvon, ont-ils subtilisé certains objets lors de l’ouverture du tombeau en 1922 ? Les plus précieux objets sont exposés au Musée du Caire. Mais une grande majorité a, dès l’origine, été conservée à l’abri des regards. Quatre-vingt-dix ans plus tard, et pour la première fois, l’ensemble de ces objets va être rassemblé dans l’enceinte du nouveau Grand Musée de Guizèh.

Lorsqu’en 1922, Howard Carter découvre la tombe du jeune pharaon Toutânkhamon pour le compte de son mécène Lord Carnarvon, le trésor est fabuleux. Cependant, avant l’ouverture officielle devant les autorités égyptiennes, Carter, Carnavon et sa femme, sont entrés les premiers et se sont quelque peu servis. Les chambres funéraires révèlent nombre d’objets et les sarcophages majestueux. Frédéric Wilner nous relate la passionnante découverte du siècle, l’horrible destruction de la momie par Carter qui avait résisté à 32 siècles, et les pilleurs. Il nous révèle également le pillage et la falsification du jeune roi de nombreux objets funéraires de sa sœur ainée Mérytaton, fille d’Akhénaton et Néfertiti, et épouse royale de son père à la mort de sa mère, dont le court règne eut son impact en mettant fin au dieu unique Aton en une période troublée entre religion et guerres.

Un passionnant documentaire, riche d’images fabuleuses, d’explications claires et concises, à la veille de l'exposition à la Grande Halle de la Villette à Paris, Toutânkhamon, le trésor du Pharaon, du 23 mars au 15 septembre 2019 avec le concours du Grand egyptian museum. Ainsi, c’est une plongée dans l’antiquité de l’Égypte des pharaons, où les pillages familiaux, les usurpations et effacements de la mémoires des uns et des autres dans des égocentrismes royaux se succèdent aux pilleurs de tombes. Howard Carter n’échappe pas hélas avec ses mécènes au vol qui entache sa magnifique découverte et le rend d’autant plus petit que mesquin, en plus de destructeur d’une momie plus par avidité de trésors que de savoir. J’ai été passionné par ce documentaire, dont on aimerait en savoir plus sur cette jeune reine, faute de découvertes archéologiques supplémentaires, et donne envie d’aller voir cette exposition, 52 ans après Toutânkhamon et son temps qui s’était tenue au Petit Palais en 1967, où j’avais été, mais bien trop petit pour m’en souvenir.

Le documentaire Toutankhmon, le trésor redécouvert, distribué par Arte Éditions et sa page Facebook, est disponible depuis 19 mars 2019 en DVD et VOD. Il est proposé en version française, anglaise et allemande, et sous-titrée français pour sourds et malentendants.

3 étoiles

 

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17 mars 2019 7 17 /03 /mars /2019 09:17

Un grand merci aux Éditions Montparnasse pour m’avoir permis de découvrir ce très émouvant documentaire réalisé en 2017 par Robert Bober, qui nous offre un voyage dans la capitale autrichienne de sa famille dans les années 20 avant l’arrivée des nazis et ses dramatiques conséquences

Robert Bober se plonge dans la mémoire de son arrière grand-père qui a vécu dans une Vienne moderne et cosmopolite, dont la réputation fut façonnée par les écrivains Stefan Zweig, Joseph Roth et Arthur Schnitzler. Au-delà de cette recherche d’identité et de ce double portrait mêlant l’histoire de son aïeul et celle de la brillante intelligentsia juive du début du XXème siècle, Robert Bober, aujourd’hui âgé de 82 ans, évoque l’effondrement de l’Empire des Habsbourg, la naissance et la montée en puissance du national-socialisme jusqu’à l’Anschluss qui mit fin à la Vienne capitale culturelle de l’Europe.

Une très émouvant témoignage du réalisateur qui relate l’histoire de la ville de Vienne du début du 20ème siècle, cosmopolite et tolérante qui bascule dans l’antisémitsme la prise du pourvoirs par les nazis. À travers sa famille juive polonaise du grand-père refoulé d’Elis Island aux États-Unis qui s’installe à Vienne, nous entrons dans l’intimité de cette famille, dont la photo des 20 membres va virer au cauchemar de l’holocauste. Ainsi, relatant le parcours du grand-père, le réalisateur nous entraine avec subtilité et tendresse au sein des siens, caressant cette photo heureuse illustrant ses propos de la vie de grands écrivains et de leurs textes qui font froid dans le dos.

Jusqu’à la lecture des victimes de sa famille emportées par la Shoah. Avec les images d’hier et d’aujourd’hui, d’extraits de films et de livres, loin de la visite carte postale de la ville magnifique, se surexpose avec sensibilité l’horreur qui marque au fer rouge la mémoire des juifs d’Autriche. Les parents de Robert ont fuit Vienne en 1933 pour Paris, et échappés à la rafle du Vél'd'Hiv en juillet 1942, a réalisé deux documentaires en relations avec sa famille, La génération d'après (1971) et Réfugié provenant d'Allemagne, apatride d'origine polonaise (1976).

Le documentaire , distribué par les Éditions Montparnasse et sa page Facebook, est disponible en DVD depuis le 6 mars 2019. Le DVD du film un livret de 20 pages avec le Testament de Wolf Leib Frankel par Jacques Gerstenkorn, une conversation sur la musique de film, et Supplément d’âme par l’historien Philippe Roger.

3 étoiles

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13 mars 2019 3 13 /03 /mars /2019 17:10

N’est pas documentariste qui veut, quand bien être un bon matelot, et Éric Bellion nous en donne hélas un mauvais exemple.

Pour sa première fois au Vendée Globe, du tour du monde à la voile en solitaire, sans assistance et sans escale, Éric Bellion s’est filmé pendant ses 99 jours de course. Une prouesse époustouflante qui nous montre à quel point cette navigation de longue durée est dure et éprouvante, terriblement physique et morale, mais... qu’est-ce qu’on s’ennuie ferme.

Ainsi, nous ne voyons que lui dans un rôle de mauvais interprète égocentrique, au dialogue limité en en un chapelet de grossièretés en boucle. Rien pour nous informer ou nous passionner de l’historique de la course, de sa préparation ou des lieux où il se trouve. Juste sa bobine qui se ravine au fur et à mesure de la course. Pas passionnant, pas intéressant, sa prouesse est vite zappée tellement il est imbue de lu-même. On le félicite quand même pour cette course aux difficultés imaginables plus que visuelles.

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5 mars 2019 2 05 /03 /mars /2019 17:42

Un grand merci à Rimini Editions pour m’avoir permis de découvrir cet émouvant documentaire réalisé en 2017 par Hubert Budor, pour un témoignage de la Grande guerre d'avec la correspondance du peintre Mathurin Méheut agrémentée de ses illustration sur le vif de la guerre dans les tranchées.

Août 1914. Lorsque la guerre est déclarée, le peintre Mathurin Méheut est au Japon avec sa femme. Deux mois plus tard, il se retrouve en première ligne, dans les tranchées du côté d’Arras. Chaque jour, il ne cesser de dessiner et de peindre. Dans les lettres qu’il envoie à sa femme et sa fille, il raconte la cruauté des combats, les conditions de vie exécrables, la douleur d’être

séparé d’elles.

Envoyé dans les premiers mois de la première guerre mondiale dans les tranchées, l’homme ne cesse d’écrire à sa femme et sa fille ce qu’il vit, et l’artiste de peindre et d’illustrer ce qu’il voit peintre, l’horreur de la guerre. Mathurin Méheut, avec beaucoup d’émotion et de douleur, de colère et de haine, décrit son quotidien et celui de ses camarades et ennemis qui deviennent aussi les victimes au même titre que les français, même si le ton est patriotique et revanchard.

Les échanges de lettre entre le soldat artiste et sa femme, nous remettent dans une intimité historique dramatique qui va au-delà des carnets ou des témoignages de souvenirs. Dans la fraicheur des émotions quasi en directe. La lecture des lettres, illustrée des dessins du peintre et des images d’archives nous plonge dans l’angoisse et l’horreur de l’absurdité assassine d’une guerre sans commune mesure de la barbarie. L’heureuse chance que d’être connu, lui a permis de sortir à temps de l’enfer des tranchées et de la mort, à l’instar du peintre Georges Braque grièvement blessé en 1917, ou des écrivains et poètes morts au combat Péguy, Apollinaire ou Alain-Fournier et tant d’autres.

Ainsi, relatant la vie et la carrière de l’artiste, sa vie privée et professionnelle, son précieux témoignage magnifiquement illustré de ses aquarelles, donne vie à ses ressentis avec les voix d’Eddy del Pino, Emmanuelle Gorgiard et Frédéric Renno.

Le documentaire Le soldat de boue, distribué par Rimini Editions, est disponible en DVD dans les meilleurs bacs depuis le 5 février 2019. Dans les suppléments, un entretien avec le réalisateur Hubert Budor et Denis le Paven.

3 étoiles

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5 mars 2019 2 05 /03 /mars /2019 10:32

Un grand merci aux Éditions Montparnasse pour m’avoir permis de découvrir ce passionnant documentaire allemand réalisé en 2016 par Andreas Gräfenstein, pour une confrontation entre deux des plus grands peintres de génies, tant dans leurs œuvres que dans leurs personnalités.

Arles, 1888. Vincent van Gogh est proche d’accomplir le rêve de sa vie : avec Paul Gauguin, il veut créer en Provence une colonie d’artistes qui fera école. Mais les deux hommes ne cessent de se quereller à propos de l’argent, des femmes et de l’art. Après deux mois de colocation exigüe, la situation dérape.

À partir de témoignages et d’écrits, de suppositions et d’hypothèses, le documentaire passionnant nous plonge dans une dualité entre deux génies de la peinture. Deux personnalités, deux folies, deux visions de l’art qu’une admiration pour l’un, d’une jalousie maladive pour l’autre, avec le désir de crééer une école artistique, ne pouvait logiquement qu’exploser de par une telle créativité hors norme sur une rupture mais aussi sur une intense création.

J’ai été passionné par cette confrontation de talents plus complémentaires qu’antinomiques, dont on ressent surtout un très dur combat de la part des historiens et des directeurs de musées qui s’affrontent entre faits historiques et des suppositions partisanes. L’histoire de l’oreille coupée ne semble plus laisser de mystère grace à l’enquête de l'historienne Bernadette Murphy, qui révèle que Van Vogh ne l’a pas offerte à une prostituée mais à Gabrielle, une jeune femme de ménage de maisons closes. De même pour sa mort, dont Steven Naifeh et Gregory White Smith, ont apporté des faits de meurtre par deux adolescents, René Secrétan et son frère Gaston, La maison jaune, l’école du midi, les œuvres et la narration nous révèle des artistes fabuleux pour des œuvres grandioses aux personnalités complexes, torturées et géniales.

Avec des intervenants experts en histoire de l’art tels que Nienke Bakker, Belinda Thomson, Ivo Mohrmann, Sjaar van Heugten, Hans Kaufmann, Rita Wildegans et Bice Curiger.

Le documentaire Les grands duels de l'Art : Vincent van Gogh VS Paul Gauguin, distribué par les Éditions Montparnasse et sa page Facebook, est disponible en DVD depuis le 6 février 2019.

3 étoiles

 

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