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22 décembre 2018 6 22 /12 /décembre /2018 17:33

Un grand merci à Blaq out pour m’avoir permis de découvrir ce documentaire fiction réalisé en 2017 par Clément Cogitore, qui nous conte une tension familiale perdue au fin fond de la forêt de la Russie profonde.

Perdu dans l’immensité de la taïga sibérienne, à plus de 700 km du moindre village, les familles Braguine et Kiline sont installées à Braguino, chacun du côté du fleuve. Pour se rendre en ce lieu, il n’y a aucune route, sauf par bateau sur le fleuve Ienissei, ou en hélicoptère. Les familles vivent en autarcie et chiens de faïence avec une haine limite meurtrière, Chacun son mode de vie, chacun sa loi. Une haine les sépare, et personne  ne se parle. Sur une île du fleuve, sur  un petit îlot, les nombreux enfants des deux familles s’y retrouvent. Tout autour, une immensité forestière où se côtoient des animaux sauvages, qui semble plus paisible que les relations entre ces quelques humains dans la menace permanente.

Un étrange reportage quasi frictionnel, dans lequel s’installe une ambiance lourde d’un film d’angoisse sans que l’on sache de quoi il en retourne. Documentaire qui n’aborde que le point de vue d’une seule famille sans savoir rien sur l’autre ni sur le smotivations de la haine. Fiction tant l’ambiance est seule maitresse du récit qui n’apporte pas grand-chose à la trame qu’un ressenti douloureux. Le point mis en exérgue est la bêtise humaine. Mais celle de qui ? Car qui nous dit que les Braguine sont les bons et les Kiline les méchants ? Telle est la dualité manichéenne qui nous est imposée. Une impression non aboutie ou pas assez poussée nous envoute autant qu'elle nous frustre. Le réalisateur nous apprend dans l’entretien, qu’il s’agit en fait d’une rivalité entre deux sœurs de chaque côté du fleuve. Tous des cousins cousines. 

Le documentaire Braguino, distribué par Blaq out, disponible dans les meilleurs bacs depuis le 20 novembre 2018 en DVD. Il est proposé en version originale sous-titrée français. Dans les suppléments, accompagné d’un livret de 24 pages (extraits du carnet de tournage de Clément Cogitore et textes d’Eugène Green et Laurent Mauvigner autour du film) Bonus vidéo Court métrage : Biélutine de Clément Cogitore (2011) Entretien avec le réalisateur Clément Cogitore à propos de Braguino et Biélutine.

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20 décembre 2018 4 20 /12 /décembre /2018 10:20

Un très grand merci à Les Mutins de Pangée pour m’avoir permis de découvrir ce documentaire en 13 épisodes de 6 heures 17 suisse réalisé en 1971 dans lequel Henri Guillemin relate l’épouvantable semaine sanglante en reprennent les tenants et aboutissants d’une monstruosité trop longtemps étouffée, et apporte des révélations inimaginables.

Au fil de 13 interventions filmées en 1971 dans la sobriété extrême d’un studio de la Télévision Suisse Romande, l’historien-conteur Henri Guillemin déroule méticuleusement le feuilleton de La Commune de Paris (1871). Avec la précision d’un horloger helvète, il met en lumière la trahison des élites, la bassesse des bien-pensants, la servilité des honnêtes gens et livre ses réflexions quant aux obstacles qui ont entravé la tentative trop éphémère du Peuple parisien pour reprendre son destin en main.

Assis devant une table sur laquelle s’étale ses notes, sans décors qu’un fond clair, Henri Guillemin, en conteur fabuleux et passionnant fait très vite oublié le minimalisme du décor pour nous en mettre plein la vue de son terrible récit.

Ainsi, pour ceux qui n’ont qu’une idée partielle de ce que fût La commune, ou comme moi qui se sont plongé avec passion dans tout ce qui relatait cette semaine sanglantes, Henri Guillemin, nous en apprend encore plus. Non seulement il nous captive par sa voix, son ton et sa gestuelle, sa narration nous envoute et nous entraine dans la grande histoire sale d’une guerre civile aux raisons et conséquences inimaginables.

Ainsi, il revient sur les origines de La commune après la défaite de la guerre de 1870 contre les prussiens et la capitulation à Sedan, se construit une ambition démesurée d’un fou furieux, Adolphe Thiers pionné d’une philosophie d’un autre Adolf, d’un projet de reconquête absolutiste des royalistes éradicateurs de la République, et de la grosse bourgeoisie, « les honnêtes gens » prêts à trahir la France pour anéantir les velléités des ouvriers.

Une utopie sanguinaire que l’on retrouvera plus tard chez les franquistes et nazis à bonne école. J’ai été saisie d’effroi des nombreuses révélations sur l’implication de nos politiciens véreux d’alors, sur les prises de position ignobles des George Sand ou Alexandre Dumas fils, et sur l’abomination réservé aux communards. Je regrette de ne pas avoir plus d’information sur mon arrière grand-mère qui a vécut le siège et les combats, seulement qu’elle avait mangé du rat pour survivre, ayant fui justement Sainte-Croix-aux-Mines pour ne pas être allemands. On peut trouver dans la description de la structure politique et sociale de la France de 1871 des parallèles inquiétants d’avec la’situation actuelle, en espérant de pas finir de la même manière.

Henri Guillemin est né en 1903 et décédé en 1992, est un critique littéraire, historien, conférencier et polémiste français, connu pour ses talents d’orateur historique et pour ses travaux sur les grands personnages de l'histoire de France et sur différents grands écrivains. Il publie aussi sous le pseudonyme de Cassius. Il considère ses ouvrages de pamphlets ou libelles.

Dans un superbe coffret, La commune : les leçons pamphlétaires d’Henri Guillemin en 3 dvd de 13 épisodes de 30 minutes. le livre, : Réflexions sur la commune, 240 pages avec des illustrations de Jacques Tardi

La série La commune, distribué par Les Mutins de Pangée, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 4 décembre 2018. Il est proposé en coffret de 3 DVD et le livre Réflexions sur la Commune. Dans les suppléments, le film Si on avait su  de Stanislas Choko (1977), et un entretien avec Patrick Berthier spécialiste du travail d’Henri Guillemin.

3 étoiles

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16 décembre 2018 7 16 /12 /décembre /2018 09:46

Un grand merci à Urban Distribution pour m’avoir permis de découvrir ce passionnant documentaire réalisé en 2017 par Alexandra Dean, pour un très beau portrait féministe de la célèbre actrice, qui fût aussi et surtout une grande inventrice d’une des plus importantes inventions dans notre société.

Des débuts fulgurants dans Extase aux prémices des nouvelles technologies chères à notre ère digitale, c'est un double portrait de l'autrichienne Hedy Lamarr. L'un, très officiel, est celui d'une actrice qui fascina le monde par sa beauté et sa liberté sexuelle exacerbée.

L'autre, plus intime, est celui d'un esprit scientifique insoupçonné. Obsédée par la technologie, Hedy inventa un système de codage des transmissions qui aboutira au GPS et bien plus tard au Wifi. Il s'agit d'une invitation contemporaine à redécouvrir une figure complexe, celle d'une enfant sauvage partie conquérir Hollywood pour fuir son mari pro-Nazi.

Un superbe portrait qui rend hommage aux femmes à travers cette actrice multifacette, à la liberté sexuelle assumée avant l’heure comme de son féminisme d’avant garde. Derrière la beauté, derrière la femme, il n’y pas une idiote bonne aux plaisirs et à la cuisine, mais une intelligence à l’égale de l’homme.

Hedwig Eva Maria Kiesler, considérée en son temps comme la plus belle femme du monde, était aussi et surtout une inventrice de génie. Fille d'un couple de juifs autrichiens convertis au catholicisme, elle est connue pour son film dénudé et érotique Extase qui l’a suivra toute sa vie, elle était aussi une jeune femme curieuse en technologie. Inventive et ingénieuse, pour aider l’armée américaine durant la seconde guerre mondiale, elle trouve une invention des plus innovantes.

Pour téléguider les torpilles en déjouant les brouillages ennemis, elle met au point une invention aux utilisations illimitées. Un brevet refusé par l’armée, puis volé par le gouvernement, tant l’invention avait une telle ampleur d’utilisation au point que nous la retrouvons dans notre quotidien avec la téléphonie mobile des smartphones, du Wifi, Bluetooth, GPS, guidage des satellites, des missiles nucléaires et tant d’autres fonctions. Un vol gouvernement estimée à plus de plus de 30 milliards de dollars quand Hedy Lamarr n’a rien perçu. Un bel hommage donc à sa carrière, à son esprit inventif mais aussi à sa vie de femme, souvent douloureuse avec ses amants et maris, avec sa beauté entre bonheur et malédiction. Beaucoup de fausses naïvetés sur son film érotique, ou sur la drogue. Une galerie d’intervenants intéressante d’amis ou d’ennemis, des sympas jusqu’à des méprisables.

Avec Hedy Lamarr, Jennifer Hom, Anthony Loder, Wendy Colton, Fleming Meeks, Richard Rhodes, Jan-Christopher Horak, Nino Amareno, Charles Amirkhanian, Jeanine Basinger, Bill Birnes, Peter Bogdanovich, Manya Hartmayer Breuer, Mel Brooks, Lisa Cassileth, Wendy Colton, David Hughes, Diane Kruger et tant d’autres témoignages.Le documentaire Hedy Lamarr : from Extase to Wifi, distribué par Urban Distribution, est disponible en DVD dans les meilleurs bacs depuis le 4 décembre 2018. Il est proposé en version orig_nale sous-titrée français. Dans les suppléments, un entretien avec la réalisatrice Alexandra Dean.

3 étoiles

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14 décembre 2018 5 14 /12 /décembre /2018 17:07

Un grand merci à Arte Éditions pour m’avoir permis de découvrir cet excellent documentaire réalisé en 2017 par Loïc Prigent (Les dessins d'Yves Saint Laurent), pour une plongée dans les archives du créateur de mode le plus célèbre d’après guerre.

Dans les années 1950, Christian Dior réinvente la silhouette de la femme. Les lignes folles de ses merveilleux dessins, dévoilés par Loïc Prigent, témoignent de dix années de création foisonnantes. Des tailles de guêpe corsetées, des hanches exagérées, des jupes amples et bouffantes : le style Dior révolutionne la mode d'après-guerre.

Finie l'époque du rationnement, l'inventeur du fameux new-look déroule des mètres de tissus – suscitant au passage la polémique – pour habiller la femme. De 1947 à 1957, "une explosion de féminité" défile sur les podiums. De la mythique "Junon", une robe longue du soir perlée encore réalisée dans ses ateliers pour des clientes fortunées, à l'emblématique tailleur Bar, le couturier renouvelle tout en élégance ses silhouettes de saison en saison.

Mais à force d'enchaîner à un rythme effréné les collections, celui qui aime se décrire comme "un paysan normand bedonnant" s'épuise. Parti en Italie en août 1957 pour une cure de remise en forme – alors que sa voyante lui a déconseillé ce voyage –, Christian Dior ne reviendra jamais. Deux ans avant sa mort, il avait pris soin d'embaucher le jeune Yves Saint Laurent pour lui succéder.

Passionnante découverte des archives graphiques du célèbre créateur de mode, qui a eu la chance de croiser sur sa route le plus riche industriel textile de France et de combiner leurs intérêts communs. Ce qui lui a permis de se positionner sur le marché de la mode haute couture à l'énorme succès international.

Christian Dior imposait une vision des années d’avant première mondiale loin de la modernité qu’apportera Yves Saint-Laurent. Avec les nombreux témoignages de proches et d’anciennes petites mains et collaboratrices, l’émotion ressentie devant les créations, et les méthodes de travail et de vente apportent une dimension au secteur de la mode.

La trilogie des Dessins de mode par Loïc Prigent comprend Les dessins d'Yves Saint Laurent (2017), Les dessins de Christian Dior (2018) et Karl Lagerfeld se dessine (2012).

Le documentaire Les dessins de Christian Dior, distribué par Arte Éditions et sa page Facebook, est disponible depuis le 14 novembre 2018 en DVD et VOD. Il est proposé en version originale française, anglaise et allemande.

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13 décembre 2018 4 13 /12 /décembre /2018 09:42

Un grand merci à Arte Éditions pour m’avoir permis de découvrir cet excellent documentaire réalisé en 2017 par Loïc Prigent (Les dessins d'Yves Saint Laurent), pour un entretien original avec le célèbre créateur de mode et du prêt-à-porter.

Jamais le créateur ne s'était raconté de cette façon : assis à son bureau, bloc et feutres en main, Karl Lagerfeld croque les événements de sa vie et de sa carrière, en les ponctuant de commentaires et de bribes de récits intime, vifs, teintés d'autodérision et parfois même d'émotion.

Après s'être dessiné dans sa tenue du matin – une longue chemise blanche à grand col en guise de tenue d'intérieur – il esquisse son enfance (sa maison, ses parents, ses vêtements déjà originaux…), ses premiers pas de couturier à Paris chez Balmain puis Jean Patou, avant qu’il ne devienne à partir de 1965 le grand mercenaire du prêt-à-porter et rencontre cinq ans plus tard l'homme de sa vie, le dandy Jacques de Basher.

Passionnant et original entretien avec le créateur qui illustre sa vie et sa carrière avec son style inimitable d’humour et de provocation tel qu’on lui connait. Ainsi, il revient sur son enfance en Allemagne en dessinant maison et parents, puis sa carrière et les créations aux commentaires drôles et parfois émouvants sur les créateurs et mécènes, sur ses muses et modèles, sur ses amis, sur l’amour de sa vie, et son chat devenu célèbre. Passionnant, drôle et tendre, Karl Lagerfeld révèle un peu de lui sans ostentation et lucidité.

La trilogie des Dessins de mode par Loïc Prigent comprend Les dessins d'Yves Saint Laurent (2017), Les dessins de Christian Dior (2018) et Karl Lagerfeld se dessine (2012).

Le documentaire Karl Lagerfeld se dessine, distribué par Arte Éditions et sa page Facebook, est disponible depuis le 14 novembre 2018 en DVD et VOD. Il est proposé en version originale française, anglaise et allemande.

3 étoiles

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9 décembre 2018 7 09 /12 /décembre /2018 18:37

Un très grand merci à Arte Éditions pour m’avoir permis de découvrir cet excellent documentaire réalisé en 2017 par Loïc Prigent, pour une plongée dans les archives de la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent, caverne d’Ali Baba d’où surgissent cent mille trésors du créateur de mode et artiste génial.

Rapide, nerveux, vivant, le coup de crayon d'Yves Saint Laurent est à l'origine des plus belles robes du monde. Pour la première fois, la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent ouvre les portes de ses archives où sont entassés des milliers de dessins qui, à ce jour, sont toujours en cours d'inventaire. Sous nos yeux défilent des poupées en papier, une bande dessinée de la vilaine Lulu, des dessins érotiques secrets ou encore des collections emblématiques. La robe Mondrian, les "scandaleuses" inspirées par les années 1940, les variations sur le smoking ou l'avalanche multicolore des Ballets russes racontent une histoire de la mode. Cette véritable malle aux trésors permet de mieux comprendre l'univers du mythique couturier qui n'a cessé de se réinventer tout au long de sa carrière, en collaborant notamment pour le music-hall avec la flamboyante Zizi Jeanmaire, dont il invente la silhouette tout en plumes d'autruche.

Une fabuleuse plongée au cœur de la création de ce flamboyant artiste de mode, qui raconte plus que œuvre dans sa personnalité prolifique et talentueuse, sombre et torturée dans ces traits de génie extraordinaire. Un très beau documentaire qui ouvre la boite de Pandore d’une carrière riche, belle et variée qui  marque encore de son aura d’un féminisme révolutionnaire. Habiller la femme en la libérant des carcans étouffants pour une élégance rare et innovante, ces archives à priori techniques dévoile le cœur et l’âme d’YSL.

Ainsi, à travers son œuvre dévoilé, pour la première fois à nos yeux ébahis, des intervenants professionnels, des collaborateurs, petites mains et historiens apportent témoignages précieux, et des anecdotes passionnantesL’animation des croquis vaut des heures de défilés jusqu’à l’émouvante découverte d’un petit livret poétique.

La trilogie des Dessins de mode par Loïc Prigent comprend Les dessins d'Yves Saint Laurent (2017), Les dessins de Christian Dior (2018) et Karl Lagerfeld se dessine (2012).

Avec les interventions de Pierre Bergé, Olivier Flaviano, Dominique Eblé, Lola Fournier, Dominique Bialobos, Soizic Pfaff, Solène Auréal, Laurent Denamur, Kevin Lamri, Pascale Martineau, Christine Zeddda, Alice & Jean Joseph, Erwan Penkear, Nagy Moubareck, Willy Papa, Romy & Gildas Loaec, Pascal PRL, Léomino, Rafarnimo, Virginie Apiou, Yann Cathelinaud, Claudine et Jaafar, Raphaelle Simon, Xavier Perrin, Sophie et Philippe Morice, Jessica Villeneuve, Duduf, Jocelyne Allain-Delacour, Magali Bloch, Sandy Campos, Alexandre Pagano et Philippe Mugnier.

Le documentaire Les dessins d'Yves Saint Laurent, distribué par Arte Éditions et sa page Facebook, est disponible depuis le 14 novembre 2018 en DVD et VOD. Il est proposé en version originale française, anglaise et allemande.

3 étoiles

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3 décembre 2018 1 03 /12 /décembre /2018 09:23

Un grand merci aux Éditions Montparnasse pour m’avoir permis de découvrir ce pasionnant documentaire réalisé en 2018 par Serge July et Daniel Albin, pour une rétospective de l’œuvre de JR, son parcours, son travail, sa conception de l’art militant et son engagement artistique.

À 35 ans, à partir d’un appareil photo trouvé dans le métro, selon la légende, JR se fait connaitre d’abords par de simples graffiti, avant de s’imposer par une superbe photo à Montfermeil qui fera le tour du monde. Avec son concept mondialement connu d’impression photos sur papier géant et les collages sur tous les murs du monde, JR innove l’art de de la photo et l’expression militante aux profits de nobles causes.  Ainsi, de New York à Shanghai, du mur israélo-palestinien à la frontière américano-mexicaine, il a collé ou installé ses photos géantes dans des dizaines de pays et associé à ses projets des centaines de milliers d’inconnus.

Un documentaire passionnant qui revient avec l’artiste sur son parcours, sur son engagement à travers l’originalité de son œuvre, son humanisme et sa passion pour les femmes dans le monde, pour les plus démunis pour tout ceux que l’ont ne voit et entend pas, et leur donne une visibilité extraordinaire.

L’artiste est est d’une intelligence et de grande sensibilité attachante, avec en plus cette dimension non mercantile de ses actions qui honore d’autant l’homme que son œuvre. J’avais déjà beaucoup aimé Visages villages dont on retrouve des extraits dans ce passionnant documentaire qui va au-delà de l’expressivité de son art avec les coulisses de sa philosophie artistique et militante au service de inhumanité.

Avec les interventions de Jean de Loisy, JR, Fabrice Bousteau, Émile Abinal, Laurent Le Bon, Dominique Wolton, Ladjly, Magda Danysz, Agnès Varda, et la voix de Cécile Combes.

Le documentaire #JR, l'art sans frontières, distribué par les Éditions Montparnasse et sa page Facebook, est disponible en DVD depuis le 2 octobre 2018.

3 étoiles

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2 décembre 2018 7 02 /12 /décembre /2018 10:43

Un grand merci à Blaq out pour m’avoir permis de découvrir ce très émouvant documentaire réalisé en 2016 par Stéphanie Gillard, nous plonge pour son troisième long métrage dans une passionnante chevauchée de mémoire chargée d’une éprouvant histoire amérindienne.

Le 29 décembre 1890 dans le Dakota du Sud, marque la fin des guerres indiennes avec le dernier massacre d’environs 300 Amérindiens sioux par le 7ème régiment de cavalerie qui eut lieu à Wounded Knee. L’acculturation qui a suivi le génocide du continent nord américain à réduit les survivants à un état d’abandon parquée dans les réserves, dans la misère financière, sociale et culturelle. Tel le sursaut de résistance l’époque de la danse des esprits, chaque hiver, une troupe de cavaliers traverse les grandes plaines du Dakota pour commémorer le massacre de leurs ancêtres.

La chevauchée se déroule sur cette terre qui n’est plus la leur, les aînés tentent de transmettre aux plus jeunes leur culture, ou ce qu’il en reste. Un voyage dans le temps pour reconstruire une identité perdue qui confronte l’Amérique à sa propre histoire.

 

J’ai beaucoup aimé ce voyage initiatique dans le temps et dans l’esprit de ce quelque chose d’unique, rempli d’émotion entre désolation et mais aussi d’espoir. Ce peuple qui possédait ces terres, sa culture et sa langue, qui a été exterminé, volé, pillé, violé et acculturé, et réduit en zombies. Ils partagent la langue, les lois et la foi imposée qui ne les concerne pas, sur cette terre qui ne leur appartient plus.

Ainsi, ces gens, porteur d’une culture disparue, d’une langue mal maitrisée et d’une histoire douloureuse, tentent de se retrouver une identité et un désir de vivre à fleur de peau est plein,e d’émotion. Ce pèlerinage vers un haut lieu de désolation est un merveilleux passage à la vie adulte, à retrouver ses sources et sa communauté et de faire revivre le passé dans un présent sombre pour un avenir digne dans le réveil de leur identité retrouvée.

Avec Jesse James White et Jimmy White, Manaja Unjinca Hill, A.J. Agard et Ron His Horse Is Thunder

Le documentaire The ride, distribué par Blaq out, disponible en Édition Digibook Collector + Livre dans les meilleurs bacs depuis le 6 novembre 2016 en DVD. Il est proposé en version originale sous-titrée français. Dans les suppléments, un entretien passionnant avec le réalisatrice Stéphanie Gillard, et des scènes coupées.

3 étoiles

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29 novembre 2018 4 29 /11 /novembre /2018 09:48

Un grand merci à Arte Éditions pour m’avoir permis de découvrir ce très beau documentaire réalisé en 2018 par Laurence Thiriat, d’après Laurence Thiriat et Leslie Grunberg, pour une plongée dans l’histoire de la ville somptueuse, de son architecture, ses arts et ses personnalités, plus précisément du XVIIIème siècle.

Aucune ville au monde n’a suscité autant de désirs et de fantasmes que Venise. Le 18ème siècle est l’apogée de son histoire avec une effervescence culturelle marquée par d’illustres artistes qui s’enivrent de son parfum de liberté et se jettent à corps perdu dans un tourbillon de transgression et de libertinage. Vivaldi, Tiepolo père et fils, Canaletto, Longhi, Guardi, Goldoni ou Casanova participent à ce bouillonnement fiévreux et marquent de leur empreinte cette ville si singulière.

Mais en 1797, Venise se rend à Bonaparte, la fête permanente se termine et les masques tombent. Venise l’insolente nous embarque de canaux en canaux, de palazzo en palazzo, dans la magie de cette ville labyrinthique et la restitue dans ce qu’elle était, flamboyante et unique.

Un excellent documentaire qui retrace l’histoire de Venise à travers tout ce qui la caractérise d’art, peintures, sculpture, opéras, photos, et ses génies qui ont marqués leur époque jusqu’à aujourd'hui.

Ville république, puissance d’antant politique et économique, ville touristique, ville pour les amoureux. Une profonde poésie se dégage de ce documentaire aux images de Venise magnifiques, qui donnent envie de s’y rendre pour flâner le longs des canaux et d’humer l’essence disparue de ses carnavals masqués, que les gigantesques paquebots font injures. Ce documentaire est complémentaire à l’exposition Éblouissante Venise ! Venise, les arts et l'Europe au XVIIIème siècle au Grand Palais, Galeries nationales, du 26 septembre 2018 au 21 janvier 2019.

Avec les voix d’Isabelle Renauld et Mathieu Buscatto.

Le Venise l'insolente documentaire , distribué par Arte Éditions et sa page Facebook, est disponible depuis le 2 octobre 2018 en DVD et VOD,. Il est proposé en audio français, allemand, anglais, et sous-titrés pour sourds et malentendants.

3 étoiles

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14 novembre 2018 3 14 /11 /novembre /2018 09:26

Un grand merci à Arte Éditions pour m’avoir permis de découvrir ce documentaire de deux films, l’un en deux parties de 52 minutes, et l’autre de 90 minutes, réalisée en 2018 par Jérôme Prieur, pour une rétrospective à partir de témoignages du quotidiens des allemands dans la montée du nazisme.

À l’été 1939, l’université de Harvard lance un appel afin de recueillir des témoignages  auprès des exilés allemands éparpillés dans le monde entier, sur la vie quotidienne dans l’Allemagne nazie. Allemands de toutes confessions, juifs, protestants, catholiques ou athées, opposants de tous bords communistes, socialistes, ou conservateurs de droite. Tous relatent leur vécu dans l’Allemagne d’Adolf Hitler de sa prise du pouvoir en 1933 et la mise au pas du pays jusqu’en 1939. Tous ces témoins ont pu s’enfuir aux quatre coins du monde et répondus à l’appel. 260 manuscrits, 20 000 pages de témoignages restés dans l’ombre et redécouvert.

Ma vie dans Allemagne d’Hitler, en deux parties, La conquête du pouvoir et La mise au pas, nous plonge eu cœur du quotidien de la vie des citoyens allemands lambdas avec des images inédits d’époque qui illustrent les témoignages. Avec émotion et angoisse, nous entendu et voyons la mise au pas du pays, l’élimination physique de toute opposition, de la terreur qui s’instaure du musellement de la presse et de toute contestation et des arrestations et déportations comme des meurtres impunis en faisait participer tout un chacun jusqu’aux enfants.

Stupéfaction de l’horreur qui se met rapidement en place, de la délation même la plus maladroite réflexion aux lourdes conséquences, se dégage une peur indicible tant la machine bien huilée et implacable s’impose à l’immense majorité de la population qui courbe le dos pour éviter que ça ne retombe sur soit. J’ai été stupéfait de ces parades ridicules qui embrigadent avec une telle facilité dans la joie et la liesse, moi qui déteste marcher au pas ou faire comme tout le monde. Horrifier que ce soit installer une telle milice SA puis SS avec la complicité d’imbéciles pensant récupérer ou ne croyant pas pérenne un tel mouvement irréversible. Un superbe documentaire, dont je regrette ce pianotage incessant jusqu’à nuire la lecture des textes lu par l’excellente Ute Lemper.

Les jeux d’Hitler, Berlin 1936

Quand Hitler et les nazis s’emparent du pouvoir, Berlin avait déjà été désigné pour organiser les 11ème jeux olympiques d’’été de 1936. Peu emballé, Hitler se laisse convaincre de l’énorme potentiel de propagande aux yeux du monde. Les Jeux Olympiques de Berlin vont offrirent au monde l’image d’une Allemagne sportive, pacifique et régénérée. Venus des quatre coins du globe, athlètes, journalistes et spectateurs se pressent dans la capitale du Reich, transformée par Hitler en splendide vitrine du national-socialisme.

Avec des films d’archives des actualités de l’époque, et les splendides d’images tournées par Leni Riefensthal et de très nombreux films amateurs,la réalisation nous plonge dans la préparation, l’orchestration et la mise en scène d’un spectacle monumental qui fut bien plus politique que sportif. Ainsi transporté dans cette ambiance plus angoissante et oppressante avec la nazification du pays désormais dans la terreur, plus que dans la liesse de la fête sportive, j’ai été horrifié de tant d’individus marcher au pas et lever le bras du salut nazi dans la crainte d’être dénoncer et déporter au moindre oubli d’un  quotidien faussement tranquille, en attendant au pire. Je n’ai cessé de me demander ce que sont devenus tels athlètes, telles danseuses, ou même ces jeunes filles données aux sportifs pour enfanter et ce qu’il est advenu de ces enfants.

Ironiques ces nazis de se sentir si proches des grecs de l'antiquité qui étaient des slaves qu'ils considéraient comme des sous hommes à exterminer.  Comment croire que nos sportifs français au salut « presque » nazi sous fallacieux prétexte du salut olympique qu’eux seuls ont levés. Un très beau documentaire passionnant et terriblement effrayant. Avec la voix de Denis Podalydès.

Le documentaire Ma vie dans l'Allemagne d'Hitler, distribué par Arte Éditions et sa page Facebook, est disponible depuis le 24 octobre 2018 en DVD et VOD,. Il est proposé en version originale sous-titrée français, et audio anglais, et sous-titré pour sourds et malentendants.

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