Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
14 décembre 2018 5 14 /12 /décembre /2018 11:09

Un grand merci à Blaq out pour m’avoir permis de découvrir cet excellent film animé chinois réalisé en 2017 par Liu Jian, pour son deuxième long(métrage nous plonge dans un polar noir pour un constat amer de la société chinoise.

Une sombre pluie va s’abattre sur une petite ville du sud de la Chine. Xiao Zhang, simple chauffeur pour le compte d’un mafieux local, dérobe à son patron un sac rempli de billets. Alors que la nuit tombe, la nouvelle de cet acte désespéré se répand très vite et tous se lancent à la poursuite de Xiao Zhang et du sac.

Un excellent polar noir qui rappel le cinéma des années cinquante dans la Chine d’aujourd’hui où entrecroisent les protagonistes mafieux à la recherche d’un paquet d’oseilles qui porte malheur. Ainsi, nous suivons le parcourt malheureux dans des circonstances hasardeuses et maladroites de personnages haut en couleurs en caractère singulier qui pour des raisons diverses et variées on un besoin crucial de cette manne financière désespérée.

Je me suis beaucoup amusé à suire les pérégrinations des uns et des autres dans des circonvolutions embrouillées qui se plantent violemment. Une critique de la société chinoise moderne où les laissés pour compte de l’urbanisation et de la mondialisation amène une déshumanisation latente dans toutes les couches sociales. Une constatation tristement récurrente dans le cinéma chinois ces dernières années.

Une très belle animation numérique particulièrement soignée, sombre, violente et sanglante de couleurs et de graphisme entre réalisme et bandes dessinées, entre humour et horreur dans une ambiance glaçante  que l’on retrouve également dans The fake de Yeon Sang-ho.

Avec les voix originales de Changlong Zhu, Kai Cao, Jian Liu, Siming Yang, Haitao Shi, Xiaofeng Ma, Feng Xue, Yi Zheng, Kou Cao, Hong Zhu, Da Wang, Yu Wu, Xingjun Zhao, Hongyu Zeng, Jie Gao, Haochen Li, Pincun Liu, Renwen Zhang, Qicheng Wu, Kexin Li, Yuexin Yang, Xinyue Wang et Gaosheng Yao.

Le film Have a nice day, distribué par Blaq out, disponible dans les meilleurs bacs depuis le 26 novembre 2018 en DVD. Il est proposé en version originale chinoise sous-titrée français. Dans les suppléments, un entretien avec le réalisateur Liu Jian, courts métrages du réalisateur.

3 étoiles

Partager cet article
Repost0
1 décembre 2018 6 01 /12 /décembre /2018 09:55

Très beau film d'animation japonais réalisé en 2012 par Masayuki Miyaji, d’après le roman Fusé Gansaku: Satomi Hakkenden de Kazuki Sakuraba, pour une adaptation du roman fleuve Nansō Satomi Hakkenden en 106 tomes de Kyokutei Bakin, pour une romance dramatique dans le Japon féodal.

Jeune fille solitaire depuis la mort de son grand-père, Hamaji est une jeune fille chasseuse qui vit dans la montagne. Quand son grand frère Dousetsu lui écrit afin qu’elle le rejoigne dans la capitale, Edo. A son arrivée, elle découvre  6 têtes de chiens de Fusé, étalées. Elle demande ce qu’il en est et apprend que les Fusés sont des hybrides d’hommes et de chiens qui sont pourchassés et tués.

Il n’en reste plus que deux, dont leur tête est mise à prix. Hamaji est troublée par sa rencontre avec Shino, un beau jeune homme mystérieux à la chevelure argentée. Avec son frère, elle trouve et tue une belle jeune Fusé qui remet à Hamaji une lettre, mais la jeune fille ne sait pas lire. Elle va sympathiser avec la jeune Meido, écrivaine, qui va lui lire le contenu de la lettre touchante.

Avec son frère, Hamaji touche une très grosse récompense. Lors d’un kabuki, elle découvre l’histoire de la princesse et du loup, et des 8 fuses qui se nourrissent de l’orbe des humains. Cependant que la chasse du dernier fusé excite l’avidité des chasseurs, quand Hamaji ne doit plus écouter que son cœur. Fusé : mémoires de la fille chasseuse, est une très belle histoire d’amour et de tolérance, quelque peu zoophile avec l’amour d’une humaine et d’un loup, symbolique des relations interraciale pour un message sous jacent contre le racisme.

La violence nous surprend pour un animé dès les premières images de chasse, et continue ainsi, brutale et sanglante. Une belle romance entre la princesse et le loup, comme celle de la chasseresse et le fusé, Hamaji et Shino. De l’émotion avec la mort de la fusé, de l’humour que parsèment des gags et répliques. D’une facture graphique superbe dans une animation maitrisée, l’ensemble de la réalisation est magnifique de couleurs et de lumière, de décors et de protagonistes attachants pour un récit subtile et sensible, riche en émotion.

Avec les voix d’Atsushi Abe, Keiji Fujiwara, Hyakka Shouten Tenshu et Kenji Hamada, Gekidan Hitori, Hiroshi Kamiya et Utamaru Katsura, Katsuyuki Konishi, Minako Kotobuki et Kanako Miyamoto, Mamoru Miyano, Nana Mizuki et Rokurô Naya, Hirofumi Nojima, Maaya Sakamoto, Naoto Takenaka et Hideyuki Umezu.

3 étoiles

Partager cet article
Repost0
12 octobre 2018 5 12 /10 /octobre /2018 13:21

Un grand merci à Spectrum Films pour m’avoir permis de découvrir cet excellent film animé réalisé en 2013 par Yeon Sang-ho (Dernier train pour Busan), pour un drame thriller polar sociétal.

Suite à la construction d’un barrage, les habitants d’un petit village doivent quitter les lieux, après avoir reçu une compensation financière. Sung Chul-woo, un pasteur, se fait passer pour un prophète et faiseur de miracle. Avec la complicité de Choi Gyeong-seok, homme d’affaire sans scrupule, il réccupère en dons, les indemnités de relogement pour la construction d’une chapelle et un nouveau complexe de logements.

Après avoir volé les économies de sa fille Young-sun qui se préparait à financer ses études universitaires, Kim Min-chul, homme violent, vulgaire et agressif, s’offre une soirée entre poker et alcool. Il se bat avec Choi qui l’assomme. Au poste de police, Min-chul le reconnait sur une affiche de portraits d’hommes recherchés pour fraudes.

Une excellente dramatique animée qui nous entraine dans un récit sombre et violent d’une arnaque de la part d’escrocs, tant affairistes que religieux, autant que d’un mari et père violent. Une plongée dans le désespoir qui poussent de pauvres gens à se démunir du peu qu’ils ont pour enrichir un pasteur qui leur promet une place au Paradis avec la menace d’un nombre limités de places.

Une ambiance délétère dans laquelle aucun des protagonistes n’est sympathiques, pas plus le celui qui devrait être le bon,  violent, voleur et vulgaire, que le pasteur et le mafieux. Cela donne une impression éprouvante avec une dynamique dans la narration d’actions vives et alertes.

Un thriller polar sociétale et anticléricale, révélatrice de mal être et d’abus en tous genres, excellemment conté. Le graphisme est efficace avec des personnages assez laids comme leurs âmes sombres et impures, sur des couleurs particulièrement marquantes. L’animation comme la mise en scène est redoutable de maitrise. Une très belle découverte.

Avec les voix de Kim Jae-rok, Oh Jung-Se et Yang Ik-June, Kwon Hae-Hyo, Park Hee-Von et Sim Hee-Seop, Lee Sang-Hee, Jang Liu et Jang Hyuk-Jin et Kim Nam-Jin.

Le film The fake, distribué par Spectrum Films, est disponible en Édition collector limitée à 1 000 exemplaires en Blu-ray et DVD, dans les meilleurs bacs depuis le 19 juin 2018. Il est proposé en version originale coréenne sous-titrée français. Dans les suppléments, Présentation de l’univers de Yeon Sang-ho par Cinémacoréen, Rencontre avec Antoine Coppola, spécialiste du cinéma coréen, la critique du film par les Cousins font leur cinéma, 2 courts métrages animés du réalisateur, The hell et Love is protein.

3 étoiles

Partager cet article
Repost0
8 octobre 2018 1 08 /10 /octobre /2018 13:04

Grâce à Condor Entertainment , j'ai eu le grand plaisir de découvrir ce très sympathique film animé danois réalisé en 2017 par Amalie Naesby Fick, Jørgen Lerdam et Philip Einstein Lipski d'après le livre pour enfants La fabuleuse histoire de la poire géante de Jakob Martin Strid  pour une aventure charmante pleine de références, d'émotion et d'humour .

Dans la jolie petite ville portuaire de Solby, la vie y est agréable entre le soleil et la mer. Mais Kvist l’adjoint au maire voudrait faire construire une mairie gigantesque tellement haute que le soleil ne passerait plus. Le maire JB est un jour porté disparu. Ses amis Mika et Sebastian le cherche en vain. Quand un an plus tard, ils trouvent une bouteille à la mer avec un message de JB et une petite graine. Les amis la plante et au matin une poire géante a poussée dans la nuit.

Le professeur Glukose la transforme en maison avec sa camionnette atonique. De maison à bateau, suite à mésaventure du maire adjoint, il n’y qu’un pas, et bientôt les trois amis sont entrainés dans une belle aventure pour retrouver JB et l’île mystérieuse.

Une très amusante histoire pour enfants des plus petits aux plus grands comme pour les parents, dans laquelle on y retrouve des références à L’île mystérieuse de Jules Verne et son capitaine Nemo, aux pirates d’Astérix, au Voyage vers le futur avec le professeur Emmett Brown, Achab et Moby Dick, ou encore Le haricot magique. Nos deux amis, éléphanteau et Tigresse, et le professeur vont à l’aventure pour retrouver leur maire avant que comme Iznogood adjoint au maire ne devienne maire à la place de JB.

Des montres marins aux fantômes, des pirates au capitaine immortel trop seul dans son dragon sous-marin, l’intrigue est savoureuse de bonne humeur, d’humour et d’émotion. Une graphie superbe tout en couleur riche et variée et en lumière joyeuse pour une excellente animation d’une intrigue pleine de subtilité d’amitié et d’entre-aide. Une très belle surprise d’un cinéma d’animation danois de qualité à découvrir.

Avec les voix françaises de Andrea Santamaria et Bianca Boulanger Tomasian, Mac Lesggy et Frédéric Cerdal, Émmanuel Gradi et Jean-François Aupied, Vincent Ropion et Luc Boulad, Mathieu Buscatto et Frédéric Soustrelle.

Le film Mika & Sebastian: l'aventure de la poire géante, distribué par Condor Entertainment et sa page Facebook, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 9 octobre 2018 en DVD. Il est proposé en version française, et sous-titrée français. Dans les suppléments, Comment fait on un doublage ? avec le jeune Andrea Santamaria et Mac Lesggy.

3 étoiles

Partager cet article
Repost0
6 octobre 2018 6 06 /10 /octobre /2018 09:57

Un grand merci à Arte Éditions pour m’avoir permis de découvrir ces très sympathiques ces courts-métrages animés réalisés par Camille Chaix, Hugo Jean, Dace Riduze, et Edmunds Jansons, dans trois sympathiques histoires sur la thèmatique d’un Noël animalier entre souris et renard.

Le renard et la souris, réalisé en 2015 par les graphistes français Camille Chaix et Hugo Jean, qui nous conte l’histoire d’une petite souris qui cherche pitante dans la neige quand un jeune renard la prend en chasse. Elle trouve refuge auprès de deux chouettes endormies qui réveillées tentent d’en faire leur repas. Mais petite souris a plus d’un tour dans son sac, et une aide inattendue et précieuse va la sauver.

Crispy - Kraukšķītis, film letton réalisé en 2014 par Dace Riduze, nous plonge dans un joli conte de lutins qui préparent les cadeaux de Noël et les gateaux dont un bonhomme biscuit, Crispy, s’anime. Il part dans la forêt et la neige vivre une belle aventure pleine de surprise, de dangers et d’amitié. Un renard, des oiseaux et autres animaux tente de le manger ou de la protéger.

Myrtille et la lettre au père Noël - Pigtail and Mr. Sleeplessness, film letton de réalisé en 2017 par Edmunds Jansons, pour une jolie narration dans laquelle la petite Myrtille souhaite que son papa lui apprenne à faire du patin à glace durant les vacances de Noël. Quand la naissance de son petit frère accapare toute l’attention des parents sur le nouveau né et oublier les leçons de patinage. Malgré toutes ses tentatives pour qu’ils la voient, rien n’y fait et elle est confiée à sa grand-mère qui ne sait pas patiner. Myrtille s’invente alors un ami imaginaire, monsieur Sansommeil qui l’aide à écrire une bien curieuse lettre au père Noël.

Trois belles et sympathiques histoires pour les tous petits, mais aussi pour les plus grands. Des beaux graphismes et des animations de qualité pour des récits aux morales subtiles. J’ai beaucoup aimé la gentillesse qui règne sans sombrer dans la niaiserie tout en nuance, où amitié, partage et attention sont au cœur des intrigues.

Myrtille et la lettre au père Noël, distribué par Arte Éditions et sa page Facebook, est disponible depuis le 2 octobre 2018 en DVD et VOD, accompagné de Le cahier de jeux des traditions de Noël de 12 pages.

3 étoiles

Partager cet article
Repost0
28 septembre 2018 5 28 /09 /septembre /2018 10:00

Un grand merci à Wild side vidéo pour m’avoir fait découvrir ce beau film animé réalisé par Alexandre Espigares, pour son premier long-métrage s’inspire du roman White fang de Jack London, pour relater la vie difficile de ce chien-loup.

Croc-Blanc vit avec sa mère dans la forêt sauvage, libre et dangereuse. Quand blessée par des loups, elle le mène dans une tribu indienne dont Castor Gris le recueille, et en fait un robuste chien aux tâches dures. Pour racheter la terre de ses ancêtres, Castor Gris est obligé de vendre l’animal sous la contrainte à Beauty Smith, homme cruel qui transforme Croc-Blanc en chien de combat. A la suite d’une grave blessure, le shérif Weedon Scott, le sauve et l’emmène chez lui auprès de sa femme Maggie enceinte.

Qui n’a pas lu une fois dans vie ce magnifique et sombre récit de Jack London, sans éprouver autant d’émotion ? Avec ce film animé, nous retrouvons en partie l’ambiance du roman, avec quelques réaménagement dans la trame et les personnages, mais aussi version plus édulcorée et légère pour un jeune public. Je me suis laissé porter dans l’univers du graphisme particulier aux angles aigus et images floutées riche en couleurs et lumières.

Une approche narrative qui jongle entre la violence suggérée et la bonté de la jeune femme, de l’humour avec les poules, et le vent de la liberté pour un animal sauvage qui a subit les affres de la méchanceté humaine. Un jolie réalisation, qui laisse réfléchir avec la subtilité des messages de tolérance et de respect dans la dénonciation de la violence animale. Un roman dont Croc blanc apparaissait déjà dans un précédent livre de Jack London, L'appel de la forêt. Un récit qui a été adapté à de nombreuses reprises au cinéma, dans une série télévisée et en bandes dessinées

Avec les voix de Raphaël Personnaz, Virginie Efira, Dominique Pinon, Frantz Confiac, Gilles Morvan, Julien Muller, Claire Baradat, Gérard Darier, Florian Wormser, Tom Morton, Pascal Nowak, Laurent Natrella, Constantin Pappas, Thierry Blanc, Laurent Manzoni et Nicolas Mossard.

Le film Croc-blanc, distribué par Wild side vidéo, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 29 août 2018 en DVD et blu-ray. Il est proposé en version originale française sous-titrée français pour sourds et malentendants. Dans les suppléments, Un loup, un œuf et une pomme de terre, La fabrication du film, entretien avec Stéphane Gallard, directeur artistique du film.

Partager cet article
Repost0
16 septembre 2018 7 16 /09 /septembre /2018 19:02

Un très beau film avec cette dramatique animée japonaise réalisée en 2016 par la réalisatrice Naoko Yamada (Tamako rabu sutôrî), sur une thématique douloureuse du harcèlement et de la maltraitance en milieu scolaire, d’après le manga Koe no katachi de Yoshitoki Oima.

Dès son arrivée dans sa nouvelle classe, la petite Shōko Nishimiya, douce et timide, se présente avec son handicap de sourde. Dès cet instant son camarade de classe Shōya Ishida, va lui rendre la vie infernale par un harcèlement constant d’une rare violence avec la complicité de toute la classe et de l’enseignant principal.

Au bout de cinq mois de maltraitance, violence et destructions des appareils auditifs, malgrès toutes ses tentatives pour être amie et intégrée, la petite victime craque et quitte l’école. Enfin dénoncé, le bourreaux est mis à l'écart et rejeté par tous. Des années plus tard, Ishida a apprit la langue des signes et souhaite retrouver Nishimiya pour se racheter après une tentative de suicide, mais Yuzuru la petite sœur protectrice de Nishimiya veille avec méfiance.

Un très beau et dur film dramatique, qui décortique avec beaucoup de justesse de ton malaisé l’extrême violence incompréhensible de cette petite frappe d’ordure psychopathe qui, avec l’aide et la complicité de ses camarades dans la torture physique et psychologique d’une petite camarade. S’ensuit une mise à l’écart du bourreau qui l’atteint au plus haut point passant de coupable à « victime » light qu’il vit mal au point de tenter de se suicider, et prend enfin conscience de ses actes et de la gravité de son ignoble comportement.

Dès lors il va tout faire pour se faire pardonner et oblige ses complices à en faire autant. Hélas, dans la réalité, ces petites ordures ne changent jamais et continuent plus tard dans la violence, notamment conjugale contre compagnes et enfants, sans aucune rémission, jusqu’aux meurtres ou suicides de victimes.

Le film à le mérite de traiter avec lucidité et subtilité un sujet terriblement d’actualité avec beaucoup de sensibilité à l’inverse du très mauvais Ma reum. Le graphisme est beau avec de très bonnes idées telles ce pansement symbolique sur les visages, dans une mise en scène et une animation superbement maitrisée et une belle description des ressentis et de la terrible violence. Petite annotation à l’égard des sous-titreurs, je ne sais pas lire les sous-titrages blanc sur fond blanc et mon japonais est très limité, alors un peu de serti noir autour des lettres serait intelligent.

Avec les voix originales de Miyu Irino, Saori Hayami, Aoi Yûki et Kenshô Ono, Yûki Kaneko, Yui Ishikawa, Megumi Han et Toshiyuki Toyonaga, Mayu Matsuoka, Sachiko Kojima, Hana Takeda et Fuminori Komatsu, Ikuko Tani, Erena Kamata et Ayano Hamaguchi.

 

3 étoiles

Partager cet article
Repost0
2 août 2018 4 02 /08 /août /2018 10:38

Un très beau, émouvant et éprouvant film animé dramatique de Nora Twomey d'après l'œuvre de Deborah Ellis, qui nous plonge dans l’enfer du monde musulman en Afghanistan où moins que rien la femme n’a à peine de droit de respirer et doit pourtant survivre dans les plus extrêmes conditions face à une loi machiste inique.

En Afghanistan, sous le régime taliban, Parvana, jeune fille de onze ans, grandit dans Kaboul ravagée par la guerre. Elle aime écouter les histoires que lui raconte son père, lecteur et écrivain public. Mais un jour, il est arrêté et la vie de Parvana bascule à jamais. Car sans être accompagnée d’un homme, une femme ne peut travailler, ramener de l’argent ni même acheter de la nourriture. Parvana décide alors de se couper les cheveux et de se travestir en garçon afin de venir en aide à sa famille. Elle risque sa vie à chaque instant d’être démasquée, et reste déterminée à trouver un

moyen de sauver son père.

Un superbe film tant dans son animation, sa réalisation et mise en scène que par son récit fabuleusement triste et désespérante. On pense bien sûr au très beau film Osama de Siddiq Barmak avec Marina Golbahari, que j’avais déjà beaucoup aimé. Que dire de plus que l’on ne sache déjà ?

Comment se débarrasser de ces pseudos religions machistes fascisantes d’oppression absolutiste des femmes qui sont elles-mêmes le plus souvent leurs propres bourreaux avec une sous société matriarcales qui maintiennent les us et coutumes de traditions monstrueuses en éduquant leurs filles à la soumission, leurs garçons à la violence dans la foi d’une religion qu’elles appliquent sans rien en connaitre.

Comment éclairer ce monde obscur et éviter d’autres à s’y enfoncer ? Sûrement pas avec nos politiques d’accueil sans condition, pas avec l’éducation qui évitent les sujets « fâcheux », et ces beaux films trop rares qui passent dans trop peu de salles et rarement sur les écrans de téléréalité bidons.

Avec les voix françaises de Golshifteh Farahani et Saara Chaudry, Soma Bhatia et Mina Khosravani, Alexandre Adibzadeh et Behi Djanati Ataï, Hamidreza Djavdan et Zar Amir Ebrahimi.

4 étoiles

Partager cet article
Repost0
30 juillet 2018 1 30 /07 /juillet /2018 12:14

Un grand merci à Rimini Editions pour m’avoir fait découvrir ce film animé japonais réalisé en 1987 par Gisaburô Sugii (Budori, l'étrange voyage), pour l’adaptation du roman de l’écrivaine Murasaki Shikibu, considéré comme le premier roman au monde, du la trame s’inspire de Fujiwara no Michinaga qui fût un homme d'État réputé.

Fils de l’Empereur, Hikaru Genji ne peut prétendre au trône. D’une très grande beauté, un poète accompli il est un séducteur insatiable. Dans très nombreuses conquêtes féminines, il est pris de passion pour la jeune épouse de son père. Cependant que dans les coulisses du pouvoir, se trames des ambitieux, rumeurs, placements de proches pour les honneurs et le pouvoir. Genji est menacé tout autant que protégé dans le jeu des ambitions.

Un très beau film sur ce qui est considéré comme le premier roman au monde, dans une fresque historique vue par le prisme des coulisses de la cour. Bien qu’un peu confus dans le temps comme dans les lieux et surtout dans les nombreux protagonistes où l’on fini par confondre les maitresses jusqu’à Genji lui-même dans des très et attitudes efféminées, l’ambiance faussement lascive est envoutante.

Parcouru de poèmes superbes, dans un graphisme magnifique, je me suis laissé emporté par la trame complexe et universelle. Un grand séducteur infidèle, dont sa position élevée ne devait pas lui donné beaucoup de résistance. Ce que maître désir devient ordre, et sans doute moins glamour qu'on voudrait nous le faire croire, jusqu'à ses désirs pour la petite fille. Une vision d'un milieu aseptisée et édulcorée où la morale est loin d'être aussi douce qu'elle semble paraitre.

Il s'agit pour beaucoup du premier roman psychologique du monde

Le Dit du Genji -Genji monogatari ou Conte du Genji ou Roman de Genji- est considérée comme une œuvre majeure de la littérature japonaise du XIème siècle, de Murasaki Shikibu, premier roman psychologique présenté comme une historique, est inspiré de la personnalité de Fujiwara no Michinaga (966-1028) qui fût un homme d'État réputé. En sus de l’importance de sa diffusion et de l’influence, de nombreuses adaptations au cinéma, avec Le roman de Genji réalisé par Kōzaburō Yoshimura en 1951 et Genji monogatari film animé de Kon Ichikawa en 1966. Mais également en de nombreuses peintures, et en manga Le dit du Genji par Waki Yamato.

Avec les voix japonaises de Megumi Yokoyama, Miwako Kaji et Morio Kazama, Reiko Oohara, Reiko Tajima et Jun Fubuki, Masane Tsukayama, Midori Hagio et Shigeru Yazaki, Bin Shimada, Chikao Ohtsuka et Fujio Tokita, Goro Naya, Hisako Okata, Kazue Suzuki et Kazuhisa Seshimo, Kazuo Hayashi, Masako Katsuki et Mento Tamura, Mirai Boke, Nachi Nozawa, Nana Aoki, Ryuuji Saikachi, Yoshito Yasuhara et Youko Maruyama.

Le film Le roman de Genji, distribué par Rimini Editions, disponible en Combo Blu-ray + DVD dans les meilleurs bacs depuis le 3 juillet 2018. Il est proposé en version originale anglaise sous-titrée français. Dans les suppléments, un entretien avec d’un spécialiste de la littérature japonaise, Introduction du film par Olivier Falaix, spécialiste de l’animation japonaise, et Les femmes du prince.

3 étoiles

Partager cet article
Repost0
19 juillet 2018 4 19 /07 /juillet /2018 08:53

Un grand merci à Splendor Films pour m’avoir permis de découvrir ce très beau court-métrage de 30 minutes d’animation suédois réalisé en 1992 par Christina Björk et Lena Anderson, auteures et illustratrices suédoises de livres pour enfants, adaptent le dernier livre illustré de la série, pour un joli conte ludique sur la peinture impressionniste avec Claude Monet, et sur les fleurs et plantes.

Fillette passionnée du tableau Nymphéas de Claude Monet à travers les livres de son voisin monsieur Blomkvist, la petite Linnea, se voit proposer d’aller les voir de plus près. Ainsi, ils partent de Suède pour Paris, visitent le musée de musée de Marmottan où sont exposés des œuvres du peintre, Impression, soleil levant, mais surtout Nymphéas si cher à la gamine. Enfin, ils se rendent à Giverny, entre la maison du maître et son jardin extraordinaire.

Une très belle histoire, pour les petits comme pour les grands, qui nous relate une œuvre majeur dans la peinture et la révolution de la pensée et de la vision de l’art picturale, à travers les yeux de cette enfant et du vieux monsieur. Avec humour et émotion, l’histoire du peintre et de sa famille, de l’impressionnisme à travers ses œuvres, le récit permet de comprendre aussi simplement et avec efficacité l’art et son impact émotionnel.

J’ai beaucoup aimé la narration sur un superbe graphisme à l'aquarelle dont le trait relie au tableau pour le monde de Linnea est animé avec élégance, aux lumières et couleurs chatoyantes, aux formes et mouvements tout en délicatesse. L’apport d’images de synthèse et  réelles donnent une impression douce et harmonieuse pour illustrer les ressentis entre la peinture et la réalité.

L’aspect tendre asiatique de la petite Linnea, provient de Nicolina, la fille coréenne de Lena Anderson dont elle  s'est inspirée pour une universalité du récit et une approche de l'Art et de la nature avec fleurs et plantes à profusion par l'univers du peintre. 

Avec les excellentes voix française de Philippe Arioti et Catherine Davenier, Clara Quilichini et Fanny Bloc.

Le film Linnea dans le jardin de Monet, édité par Splendor Films et distribué par ESC Editions est disponible en DVD dans les meilleurs bacs depuis le 3 juillet 2018. Il est proposé en version française.

3 étoiles

Partager cet article
Repost0