L’occasion et la curiosité ont fait le plus dur dans la démarche de découverte du petit monde animé de la célèbre poupée Barbie, avec cette réalisation de Karen J. Lloyd, dont c’est le premier long métrage d’une franchise qu’elle connait bien pour avoir participé à une demi-douzaine de films de la saga dans d'autres postes de création et de direction.
Alexa est une jeune princesse de dix huit ans, toute timide qui préfère la lecture enfermée dans sa chambre. Ainsi, la préparation au bal où elle devra danser la valse la tétanise. Intervient sa grand-mère qui lui prête un livre magique. Elle découvre alors au fond du parc princier, une porte secrète qui ouvre sur un monde de fées et de sirènes, de licornes et d'une petite fille capricieuse qui s’approprie les pouvoirs de tout ce petit monde. Elle-même, en entrant dans leur univers est dotée d’une baguette chargée de pouvoir. Sera t-elle en mesure d’affronter la vilaine petite peste ?
C’est incontestablement un film pour un public de petites filles jouant depuis des siècles avec la poupée. Elles se retrouvent aussi sans aucun doute dans les formes et couleurs de l’univers entièrement adapté pour elles, et pour la vente de tous les accessoires poupées. Ainsi, vêtements et décors et tous les protagonistes de l’opus. C’est d’ailleurs le 28ème film sur la trentaine de films réalisés sur commande du fabricant. C’est une forme de long clips publicitaire comme avec La grande aventure Lego ou Monster High - frisson
, caméra, action ! avec une trame des plus simples dans laquelle il ne se passe pas grand-chose. La réalisation entièrement numérique est essentiellement basée sur les formes et couleurs vives, voir criardes, et des poupées animées aussi raidouilles qu’en plastique. Beaucoup de chanson tentent de palier les vides scénaristiques, aux dialogues bêtifiants. Ce qui étonne le plus, et choque, c’est la représentation de jeune femmes aux formes avantageuses, se comportant comme une petite fille. Ainsi, cette Alexa jeune adulte qui lit encore des contes pour enfant, se comporte comme une enfant quand elle n’en est plus une, est surprennant. La fin n’est pas vraiment un passage à la vie adulte, mais une affirmation débilitante.
Nous connaissons tous la célèbre poupée mannequin désormais inscrite dans la culture mondiale. Du haut de ses 29 centimètres, fabriquée par Harold Matson et Elliot Handler, dont sa femme Ruth Handler, créa Barbie -diminutif de leur fille Barbara- en 1959. En fait, il s’agit du plagiat de la poupée mannequin allemande Bild Lilli, dont elle ne changea que le nom et le maquillage. En effet, en 1951 Reinhard Beuthin l'avait créé pour une bande-dessinée parue dans le magazine allemand Bild Zeitung, avant de devenir la poupée Lilli. Il n’y eut pas de procès car l’entreprise O&M Hausser manquait de fonds financiers, et vendèrent les droits. Barbie s’est par la suite internationalisée, et la blonde européenne s’est adaptée en toutes les ethnies. De nombreuses polémiques ont éclatées, tant sur les formes suggestives de la poupée, que par l’image qu’elle représente et donne de la femme, ainsi que les conditions des ouvrières dans sa fabrication en Chine. De nombreux produits dérivés divers et variés sans limite que nous connaissons pour en avoir acheté à nos petiotes, en plus des longs métrages, des jeux vidéo et bande dessinées.
Avec les voix de Kelly Sheridan et celle de la chanteuse Brittany McDonald, ainsi qu'Ashleigh Ball, Chanelle Peloso et Tabitha St. Germain, comme de Ellie King, Christopher Gaze et Jonathan Holmes.