Si, d’un point de vue graphique, l’animation sans être transcendante n’est pas mal : fluide, sympa et aux jolies couleurs. Après, c’est carrément une malhonnêteté intellectuelle de la pire espèce. Rarement racisme de bas étage n’aura été aussi ouvertement proclamé. Pour résumer les protagonistes : l’arabe est doux, tendre et généreux ; le noir est l’éternel naïf, gamin immature ; le blanc est raciste, fourbe et esclavagiste. C’est un petit peu oublier que l’esclavage n’est hélas pas l’apanage des européens. Que toute l’humanité depuis l’aube des temps l’a pratiquée, et tous ont eu à le subir, et qu’il perdure encore de nos jours. Et la girafe dans tout ça ? c’est juste un fil conducteur qui passe au second plan. C’est très tendance et hypocrite ces temps-ci, que de porter la haine afin de dédouaner certaine communauté, au lieu de rassembler autour de valeur fédérative. Azur et Asmar était déjà de cette manière, malintentionné dans son manichéisme douteux.

Dans le cadre « un dvd pour une critique » par Cinetrafic, j’ai eu le plaisir de découvrir un film d’animation péruvien.

L’histoire, tirée d’un livre péruvien de Sergio Bambaren, The Dolphin, nous conte une gentille fable sur la réalisation des rêves. Daniel Alexandre le dauphin, rêve de surfer la plus grande vague qui soit. Pour cela, il va devoir quitter son calme lagon et partir à la découverte des mers et vivre de nombreuses aventures. Il va se faire des amis tout mignons, dont ce petit calamar ou l’adorable bébé poisson. La trame, qui s’adresse principalement aux tout-petits, est simple et joyeuse, même si par instant le danger guette mais ce termine bien. Le graphisme est surprenant et déroutant au début, car sortant des styles habituels. En effet, les personnages ressemblent à s’y méprendre à des jouets en plastique avec lesquels les enfants jouent dans leur baignoire, et les fonds marins aux aquariums domestiques. Le réalisme de l’eau est saisissant, et les couchés de soleil superbes. C’est extrêmement coloré, vif et lumineux. Quelques petites longueurs, notamment lors des courses poursuite nuisent un peu. Un bon petit film à découvrir.

Le film Dany le dauphin (El delfín: la historia de un soñador) de Eduardo Schuldt, distribué par Zylo, est disponible en DVD et Blu Ray dès le 02 février 2012. Il est proposé en version française.

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Un grand merci à Cinetrafic et ses partenaires pour me faire partager cette aventure.

Le père Noël Platinoch m’a apporté dans sa hotte nombre de films, dont celui-ci. Satoshi Kon a réalisé quatre pures merveilles, Perfect Blue, Millennium actress, Tokyo godfathers et Paprika, qu’il faut avoir vu. Malheureusement décédé en 2010, il laisse une œuvre emprunte de douceur et de poésie, et sans doute nombre de chefs d’œuvres dans ses cartons.

Cette histoire le prouve encore avec la vie d’une actrice qui raconte 100 ans du cinéma japonais et 1000 ans de l’histoire du Japon. Tout est dans les décors, les costumes, la musique, au travers des souvenirs de Chiyoko Fujiwara de ses 10 à 70 ans, tant par ses rôles que dans sa vie personnelle. Le réalisateur s’est inspiré de la très grande actrice Setsuko Hara, véritable icône du cinéma japonais, compagne d’Yasujiro Ozu (Les Soeurs Munakata), ayant joué avec les plus grands. Les cadrages sont sublimes de délicatesse et d’ingéniosité, de créativité et de minutie. Et tout en 2D, sans numérisation ou 3D ! Une animation qui fait rêver, notamment sa course à pied vers la gare, la fuite à cheval, les paysages quand la calèche avance à travers les époques… A voir et revoir.

Une énième histoire de père noël, qui a le mérite d’apporter une touche d’originalité, mais pas des plus convaincantes. En effet, l’idée d’une famille héréditaire en charge de noël, de type oligarchique n’est pas très plaisante, qui plus est, avec une organisation paramilitaire. Même si le dernier petit rejeton semble aller dans le sens de l’amour des enfants avec la magie de noël dans les yeux, qu’ont perdus ses prédécesseurs et son grand frangin. Je n’ai donc pas adhéré à cet univers, maîtres-esclaves (les lutins), pas plus qu’au graphisme assez agressif. J’ignore ce que les enfants pensent de ce film, moi, il ne m’a pas enchanté.

Dans ma folle passion des animes from japan, encore une découverte qui m’a enchanté. L’histoire n’est certes pas des plus originales, mais tout se combine merveilleusement bien. Sujet récurant sur la défense de la nature, de l’amitié et des difficultés de couples. Cette histoire est issue du manga d'Hideji Oda, adapté par Nizo Yamamoto. Les images sont absolument magnifiques, et les personnages très attachants. Pourtant, Miyori, n’est pas d’un abord très aimable de part sa souffrance, mais s’ouvre ensuite aux autres et à une cause. Il y a de l’humour, de l’émotion et de la poésie, qui donnent une teinte superbe à l’histoire. Le graphisme est maîtrisé, les couleurs superbes et les paysages grandioses. Il y a toujours une minutie dans les détails qui donne un résultat magique. Ce que j’aime, c’est cet univers particulier, cette ambiance, ce je ne sais quoi qui nous entraine vers un monde du dessin qui se transforme en une merveilleuse irréalité palpable. Un vrai beau film comme je les aime.