Un très beau et triste film animé d’Eléa Gobbé-Mévellec et Zabou Breitman, d’après l’œuvre de Yasmina Khadra, pour une plongée au cœur de Kaboul à l’avènement des talibans.

Été 1998, Kaboul en ruines est occupée par les talibans. Mohsen et Zunaira sont jeunes, ils s’aiment profondément. En dépit de la violence et de la misère quotidienne, ils veulent croire en l’avenir. Un geste insensé de Mohsen va faire basculer leurs vies. Cependant, Atiq, ancien moudjahidin contre les soviétiques est gardien de prison, vit les derniers jours de sa femme Mussarat, atteinte d’un cancer.

Un très beau récit qui fait frissonner d’effroi et d’émotion sur le sort de la population mais plus encore celui des femmes musulmanes. Pas plus ni moins que sous l’emprise des talibans, qui sont toujours aussi présents et actifs, malfaisants et assassins. Une religion qui conditionne tellement dès la naissance qu’il n’en pas un pour résister et prendre les armes comme nous l’avons connu sous les nazis. Ce n’est pas en ce heures sombres avec des cours clandestins que la terreur sera éradiquer, mais bien par les armes qu’il faut terroriser et éradiquer ces monstres.

Mais cela repose sur le rejet de l’islam, et ça, les afghans, comme dans tant d’autres pays, ne sont pas prêts de se soulever, tant les mères sont les premières à les soumettre à la barbarie des hommes. Une belle animation, sur un triste récit qui est encore trop doucereux avec cette fin en forme d’espérance quand il n’y a en plus depuis bien longtemps. S’il est bon de rappeler par ces films à quel cauchemars vivent ces populations, il n’en change rien dans le fond et qu’ils n’en sortiront jamais.

Avec les voix de Simon Abkarian, Zita Hanrot, Swann Arlaud et Hiam Abbass, Jean-Claude Deret, Sébastien Pouderoux, Serge Bagdassarian et Michel Jonasz, Pascal Elbé et Laurent Natrella, Antonin Chalon, Mathilde Charbonneaux et Idir Chender, Karim Tougui, Xavier Guelfi, Camille Constantin et Mathieu Perotto.