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2 août 2019 5 02 /08 /août /2019 11:14

Un grand merci à Artus Films pour m’avoir permis de découvrir ce d’horreur italo-espagnol réalisé en 1973 par Jorge Grau, qui s’inspire  de la légende la comtesse sanglante Erzsébet Báthory, pour une plongée dans l’angoisse et l’horreur.

Alors que le docteur Plojovitz devenu vampire est déterré pour son procès retentissant, la comtesse Erzebeth Bathory vieillissante découvre que le sang de jeunes vierges régénère sa peau. Commence alors les meurtres des belles et jeunes Irina, Nadja, Sandra et Inge, quand la mise à mort du vampire est exécutée. Son mari, le marquis s’adonne à son tour au vampirisme. La peur et la colère prend racine dans les environs.

Jorge Grau reprenait à son compte la légende hongroise de la comtesse sanglante Erzsébet Báthory, pour une extrapolation entre vampire, tueur en série de jeunes femmes, diable et marquise en quête de jeunesse éternelle par le sang de jeunes vierges égorgées. Légende hongroise remise alors au goût du jour pour un film d’horreur gore soft qu’avait également abordé la même année Walerian Borowczyk dans ses Contes immoraux en version gore érotique.

Une légende issu d’un vrai procès pour de fausses accusations pour tenter de s’approprier l’immense fortune de la comtesse, sans aller à son exécution, mais enfermée jusqu’à la fin de sa vie.

Une très belle réalisation qui met en place une ambiance angoissante dans un décor gothique en parallèle du vampirisme et de la régénérescence. Savant entremêlées les intrigues durant le procès font monter l’angoisse et l’horreur des meurtres dans une ambiance délétère à souhait. Je me suis bien amusé à suivre la montée en puissance des crimes face leur vaine utilité.

Avec Lucia Bosé, Espartaco Santoni, Ewa Aulin, Ana Farra, Silvano Tranquilli, Lola Gaos, Enrique Vivó, María Vico, Ángel Menéndez, Adolfo Thous, Ismael García Romen, Raquel Ortuño, Loreta Tovar, Franca Grey, Ghika, Miguel Buñuel, Fabián Conde, Estanis González, Antonio Puga, Francisco Agudín, Toni de Mosul, Rafael Vaquero, Roberto Daniel, Ángel Rodal, Juan José Otegui, Ramón Pons, Mari Paz Ballesteros, Sergio Alberti, Sofía Nogueras, Kino Pueyo, Fernando de Bran et Rafael Frías.

Le film Cérémonie sanglante, issu de la collection Ciné de terror, distribué par Artus Films, est disponible dans les meilleurs bacs en en version intégrale non censurée, Master restauré Haute Définition Edition limitée en Mediabook, avec le Blu-ray du film, le DVD du film, un livret de 64 pages intégré à l’étui : La comtesse et les vierges par Didier Lefèvre, depuis le 4 juin 2019. Il est proposé en version originale sous-titrée français et en audio français. Dans les suppléments, Le château de sang, par Alain Petit, Scènes coupées, Diaporama d’affiches et de photos et la Bande-annonce.

3 étoiles

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2 août 2019 5 02 /08 /août /2019 09:15

Un grand merci à ESC Editions, qui m’a permis de découvrir ce western réalisé en 1939 par Paul Sloane, pour un récit psychodrame des guerres indiennes contre les apaches et son chef charismatique Geronimo figure de la résistance à outrance de l’invasion génocidaire américaine.

Depuis le massacre de sa famille, le chef apache Geronimo ne vit que pour chasser les visages pâles du Sud de la Californie. Raid après raid, il fait régner la terreur dans la région. Pour mettre fin à ses agissements, le gouvernement américain envoie sur place le général Steele, un officier strict qui accepte mal que son fils John, fraîchement diplômé de West Point, rejoigne ses rangs. Sous le commandement direct du capitaine Starrett, John Steele se révèle rapidement un militaire de valeur, capable de déjouer les pièges tendus par l’ennemi et de sauver son père d’une mort certaine.

Un bon western qui se partage entre pro amérindiens en montrant bien les massacres méxicano-américains contre les apaches, et les affairistes pro-guerre pour en tirer parti, et pro-américains et montrant les sauvages sanguinaires peaux-rouges, en "oubliant" qu'ils étaient chez eux, envahis et exterminés. Un film d’actions avec de belles scènes, mais surtout psychologique dans les relations père vs fils, et l’esprit militaire qui lie cependant tous ces hommes. J’ai aimé cette réalisation western thriller psychodrame qui en 1939 apportait une dimension humaine plus travaillée que nombre de films du genre.

Geronimo (Go Khla Yeh), était un chaman (homme-médecine) et guerrier apache, ne fut pas chef de guerre mais il est le dernier à continuer à se battre contre le Mexique et les États-Unis pour les droits des amérindiens, avant sa reddition en 1886. Il doit son nom au jour de la Saint-Jérôme lors de sa vengeance pour le meurtre de sa mère, de sa femme et de ses trois enfants par l’armée mexicaine. Durant une décennie il combat les blancs, refusant la paix de ses partenaires Mangas Coloradas et Cochise

Avec Preston Foster (Tomahawk), Ellen Drew (L'imposteur), Chief Thundercloud, Andy Devine, William Henry, Ralph Morgan, Gene Lockhart, Marjorie Gateson, Pierre Watkin, Kitty Kelly, Monte Blue,

Le film Geronimo le peau-rouge, dans la Collection westerns, distribué par ESC Editions, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 4 juin 2019 en DVD et Bluray restaurée en Haute Définition. Il est proposé en version originale anglaise sous-titrée français, et en audio français. Dans les suppléments, un entretien autour du film.

3 étoiles

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1 août 2019 4 01 /08 /août /2019 10:45

Un grand merci à Blaq out pour m’avoir permis de découvrir cette très belle dramatique réalisée en 2018 par Naomi Kawase (Vers la lumière), pour une réflexion pleine de subtilité sur le sens de la vie et de l’amour.

Venue de France avec son interprète Hana dans la forêt de Yoshino au Japon, Jeanne est en quête d’une plante d'une plante médicinale nommée Vision qui n'apparaît que tous les 997 ans. Jeanne fait la rencontre de Tomo qui habite avec la vieille Aki dans une vie simple en symbiose avec cette forêt. Une liaison amoureuse se tisse entre Jeanne et Tomo qui se mettent en quête de la plante. Quand un jour Tomo recueille Rin, un jeune homme perdu et blessé. Au rythme des saisons, le passé et le présent se mêlent au cœur de la forêt bruissante, qui révèle les liens de ces personnages.

Comme toujours dans l’œuvre avec Naomi Kawase, une grande poésie se dégage de ce récit, troublante à la limite angoissante dans une sorte de plénitude douloureuse à la recherche de l’absolu. L’aspect fantastique et spirituel s’imprègne constamment dans cette trame entre l’âme et la nature, entre nostalgie et désespoir, entre vie et mort. On ne sait jamais vraiment ce qu’il faut en retirer de ces monologues muets, de ces regards interrogateurs ni de ces disparitions. Qu’est-ce qui a bien pu traumatiser la réalisatrice pour ce vague à l’âme désespéré sans rémission. Une très belle réalisation avec cette minutieuse mise en scène, ces images superbes dans des décors somptueux et ce choix d’interprètes talentueux. Comme toujours avec Naomi Kawase, je reste envouté par ses ambiances, pas ces non-dits et la part de mystère quasi surnaturel qui se dégage de ce récit.

Avec l’excellente Juliette Binoche (Celle que vous croyez) et Masatoshi Nagase (Vers la lumière), Takanori Iwata, Mirai Moriyama et Mari Natsuki, Minami et Min Tanaka, Kazuko Shirakawa et Jiji Boo,

Le film Voyage à Yoshino, distribué par Blaq out, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 20 juin 2019 en DVD. Il est proposé en version originale sous-titrée français, et en version sous-titrée pour sourds et malentendants. Dans les suppléments, Où en êtes-vous, Naomi Kawase ? court-métrage la réalisatrice Naomi Kawase (2018).

3 étoiles

 

 

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1 août 2019 4 01 /08 /août /2019 10:08

Un grand merci à Gaumont pour m’avoir permis de découvrir ce film réalisé en 1981 par Alain Cavalier, sur un scénario de sa fille Camille de Casabianca également interprète, pour un récit librement inspiré d’un fait divers dramatique qui nous entraine dans un road movie psychologique entre un père et sa fille.

Quinquagénaire tranquille, l'écrivain Pierre voit sa vie bouleversée le jour où sa mère, partie de la gare de Troyes, n’est jamais arrivée à destination. De plus en plus inquiet et alors que la police classe l’affaire, il décide de partir avec sa fille Claire, dont les liens sont distendus. A pied, père et fille suivent le long des voies à la recherche de la disparue.

Un douloureux récit sur la perte, sur le temps qui passe et sur les fractures de la vie du traumatisme d’un divorce mal vécu. Ainsi, cette trame à plusieurs tiroirs prend prétexte d’une recherche désespérée d’une mère disparue sur le trajet en train entre Troyes et Paris, qu’entreprennent un père et sa fille. Entre Pierre très attaché à sa mère, et sa fille de vingt ans dont les liens quasi inexistants depuis le divorce, mine la jeune fille, et va lentement les rapprocher. Conté avec subtilité et émotion dans des décors aussi beaux qu’arides, monte en puissance l’inquiétude du sort de la mère inexplicablement disparue, et les relations d’abords tendues entre les deux protagonistes qui se retrouvent dans leurs frustrations. On peut regretter le fossé de talent entre l’excellent Jean Rochefort face alors à la jeune Camille de Casabianca qui jouait particulièrement faux malgré l’émotion qu’elle dégageait. Une belle et triste histoire qui émeut sur la disparition d’êtres aimés, autant que sur les rapports entretenus avec nos proches, inspirée d'un fait divers réel.

Avec Jean Rochefort (Le complot), et la jolie Camille de Casabianca, Arlette Bonnard (Une histoire simple), Dominique Besnehard (Casse tête chinois), Patrick Depeyrrat, Roland Amstutz, Gérard Chaillou, Alain Lachassagne, François Berléand et Eric Métayer.

Le film  Un étrange voyage, distribué par Gaumont, est disponible en DVD et Blu-ray dans les meilleurs bacs depuis le 12 juin 2019. Il est proposé ; image et son restaurés, Dans les suppléments, Père et fille : un entretien inédite de Camille de Casabianca, actrice et co-scénariste.

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1 août 2019 4 01 /08 /août /2019 09:17

Très beau film passionné réalisé par Chanya Button, pour son second long métrage après l’excellent Burn Burn Burn, nous relate l’histoire d’amour entre deux grandes écrivaines aux idéaux amoureux aux antipodes et pourtant sincères et sans concession autant que dans la passion de l’écriture.

Après une histoire d’amour mouvementée depuis leur plus jeune âge entre Violet Trefusis, Keppel et Vita Sackville-West qui prend fin, Vita écrivaine aux nombreux best sellers désir ardemment conquérir Virginia Woolf qui en 1922 se libère dans un amour passionnel. Femmes de lettre, femmes amoureuses, elles se donnent dans un amour interdit, mariées à des hommes remarquables eux-mêmes portés sur leur même sexe dans un libéralisme sans limite. Un amour qui offre à Virginia l’œuvre qui va enfin la populariser du grand public avec son autobiographie romanesque Orlando.

Une excellente galerie de portraits de femmes remarquables, belles et intelligentes, prises dans la tourmente amoureuse dans une société britannique des plus hypocrites et empesées. Une histoire d’amour passionnelle entre Virginia Woolf et Vita Sackville-West écrivaines de renom dans l’ombre de l’amour absolu de Violet Trefusis Keppel pour Vita relaté dans Orlando, œuvre magistrale de Virginia. Si ces amours lesbiens apportent un beau message de romantisme absolu et de passion dévorante, il bénéficie cependant de positions enviables de l’aristocratie riche qui pouvait se permettre en ménageant les convenances par des mariages hypocrites ces relations passionnelles au vu et au su de tous. Mais qu’en était-il des jeunes femmes de conditions beaucoup plus modestes pour vivre leur homosexualité ? Quel engagement de ces riches amoureuses libertines pour la communauté menacée par la prison, l’hôpital psychiatrique, le bagne et la déportation jusqu’à la peine de mort ? Cependant, j’ai beaucoup aimé cette narration aux dialogues effilés, aux femmes émouvantes dans un jeu et une mise en scène superbe.

Avec les excellentes Gemma Aterton (The last girl) et Elizabeth Debicki (Valérian et la cité des mille planètes), Isabella Rossellini (Joy), Rupert Penry-Jones, Peter Ferdinando et Emerald Fennell, Gethin Anthony, Rory Fleck Byrne, Karla Crome et Adam Gillen, Brenock O'Connor, Amelie Metcalfe et Darren Dixon, Sam Hardy, Jane McGrath, Nathan Stewart-Jarrett et Thalia Heffernan, Bryan Murray et Evelyn Lockley.

3 étoiles

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31 juillet 2019 3 31 /07 /juillet /2019 16:20

Un grand merci à Gaumont pour m’avoir permis de découvrir ce film réalisé en 1940 par Henri Decoin (Premier rendez-vous), pour une sympathique comédie parfois grinçante quand aux mœurs au plus offrant.

Dans une école professionnelle très particulière, Aristide enseigne « l’art de la fauche ». Il élève de jeunes malheureux en de futurs pickpockets redoutables. La toute jeune Arlette, échappée d’une maison de correction, à la rue et sans famille, postule en même temps que le jeune Yves. Mais s’ils présentent de réelles aptitudes, Arlette éprouve les plus grandes difficultés à dépasser son honnêteté. Arlette préférerait un mariage blanc qu’accepte Aristide sous condition d’une mission. Elle doit à la faveur d’un bal à l’ambassade, voler la montre de Pierre de Rougemont qui est l’amant de la femme de l’ambassadeur. Un dévolu qui ferait l’affaire de la jeune fille.

Une bien sympathique comédie qui nous entraine dans une école de voleur à la tire qui vire en une comédie « romantique » toujours limite. Une toute jeune fille tente de s’en sortir de sa condition précaire, pas vraiment prête à une carrière de voleuse, mais prête à se vendre en mariage « blanc » à un homme beaucoup plus vieux. Ainsi, comme souvent dans l’œuvre d’Henri Decoin, les relations petites jeunettes innocentes vs hommes mûrs moins innocents.

Ce qui a été le cas du réalisateur avec la toute jeune actrice Danielle Darrieux, dont il est tombé « amoureux » -dixit son fils- sans prononcer le mot pédophilie, alors qu’elle avait 16 ans et lui 54. Un mariage aussitôt suivi pour satisfaire un prédateur, et accélérer la carrière de l’actrice. Reste que la narration, la mise en scène et l’excellence des interprètes, donnent à ce récit toute sa saveur d’humour. Quelques années plus tard, bien que divorcés, Decoin offre un rôle sur une histoire similaire avec Premier rendez-vous.

Avec les excellents Danielle Darrieux, Claude Dauphin et André Luguet, Junie Astor, Charles Dechamps et Roger Blin, Sylvain Itkine, Pierre Feuillère et Jean Hébey, Julien Carette, Jean Tissier, Saturnin Fabre et Roland Armontel, Marguerite de Morlaye, Sophie Desmarets et Dora Doll.

 

Le film Battements de cœur, issu de la Collection : Gaumont découverte en Blu-ray, distribué par Gaumont, est disponible en DVD et Blu-ray dans les meilleurs bacs depuis le 15 mai 2019. Il est proposé en audiodescription pour aveugles et malvoyants, et sous-titrée pour sourds et malentendants. Dans les suppléments, La dernière danse, un documentaire inédit de Roland-Jean Charna, avec la participation de Christine Leteux (Continental films : cinéma français sous contrôle allemand) et Clara Laurent (Danielle Darrieux, une femme moderne).

3 étoiles

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31 juillet 2019 3 31 /07 /juillet /2019 15:39

Un grand merci à Pathé pour m’avoir permis de découvrir dans le cadre de La Cinémathèque Pathé, le nouveau rendez-vous mensuel de Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, en collaboration avec Revus et Corrigés, à la projection du film La fête à Henriette de Julien Duvivier de 1952, en version restaurée 4K.

Leur film censuré, deux scénaristes se lancent dans l’écriture d’une nouvelle histoire pour un nouveau film. Après hésitation ils décident d’un comédie romantique entre Henriette amoureuse de Robert, un jeune photographe, dont ils vont au fil de leurs inspirations contradictoires faire vivre des situations rocambolesques. Ainsi, en ce 14 juillet jour de la fête nationale, mais aussi la fête de Sainte Henriette et l’anniversaire de ma jeune femme qui attend la demande en mariage, Maurice lui propose un programme magnifique qui va au gréé des scénaristes se transformer avec la rencontre de Marcel, un beau voyou pour une journée mouvementée.

Un très beau film d’une extrême modernité pour 1952 tant dans sa narration, sa mise en scène que les thématiques abordées, véritablement précurseur de la nouvelle vague du cinéma français. Comique, émouvant et dramatique, Duvivier aborde sans complexe dans un tourbillon amoureux autant l’amour que l’adultère, la sexualité et l’homosexualité, la politique et la censure et un message féministe engagé, telle Rita Solar qui collectionne les amants et les notes, le tout sur un rythme vif et alerte, de pastiche et références. Une visite de Paris des années cinquante loin du carte postale. J’ai juste adoré. Ces cadrages, plans et séquences, sa mise en scène et ses nouveaux et excellentissimes interprètes aux très jolies filles. Un film méconnu qui mérite de trouver sa place au panthéon du cinéma français.

Avec les excellents Dany Robin (Le silence est d'or), Michel Auclair (Les guichets du Louvre) et Michel Roux (), Henri rémieux (125 rue Montparnasse) et Louis Seigner (Premier de cordée), Hildegard Knef (Fedora), Micheline Francey et Daniel Ivernel, Odette Laure, Jeannette Batti, Paulette Dubost et Alexandre Rignault, Claire Gérard, Jacques Eyser et Jean-Louis Le Goff.

3 étoiles

 

 

La Fondation Jérôme Seydoux-Pathé

73 avenue des Gobelins

75013 Paris

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6 juillet 2019 6 06 /07 /juillet /2019 08:46

Un grand merci à Coin de Mire Cinéma pour m’avoir fait découvrir ce thriller réalisé en 1947 par Henri Decoin, qui nous entraine dans les tréfonds déroutant d'un médecin  embrumé d'alcool.  

Michel Ancelin est un médecin qui a plongé dans l'alcoolisme. Dans sa déchéance, plus il subit le regard moqueur des gens, plus il se hait... jusqu'à cette nuit où conduisant en état d'ivresse, il renverse et tue un motocycliste, devant les yeux effarés de Madeleine Bodin, sa jeune maîtresse, il maquille le méfait en déplaçant le cadavre et la motos en enlevant l'ampoule du phare, pour faire croire à un banal et malheureux accident de la route, et efface les traces de freinage de la voiture.

Tout fonctionne à merveille, et la police classe l'affaire sans suite. Un détail anodin, la perte d'une bague en or que portait Madeleine, va venir tout bousculer dans ce couple apparemment sans histoires, et une série de drames vont s'ensuivre. L'inspecteur Chambon est chargé d’enquêter sous l’impulsion d’Aubignac, journaliste et ami de Michel.

Une excellente intrigue de tueur en série enivré dans la folie du meurtre parfait et sans limite. L’ambiance nous plonge rapidement d’un simple et terrible accident de la route en de monstrueux meurtres vengeurs contre tous ceux qui l’ont plus ou moins méprisés. Se double la relation avec sa jeune et belle petite amie pris dans une terrible rage de jalousie qui détonne et nous angoisse. Par-dessus le marché des enquêteurs de police pas très futés, un journaliste avide de sensation, et des cafetiers patibulaires.

Une très belle réalisation angoissante qui laisse parfois perplexe surtout avec cette fin étonnante. Et de fait, dans les suppléments, nous avons droit à une fin alternative inédite plutôt inattendue et salvatrice. Je ne sais pas ce qui était prévu des deux fins, et laquelle était prévue au final par le réalisateur, ni pourquoi elle a été réalisée, mais il est vrai que d’un côté nous avons un film sombre et dramatique, et de l’autre beaucoup plus léger.

J’avoue que cette fin non retenue a ma préférence de par le début de l’intrigue d’un raté alcoolique vieux et laid accoquiné à une belle jeune femme et que le délire de l’ivrogne suit une logique évidente que cette fin couronne avec humour, beaucoup plus logique avec tous les événements qui s’y déroule et le ton décalé tant des personnages que des dialogues. Une très belle réalisation qui s’emballe dans une folie délirante d’une succession de meurtres à l’exécution sans faille de main de maître que seul un esprit malade peut réussir ou un délire fantasmé d’ivrogne. Un remake fût un temps envisagé par Christophe Gans avec Albert Dupontel mais avorté.

Ce film est issu d’une superbe édition en Digibook Édition collector limitée à 3 000 exemplaires et numérotée - Blu-ray + DVD + Un livret de 24 pages reproduisant des documents d’époque + 10 reproductions de photos d’exploitations (14,5 x 11,5 cm) + La reproduction de l’affiche d’époque (29 x 23 cm), par un éditeur passionné de qualité, Coin de Mire Cinéma, qui nous offre l’amour du septième Art avec les images et le son de très haute qualité, agrémenté des actualités Pathé d’époque, des réclames publicitaires, et des bandes-annonces d’alors.

Après une première tournée de six films avec Archimède le clochard, Porte des Lilas, Des gens sans importance, Les amants du Tage, Si tous les gars du monde… et Les grandes familles, une nouvelle et alléchante fournée nous arrive avec La grosse caisse, L’affaire Dominici, Le cas du docteur Laurent, Le train, Non coupable et Rue des prairies pour nous régaler et nous enthousiasmer les sens de plaisir.

Avec les excellents Michel Simon (La fin du jour) et Jany Holt (La fiancée des ténèbres), Georges Bréhat, Jean Debucourt, Ariane Muratore et Christiane Delacroix, Jean Wall, François Joux et Charles Vissières, Pierre Juvenet, Robert Dalban, Henri Charrett et Émile Chopitel, Max Tréjean, Jean Brunel, André Darnay et Jean Sylvère.

Le film Non coupable, distribué par Coin de Mire Cinéma, est disponible en Digibook - Blu-ray + DVD + Livret Film restauré en 4K à partir du négatif original par TF1 Studio avec la participation du CNC et de Coin de Mire dans les meilleurs bacs depuis le 22 mai 2019. Il est proposé en version sous-titrée pour sourds et malentendants.

3 étoiles

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4 juillet 2019 4 04 /07 /juillet /2019 12:03

Un grand merci à Metropolitan Vidéo pour m’avoir permis de découvrir cette sympathique comédie dramatique, réalisée en 2019 par Timo Vuorensola, pour une suite des aventures burlesques des survivants terriens sur un base lunaire.

Suite à une guerre nucléaire totale, l’ancienne base lunaire est devenue le dernier refuge de la race humaine. Pour sauver les derniers survivants, la belle et jeune Obianaju 'Obi' Washington et ses amis aventuriers embarquent pour une expédition au centre de la Terre et s’apprêtent à révéler le plus grand secret de l’Humanité.

Une excellente comédie satyrique qui reprend nombre de références du genre pour un grand délire aux messages politiques et religieux des plus désopilants avec une critique affutée. Je me suis beaucoup amusé dans cette aventure humaine de la dernière chance et les confrontations des dieux nazis de tous poils, des religions manipulatrices et asservissantes par des aliens débiles au possible.

Un passionnant délire qui fait du bien en ces temps de populisme réactionnaires et ces religions archaïques jusqu’aux ultra-libéraux qui nous emmènent vers un avenir sombre. En attendant avec impatience la suite et fin de la trilogie avec The ark: an iron sky story.

Avec Lara Rossi (Agatha Raisin) et Vladimir Burlakov, Kit Dale, Julia Dietze et Stephanie Paul, Tom Green, Udo Kier et Edward Judge, Martin Swabey, Emily Atack, John Flanders et James Quinn, Pierce Nathan-Calvin Baechler, Christoph Drobig, Edward Judge et Kari Berg.

Le film Iron sky 2, distribué par Metropolitan Vidéo et sa page Facebook, est disponible en DVD et Bluray dans les meilleurs bacs depuis le 9 mai 2019. Il est proposé en version originale sous titrée français, et audio en français. Dans les suppléments, le documentaire du film, VFX Breakdown, et Pixomondo.

3 étoiles

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3 juillet 2019 3 03 /07 /juillet /2019 14:48

Un grand merci à Gaumont pour m’avoir permis de découvrir cette comédie romantique réalisée en 1943 par Max de Vaucorbeil, qui réalisa la même année le premier film français en couleurs, Le Mariage de Ramuntcho, pour une comédie vive et alerte.

Le jeune Christian Bergas termine ses études de droit avec succès à Paris, et doit comme convenu quitter sa petite amie Jeanette afin de rentrer dans sa famille de province où son notaire de père veut le marier à Virginie de Malenpré, une riche héritière. Mais l’amour est trop fort et il décide de rester avec la femme qu’il aime.

Son père et sa tante Béatrice arrivent peu après l’ami Hubert de Sainte-Croix qui lui conseille de présenter Jeanette comme une jeune pensionnaire sérieuse, susceptible d’être la secrétaire de son père. De son côté, Hubert essaie de séduire tante Béatrice pour qu’elle plaide la cause de Christian auprès de monsieur Bergas. Jeanette se fait rapidement indispensable et aimée de tous, découvre des confidences sur la tante qui pourrait bien arranger les affaires de tout le monde.

Une très sympathique comédie vaudevillesque et molièresque qui nous amène dans des histoires d’amour contrariées, pour bien entendu nous régaler de bons gags et de répliques savoureuses vers une fin heureuse comme on s’en doute par la tonalité enjouée et le profil des protagonistes. Un film qui avait pour but comme beaucoup de réalisations d’alors sous occupation allemande en pleine guerre mondiale, de divertir les français dans l’envie de se changer les idées d’un quotidien entre privation de liberté et de pain, cependant que des trains partaient vers des camps sans retour, que la guerre faisaient rage. Nonobstant, l’intrigue est joliment menée avec un parterre d’interprètes de qualité sur des dialogues drôles dans une mise en scène efficace. Je me suis beaucoup amusé avec cette satyre d’une époque avec un petit air de modernité dans la femme qui décide de son propre sort.

Avec l’impétueuse Gaby Morlay, André Luguet, Louise Carletti, Jacques Baumer, Pierre Bertin et Jimmy Gaillard, Germaine Charley, Marguerite Deval, Louis Salou et Jean Perier, Jean Bobillot, Gabrielle Fontan et Genia Vaury, Noëlle Norman et Sinoël, Pierre Bertin, Christian Duvaleix, Max Megy et Marguerite de Morlaye.

Le film Mademoiselle Béatrice, distribué par Gaumont, est disponible en DVD dans les meilleurs bacs depuis le 12 juin 2019. Il est proposé en version sous-titrée pour sourds et malentendants.

3 étoiles

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