Un grand merci à Pathé pour m’avoir permis de découvrir cette dramatique franco-italo-est-allemande sortie en 1958, réalisée par Jean-Paul Le Chanois, d’après le célèbre roman éponyme de Victor Hugo, dans une belle version en couleur et une magnifique distribution.
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Après avoir été injustement condamné aux travaux forcés du vol d’un pain, et après s’être évadé du bagne, Jean Valjean revient en France où il aspire enfin à la tranquillité et au bonheur. Il devient monsieur Madeleine, maire d’une petite ville, Montreuil-sur-mer, puis recueille des mains des Thénardier et adopte une orpheline, Cosette. Mais l’inspecteur Javert le poursuit de sa haine. Devenu monsieur Champmathieu, jardinier, il prend toujours soin de la jeune fille. Devenant une belle jeune fille, cosette est remarquée par l’étudiant, jeune bourgeois sans le sous, Marius Pontmercy.
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De nombreuses adaptations de l’œuvre de Victor Hugo, dont la lecture hante longtemps après, ont été réalisées. La plus marquante ayant été celle de Raymond Bernard en 1934 en trois films avec l’imposant Harry Baur. Cette version, en couleur en deux films, apportait une belle comparaison en qualité de mise en scène et d’interprétations, dotée d’une très belle distribution. Depuis, d’autres adaptations ont tenté l’épreuve pour se casser les dents. Si Jean Gabin était au sommet de son art, en deçà cependant des monstres sacrés Bernard Blier et Bourvil.
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D’une durée initiale de cinq heures quinze, réduit à trois heures trente, on en regretterait de ne pas avoir la version intégrale. Ainsi, pour le vol d’un pain, n’allait-on pas de main morte pour le bagne ou les galères, avec la mort assurée. Notre héro, se rachète, à peine libéré d’un vol coupable sur un petit ramoneur, pour sa rédemption. La petite Cosette deviendra une belle jeune femme heureuse et riche, dans un mariage d’amour. C’est surtout la folie d’un policier que quelques décennies plus tard nous aurions retrouvé dans la Gestapo, que le terrible Thénardier symbolise toutes les fripouilles détestables de bas étages. Le message de Victor Hugo est clair, dont son intrigue est quelque peu réarrangé dans cette version. Le plaisir est là, à suivre cette flopée de protagonistes, de haines et rivalités, d’amours déçus et de tendresse dans la dure vie d’une époque entre guerres et révolutions. La mort de Gavroche, lors de l’insurrection républicaine échouée de 1832, est éminemment célèbre. On peut sourire de la banderole sur la parité homme/femme, pas très dans l’esprit des républicains et moins encore des révolutionnaires, en clin d’œil post 71 du MLF. Une belle œuvre à voir et à revoir.
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Avec Jean Gabin, Bernard Blier et Bourvil, Giani Esposito, Elfriede Florin et Silvia Monfort, Béatrice Altariba et la jeune Martine Havet, Danièle Delorme, Jimmy Urbain et Isabelle Lobbé, Fernand Ledoux, Serge Reggiani et Lucien Baroux, Jean Murat, Madeleine Barbulée, et tant d’autres dont dix mille participants soldats de l’Est.
Le film Les misérables - 2 époques, distribué par Pathé, est disponible dans les meilleurs bacs et en ligne dès le 6 novembre 2024, film restauré par Pathé en 2021, en Blu-ray et en DVD - édition limitée,. Il est proposé sous-titrée pour sourds et malentendants, et sous-titre anglais. Dans les suppléments, Les Misérables de Victor Hugo, adaptation cinématographique d’une oeuvre majeure, par Delphine Gleizes et Arnaud Laster (2024), Archive : entretien avec Bernard Blier et Jean-Paul Le Chanois, 1958 (Sonuma).
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