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11 novembre 2019 1 11 /11 /novembre /2019 15:25

Il aura fallu 10 ans avant de retrouver avec plaisir notre quatuor de survivants dans un nouveau délire zombiesque de Ruben Fleischer (Venom).

Le chaos règne partout dans le pays, depuis la Maison Blanche jusqu’aux petites villes les plus reculées. Les quatre survivants doivent affronter de nouvelles races de zombies qui ont évolués en dix ans. Cependant, Columbus file le parfait amour avec Wichita quand sa sœur Little Rock, désormais une jeune femme, étouffe du paternalisme de Tallahassee. Columbus se décide à demander la main de Wichita qui prend peur, et au petit matin, les deux sœurs décident de fausser compagnie.

Désespéré Colombus traîne son chagrin avec son compère quand dans une grande surface, il rencontre la jeune Madison, une belle survivance quelque peu écervelée qui devient très rapidement sa maîtresse. Mais Wichita revient, ayant été lâchée par Little Rock partie avec Berkeley, un hippie non violent. Bien décidés à retrouver la petite sœur, l’expédition les amène jusqu’à Graceland où ils font la connaissance de Nevada, une fan du King, d’autres survivants dans une tour de Babel et de beaucoup de zombies aussi affamés que stupides.

C’est donc avec plaisir que j’ai retrouvé l’ambiance zombiesque délirant et nos quatre héros survivants dans un hommage à la sixologie de George A. Romero dont les références pullulent ce récit jouissivement sanglant. En reisitant les sites les plus cartes postales du pays et de sa culture, c’est un peu l’Amérique post trumpiste décadent replié sur soit même dans une déliquescence absolue que les survivants entourés et menacés par les zombies de la nostalgie ont érigés un monde de hippies végan non violents opposés à la NRA et société viandarde de surconsommation. L’humour et l’émotion sont les maîtres mots d’une désolation génocidaire apocalyptique contemporaine.

Avec Woody Harrelson (Venom), Jesse Eisenberg (Café society), la trop mignonne Emma Stone (La favorite), et Abigail Breslin (Le goût de la vie) et la belle Zoey Deutch (Dirty papy), Avan Jogia et Rosario Dawson, Luke Wilson, Thomas Middleditch et Victoria Hall, Victor Rivera, Ian Gregg, Devin Mojica et Rachel Luttrell, John Dixon, Ronny Mathew et Jess Durham, David Fleischer et Jenin Gonzalez.

3 étoiles

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10 novembre 2019 7 10 /11 /novembre /2019 17:22

Un très grand merci à Sidonis Calysta pour m’avoir permis de découvrir cet western réalisé en 1976 par Don Siegel, d'après le roman de Glendon Swarthout, pour un adieux au Duke avec panache et émotion.

Avec une longue carrière tireur redoutable et plis de trente victimes, John Bernard Books se rend à Carson City pour consulter un ami, le docteur Hostetler. Celui-ci annonce qu’il est atteint d’un cancer incurable et qu’il ne lui reste que quelques semaines à vivre, dans la douleur. John trouve à se loger chez madame Bond Rogers dont le fils Gillom vénère le vieux justicier.

Voulant finir ses jours au calme dans la discrétion, il est cependant vite repéré de par sa réputation. Entre un journaliste sans scrupule et des tueurs en mal d’en découdre, s’offre à Books soit attendre la mort par la souffrance de la maladie, soit les armes à la main.

 

Un magnifique drame westernien pour le dernier film du Duke condamné par la maladie en parallèle de son personnage. En commençant par des images d’archives de westerns rétrospective de la carrière de John Wayne comme de la carrière de son protagoniste, Don Siegel nous offre une belle porte de sortie au grand héros du genre avec en effet le choix d’une fin de vie plus glorieuse.

Il y règne une ambiance émouvante entre la fierté de mourir dignement et d’être traité sans apitoiement, et l’occasion de se faire un nom en profitant de la faiblesse du vieux (58 ans n’est pas non plus le très grand âge) mais malade. Un très beau film pour un beau western digne de ce nom.

Le film fait parti du coffret de 3 films  avec le DukeJohn Wayne - Les géants du western : Le dernier des géants + Prisonnier de la haine + L'escadron noir.

Avec une très belle distribution de fin de clap, avec John Wayne (L'allée sanglante), Lauren Bacall (Une vierge sur canapé), Ron Howard (American graffiti) et James Stewart (Vous ne l’emporterez pas avec vous), Richard Boone, Hugh O'Brian, Bill McKinney, Harry Morgan et John Carradine, Sheree North, Rick Lenz et Scatman Crothers, Gregg Palmer, Alfred Dennis et Dick Winslow.

Le film Le dernier des géants de la collection Westerns de légende, distribué par Sidonis Calysta et sa page Facebook, est disponible en DVD dans les meilleurs bacs depuis le 2 octobre 2019 Il est proposé en version originale anglaise sous-titrée français, et en audio français. Dans les suppléments, la présentation du film par Patrick Brion et par john Landis, et le documentaire du film.

3 étoiles

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10 novembre 2019 7 10 /11 /novembre /2019 10:59

Un grand merci à Les films du paradoxe pour m’avoir permis de découvrir cette dramatique réalisée en 1985 par Véra Belmont, pour une étrange histoire d’amour et de manipulation tant politique que sentimentale.

1952. La guerre froide divise la France. Nadia, une jeune juive d’origine polonaise, milite aux Jeunesses communistes. Elle vit avec sa mère Bronka, son père Roland, et sa petite sœur Rosa. Malmenée par la police lors d’une manifestation antiaméricaine, elle est prise en charge par Stéphane, un jeune reporter photographe qui l’emmène chez lui. Malgré leurs différences sociales et politiques, Stéphane s’amourache pour l’adolescente qui succombe à son tour. Cependant, Moishe, le grand amour de Bronka, parti quinze ans plus tôt revient d’URSS comme un camarade héro, mais son vécu n’a pas été au pays du bonheur.

Un récit à double tranchant. D’un côté cette éprouvante histoire politique au cœur d’une cellule communiste dont on ne disait pas encore naziste et sorte de secte qu’en effet heureusement que ces jeunes étaient en France et non dans les pays de l’Est qui auraient fini au mieux au goulag, au pire assassinés après tortures. Et cette sidérantes histoire que l’on nous présente comme une romance de premier amour entre une gamine de quinze ans et un adulte de la trentaine sans aucun scrupule de prédateur sexuel. Il est surprenant que la réalisatrice nous conte cette intrigue comme si trente ans plus tard elle n’avait toujours pas conscience d’avoir été abusée en croyant à une passionnante et belle histoire d’amour, ce qui de toute évidence n’en n’était pas après enlèvement jusque chez lui, dont le témoignage d'Adèle Haenel fait écho.

 

La réalisation fait un parallèle entre le comportement du parti communiste français et celui du photographe aux mêmes effets de manipulations et mensonges, et restitue magnifiquement le malaise de l’ambiance délétère d’alors. Une France occupée par l’armée américaine, et le danger des soviétiques dont le PCF était la base arrière comme le révèle en vain Moishe, survivant des goulags. Anachronisme au début avec  les boches en 1937 ? Une belle mise en scène et une superbe interprétation dans une ambiance lourde.

Avec la jolie Charlotte Valandrey, Lambert Wilson (L'odyssée), Marthe Keller (Marathon man) et Laurent Terzieff (Largo Winch II), Laurent Arnal et Elsa Lunghini, Audrey Lazzini, Yves Nadot, Jodi Pavlis et Lionel Rocheman, Georges Staquet et Isabelle Nanty.

Le film Rouge baiser, distribué par Les films du paradoxe, est disponible dans les meilleurs bacs en édition remastérisée, depuis le 21 octobre 2019.

3 étoiles

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10 novembre 2019 7 10 /11 /novembre /2019 09:57

Un grand merci à Coin de Mire Cinéma pour m’avoir fait découvrir cette comédie dramatique réalisée en 1960 par Jean Delannoy (Maigret et l'affaire Saint-Fiacre), d'après la nouvelle Le baron de l'écluse tiré du recueil Le bateau d'Émile de Georges Simenon, sur les aléas d’un milieu riche et oisif aux mentalités peu amènes.

Ex-héros de la première guerre mondiale, baron déchu et ruiné, Jérôme Napoléon Antoine vit d’expédients entre Deauville et Monte-Carlo grâce à ses relations. Heureux gagnant d’une partie de cartes face au riche marquis François-Marie de Villamayor, il obtient, en guise d’une partie de ses gains, un yacht qu’il doit aller chercher à Rotterdam. Il embarque sur le bateau en compagnie d’une ancienne maîtresse, Perle Germain-Joubert, qui lâche son client le prince Héliakim Sadokkan, en direction de Monte-Carlo. Mais en panne de carburant comme d’argent, Antoine tente de récupérer la somme due, cependant que Perle tente de survivre à la faim et fait la connaissance de Maurice Montbernon des champagne du même nom.

Une belle comédie dramatique, d’autant plus dans une très belle restauration, qui nous entraine dans le petit monde aristocratique entre gigolettes et arnaques et bouts de chandelles, certes à plusieurs millions, de gens de la « bonne » société qui n’hésite pas à jouer des fortunes aux cartes. Ainsi, nous suivons le parcours désenchanté d’un baron désargenté qui magouille autant qu’il peut pour maintenir son niveau de vie, et une escorte girl qui se vend à rupins dans une prostitution de luxe. Ils tombent du très haut quand ils sont en panne à l’écluse d’un petit village auprès de petites gens dans un contraste saisissant.

L’intrigue est bien ficelée et les dialogues ciselés à souhait sur une excellente mise en scène doublé d’une qualité de jeu impeccable. Les hasards faisant bien les choses, un bel appât riche et naïf en bouée de secours arrive à pique, évitant une fin trop sombre. J’ai beaucoup aimé la qualité d’interprétation, la description d’un milieu et les mentalités d’un sérail peu ragoutant malgré leurs fortunes.

Avec les excellents Jean Gabin (La belle équipe) et Micheline Presle, Jean Desailly (Les grandes familles), Blanchette Brunoy (Les cadets de l’Océan) et Jacques Castelot, Jean Constantin, Aimée Mortimer et Robert Dalban, Jacques Hilling, Pierre-Louis, Alexandre Rignault, Dominique Boschero et Charles Bouillaud, Émile Genevois, Gabriel Gobin, Georges Lycan, Cécyl Marcyl, Olga Valéry, Louis Seigner et Jean-Pierre Jaubert.

Ce film est issu d’une nouvelle série de six superbes éditions en Digibook Édition collector limitée à 3 000 exemplaires et numérotée - Blu-ray + DVD + Un livret de 24 pages reproduisant des documents d’époque + 10 reproductions de photos d’exploitations (14,5 x 11,5 cm) + La reproduction de l’affiche d’époque (29 x 23 cm), par un éditeur passionné de qualité, Coin de Mire Cinéma, qui nous offre l’amour du septième Art avec les images et le son de très haute qualité, agrémenté des actualités Pathé d’époque, des réclames publicitaires, et des bandes-annonces d’alors.

Après une première tournée de six films avec Archimède le clochard, Porte des Lilas, Des gens sans importance, Les amants du Tage, Si tous les gars du monde… et Les grandes familles, la deuxième salve avait tenue toutes ses promesses avec La grosse caisse, L’affaire Dominici, Le cas du docteur Laurent, Le train, Non coupable et Rue des prairies,qui se poursuit avec Ce sacré grand-père, Le bateau d'Émile, Le tueur, Le baron de l’écluse, La horse et Les bonnes causes pour nous en mettre plein les papilles oculaires de plaisir.

Le film Le baron de l’écluse, est distribué par Coin de Mire Cinéma, est disponible en Digibook - Blu-ray + DVD + Livret dans les meilleurs bacs depuis le 14 octobre 2019. Il est proposé en version sous-titrée pour sourds et malentendants.

3 étoiles

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7 novembre 2019 4 07 /11 /novembre /2019 17:39

Un grand merci à Diaphana et à l’agence Dark Star presse pour m’avoir permis de découvrir cet excellent thriller psychologique réalisé en 2019 par Quentin Dupieux (Réalité), dans lequel il nous entraine encore dans une excellente plongée de l’absurde poussée à l’extrême de la folie sans limite.

Georges, 44 ans, se rend dans le Alpes pour acheter un blouson 100% daim, et se voit offrir un caméscope. Commence alors un dialogue entre Georges et son blouson qu’il filme sous toutes ses coutures avant de le mettre en scène. Georges se fait passer pour un réalisateur, sympathise avec Denise la jeune et jolie serveuse de l’hôtel qui accepte de faire le montage de ses cassettes pour en faire un film. Mais rapidement, Georges veut être le seul homme au monde à porter un blouson, son blouson en daim.

Un superbe film délirant qui met autant mal à l’aise que de rire, dans cette absurdité qui vire vers l’horreur, sur une mise en scène diaboliquement maîtrisée, doublée d’une excellence d’interprétation d’un Jean Dujardin au sommet de son art de même qu’Adèle Haenel excellente. D’entrée de jeu on ne se doute pas de ce qui nous attend sauf de l’absurdité comme nous à habitué Quentin Dupieux qui trouve encore à nous surprendre avec plaisir en se renouvelant avec talent.

Ainsi, l’ambiance lourde et inquiétante aux frontières de la comédie loufoque pour basculer soudainement dans l’horreur sans fin de la folie meurtrière et sanglante. Un grand moment de sensation qui dépasse tout la production mièvre et aseptisée du moment.

Avec du grand Jean Dujardin (Le retour du héros) et d’Adèle Haenel (120 battements par minute), qui se transcendent en monstres sacrés, Albert Delpy (Rattrapage), Coralie Russier (Jusqu’à la garde), Laurent Nicolas et Marie Bunel, Pierre Gommé, Caroline Piette et Stéphane Jobert, Géraldine Schitter et Panayotis Pascot, Youssef Hajdi et Simon Thomas, Tom Hudson et Maryne Cayon.

Le film Le daim, distribué par Diaphana, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 5 novembre 2019 en DVD et Blu-ray. Il est proposé en audiodescription pour sourds et malentendants.

3 étoiles

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6 novembre 2019 3 06 /11 /novembre /2019 14:31

Un grand merci à Rimini Editions pour m’avoir fait découvrir cette très belle comédie dramatique réalisée en 1990 par Richard Benjamin, d’après le roman de Patty Dann, sur l’éveil aux désirs et le passage à la vie adulte d’une adolescente dans les années soixante.

1963. Rachel Flax, mère célibataire, élève seule ses deux filles, Charlotte et Kate. Libre et fantasque, refusant toute forme de routine, elle n’hésite pas à déménager régulièrement, en fonction de ses humeurs. La famille vient de s’installer dans le Massachusetts. Alors que sa jeune sœur est une passionnée de natation, Charlotte, 15 ans, se découvre une vocation religieuse, à la grande surprise de sa mère, cependant qu’elle se sent attirée par Joe, 26 ans gardien du couvent, quand sa mère jette son dévolu sur Lou Landsky, homme aussi fantasque qu’adorable.

Une très belle évocation de l’adolescence et du passage à la vie adulte et premiers émois amoureux et l’éveille sexuel. Se joue dans cette comédie dramatique les relations mère filles et entre sœurs, dans les années soixante où l’éducation sexuelle laisse à désirer dans une pudibonderie coupable à l’incurie face aux désirs et réalités, quand la mère est une mangeuse d’hommes.

Beaucoup d’humour sensible et d’émotion subtile qui évoquent des joies et drames. Ainsi l’assassinat de Kennedy nous plonge dans l’ambiance de ces années là. J’ai beaucoup aimé la justesse de ton, sans sombrer dans un excès à l’autre, pour une narration cristalline. Nous retrouvons cependant, ce malaise d'histoire entre une jeune adolescente au sortir de l'enfance et un adulte pour le moins dérangeant de détournement de mineure, que l'on nous présente comme une romance qui n'en est pas.

Une très belle distribution avec Cher (Mamma mia! here we go again), Bob Hoskins (Qui veut la peau de Roger Rabbit ? ), Winona Ryder (Homefront) et Christina Ricci (Les soldats du désert), Michael Schoeffling et Caroline McWilliams, Jan Miner, Betsy Townsend et Richard McElvain, Paula Plum, Dossy Peabody et William Paul Steele, Rex Trailer, Pete Kovner et Patricia Madden.

Le film Les deux sirènes, distribué par  Rimini Editions, est disponible en DVD et Blu-ray dans les meilleurs bacs depuis le 5 novembre 2019. Il est proposé en version originale anglaise sous-titrée français, et en audio français. Dans les suppléments, un entretien avec Olivier Cachin, journaliste et écrivain (Rock & Folk et Mouse) consacrée à la carrière cinématographique de Cher.

3 étoiles

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5 novembre 2019 2 05 /11 /novembre /2019 10:54

Un grand merci à Gaumont pour m’avoir permis de découvrir cette dramatique du cinéma muet réalisé en 1964 par Jean-Luc Godard, pour un triangle amoureux dans l’esprit de la nouvelle vague du cinéma français.

Charlotte, pigiste pour un magazine féminin, est mariée à Pierre, pilote d’avion. Elle entretient clandestinement une relation adultérine avec son amant Robert, acteur. Elle apprend qu’elle est enceinte, mais ne sait qui est le père. Elle est partagée entre un mari peu aimable et violent souvent absent aux comportements abusifs qu’elle n’aime plus, et un amant très amoureux, gentil et attentionné.

Une intrigue des années soixante de la nouvelle vague du cinéma français qui sans doute à sa sortie du marquer le public de part le sujet de l’intrigue sur l’adultère et la sexualité, de part la sensualité des images et les dialogues sans détour. Soixante ans plus tard, malgré le recul que l’on peut avoir sur les mentalités  et morales d’alors sexuellement coincées et profondément machiste, les images virent parfois au désuet de par une certaine pudeur. Cependant, la mise en scène nous entraîne dans l’intimité avec beaucoup de sensibilité, comme les plans caméra sur la nudité sans rien laisser paraître qui sont d’une belle sensualité plus qu’érotique avec le jeu des mains et des cheveux, en regrettant ces mains sur les seins que nous ne saurions voir quelque peu pathétiques.

Quand les dialogues qui abordent la violence sexuelle abusive du mari, ou des libres propos sur la sexualité, l’amour et l’adultère remettant en cause la vision du mariage et de la femme dans le couple traditionnelle d'alors qui évoquent des messages féministes bien à propos. Huit ans plus tard, le joli mois de Mai allait faire exploser le carcan paternaliste. J’ai beaucoup aimé l’ambiance et le jeu des interprètes qui dégage un sentiment ouaté intrigant.

Avec la belle et excellente Macha Meril, Bernard Noël et Philippe Leroy, le jeune Christophe Bourseiller, Roger Leenhardt et Margareth Clémenti, Véronique Duval, Rita Maiden et Georges Liron.

Le film Une femme mariée, de la Collection :Gaumont Découverte DVD, distribué par Gaumont, est disponible en DVD dans les meilleurs bacs depuis le 16 octobre 2019. Il est proposé sous-titré pour sourds et malentendants. Dans les suppléments, entretiens avec Antoine de Baecque, Agnès B. et Macha Méril.

2 étoiles

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4 novembre 2019 1 04 /11 /novembre /2019 17:38

Un grand merci aux Éditions Montparnasse pour m’avoir permis de découvrir ce film québécois réalisé en 2013 par Éric Morin, qui s’inspire d’une histoire vraie sur la venue du cinéaste et ses effets sur la population.

En 1968, à Rouyn-Noranda, au nord-ouest du Québec, le passage inattendu d’un cinéaste français de réputation internationale, venu pour réaliser des expériences politiques et télévisuelles, attise le côté révolutionnaire de Michel, un jeune Abitibien, et alimente le besoin d’évasion de sa copine Marie. Au contact de Paul, montréalais parmi l’équipe française accompagnant le réalisateur, ils s’engagent eux-mêmes dans une quête identitaire et sociale à travers ce nouvel outil technologique qu’est la vidéo. Des frictions personnelles découleront de leurs actions et de leurs rencontres et mèneront Marie à se poser l’ultime question entre partir ou rester.

Un très beau film qui nous ramène dans la société des années soixante au Canada comme en France d’avant Mai 68 dans des sociétés sclérosées aux médias uniques gouvernementales, aux mentalités castrées et machistes. Ainsi, avec la création de nouveaux médias ne serait-ce qu’éphémères, une petite caméra et un micro, la parole donnée aux femmes, aux ouvriers, aux peuple en général inexistant pour les hautes sphères, ne s’arrêtera plus. A travers cette émouvante Marie, à l’envie de voir le monde et de conquérir sa liberté d’être humain et de femme pour choisir son destin, qui change la donne d'alors.

Une fiction reportage témoignage emprunte de poésie entre textes et images, qui émeut et trouve des connexions avec notre société moderne déformée par le trop d’informations essentiellement de fakes news, saturé d'imbécillités qui retombent dans les travers du machisme et du mépris en ayant supprimé la parole du peuple et ses désirs d’exister. Jean-Luc Godard donc, après Mai 68 au sein de l’université Paris 7 Vincennes, s’est lancé au canada dans un projet qu’il a vite abandonné en fuyant comme à son habitude, mais que les québécois ont poursuivit avec bénéfice. Une belle vision à travers ce récit de la sclérose en phase d’exploser de la parole et des actions pour une liberté d’expression et d’humanité.

Avec Martin Dubreuil, Sophie Desmarais et Alexandre Gastongay, Jean-Philippe Goncalves, Daniel Laurendeau, Jacques Matté, Bernard Ducheneau, Jean-Paul Charlebois, Megan Cotnoir Boudreault, Arthur Gastonguay, Eléni Morin-Charlebois, Rachelle Lortie, Steve Jolin, Céline Dompierre, Dany Michaud, Normand Canac-Marquis, Manon Charlebois, Olivier Picard, Éric Morin, les voix de René-Daniel Dubois et Adrien Bletton.

Le film Chasse au godard d'Abbittibbi, distribué par les Éditions Montparnasse et sa page Facebook, est disponible en DVD depuis le 2 octobre 2019. Dans les suppléments, Opasatica, un court-métrage d’Éric Morin, De mai à décembre de Julie Perron, le documentaire sur la véritable histoire qui a inspiré le film. La Nuit américaine d’Angélique de Pierre-Emmanuel Lyet et Joris Clerté, court métrage sur une idée originale d’Olivia Rosenthal.

3 étoiles

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4 novembre 2019 1 04 /11 /novembre /2019 09:54

Un grand merci à Coin de Mire Cinéma pour m’avoir fait découvrir cette dramatique romantique réalisée en 1968 par Jacques Poitrenaud, d’après le le roman Je m'appelle Jericho de Catherine Paysan, tout en nuance et tendresse, sur les aléas de vie de couple.

Jacques, photographe de mode, a quitté sa femme et cousine germaine Marie depuis quelques semaines pour sa maitresse Agathe, une jeune mannequin, lorsqu’arrive une lettre de grand-père Jéricho. C’est sur le ton d’un ultimatum que cet homme âgé invite ses petits-enfants à venir passer les vacances d’été auprès de lui, à Lourmarin en Provence. Par amour pour le vieil homme, Jacques et Marie acceptent et décident de lui donner la comédie d’un couple toujours uni. Sentant que le couple bât de l’aile, Jéricho veut leur redonner une nouvelle chance, et ourdit avec son ami Rémy, musicien alcoolique, un ultime projet.

Un très beau film qui a le mérite qui nous replonge dans l’ambiance et la mentalité des années soixante, un brin moraliste, un chouia désuet mais au charme émouvant tant dans la réalisation que dans le jeu des interprètes. Avec subtilité et sensibilité, ce couple en déliquescence, au bord de la rupture, ne tient qu’à un fil des sentiments d’un battement de cœur qui tente de s’accrocher encore d’amour que le sacré grand-père va tenter de renouer. Il est un fait que la monogamie est impossible malgré les plus puissants et purs sentiments amoureux. Ainsi, ce brave Jéricho aura la satisfaction de rallumer la flamme de ses petits enfants cousins germains, sans l’assurance de rechute.

Ainsi, on voudrait croire en cette réconciliation fleur bleue, tant les efforts du grand-père et de la jeune femme sont émouvants, face à un Jacques peu convaincu et peu convaincant. J’ai beaucoup aimé la mise en scène et l’ambiance champêtre qui nous baigne dans une sorte de ouate nostalgique d’un été du tout possible. Avec musiques et paroles de seges Gainsbourg qui collent parfaitement à l’ambiance suave.

Avec les excellents Michel Simon (Le train) et Marie Dubois (Les fêtes galantes), Yves Lefebvre et Serge Gainsbourg, Mary Marquet (La vie de château) et la bien jolie Thalie Fruges partie bien jeune, Jenny Helia et Max Montavon.

 

 

 

Ce film est issu d’une nouvelle série de six superbes éditions en Digibook Édition collector limitée à 3 000 exemplaires et numérotée - Blu-ray + DVD + Un livret de 24 pages reproduisant des documents d’époque + 10 reproductions de photos d’exploitations (14,5 x 11,5 cm) + La reproduction de l’affiche d’époque (29 x 23 cm), par un éditeur passionné de qualité, Coin de Mire Cinéma, qui nous offre l’amour du septième Art avec les images et le son de très haute qualité, agrémenté des actualités Pathé d’époque, des réclames publicitaires, et des bandes-annonces d’alors.

Après une première tournée de six films avec Archimède le clochard, Porte des Lilas, Des gens sans importance, Les amants du Tage, Si tous les gars du monde… et Les grandes familles, la deuxième salve avait tenue toutes ses promesses avec La grosse caisse, L’affaire Dominici, Le cas du docteur Laurent, Le train, Non coupable et Rue des prairies,qui se poursuit avec Ce sacré grand-père, Le bateau d'Émile, Le tueur, Le baron de l’écluse, La horse et Les bonnes causes pour nous en mettre plein les papilles oculaires de plaisir.

Le film Ce sacré grand-père, est distribué par Coin de Mire Cinéma, est disponible en Digibook - Blu-ray + DVD + Livret dans les meilleurs bacs depuis le 14 actobre 2019. Il est proposé en version sous-titrée pour sourds et malentendants. Dans les suppléments, Les journaux  des actualités de la 23ème semaine de 1968, et Les réclames de 1968.

3 étoiles

 

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3 novembre 2019 7 03 /11 /novembre /2019 10:50

Un grand merci à Gaumont pour m’avoir permis de découvrir cette dramatique du cinéma muet réalisé en 1928 par Jean Durand, dans une adaptation du roman de José Perez de Rozas, préfacé par Vicente Blasco Ibañez, pour une vision rêvée de la femme dans le Paris aristocratique des années folles.

À Paris, Angel Call, riche homme d’affaire entretient une liaison avec Suzanne Fleury, une mondaine qu’il délaisse pour se rendre aux férias de Séville en Espagne. Suite à un accident de voiture, il est recueilli par Doña Caridad et soigné par sa nièce Mercedes, fille de noble naissance vouée au couvent. Celle-ci le sauve de la cécité. Sa reconnaissance n’a d’égal que ses sentiments et Angel enlève Mercedes pour l’épouser à Paris, et la présente à sa maîtresse pour qu’elle façonne son épouse à la vie parisienne s'emploie alors à dépraver la jeune fille afin de retrouver l'amour d'Angel, en la jetant dans les bras du célèbre danseur Harry qui s’éprend de Mercedes, troublée.

Il est grand temps de redonner toutes ses lettres de noblesse au cinéma muet, français qui plus est avec l’invention du cinéma par les frères Lumière. Il serait temps aussi de rendre sa place à Alice Guy, la première à passer au cinéma de fiction, qui jusqu’alors n’était que des reportages de la vie quotidienne. Avec ce film de Jean Durand, c’est une immersion dans le Paris des années vingt, comme un voyage dans le temps de l’entre-deux-guerres, des années folles et de Charleston de la vie parisienne. Éblouissante cette mode et ces véhicules, l’architecture et ses mentalités.

Ainsi, ce récit quelque peu machiste avec une vision de la femme vénale, faible et perverse face à ces messieurs si propres pour un final échec et mat. La maitresse et la femme reprennent leur place, pardonnées. Excellemment réalisé, entre plans, travellings et séquences, l’intrigue nous entraine dans une romance à quatre entre haine et amour, vengeance et désirs. Cinéma muet donc, que les textes surprennent de part le réalisateur qui au lieu de se contenter des dialogues, intervient dans ses prises de positions sur les protagonistes. J’ai beaucoup aimé me plongé dans cette ambiance, dans ces soirées dansantes entre piscine et sauna, du Lido et des belles danseuses déjà, du Parisianisme riche et dévergondé d’une vie nocturne déjantée. J’ai aimé également les techniques et jeux des interprètes du muet alors que le parlant va très vite s’imposer.

Avec Charles Vanel (L’équipage), la jolie Arlette Marchal et Alice Roberts, Harry Pilcer, Tony d'Algy, Thérèse Kolb et Jeanne Grumbach.

Le film La femme rêvée, de la Collection :Gaumont Classiques, distribué par Gaumont, est disponible en DVD et Blu-raydans les meilleurs bacs depuis le 16 octobre 2019, en Master Haute Définition -Considéré comme perdu, le film a été restauré in extremis grâce à la découverte de deux négatifs nitrates d’origine. Il est proposé sous-titré pour sourds et malentendants. Dans les suppléments, Jean Durand (1882-1946) : une courte biographie réalisée par les historiens du cinéma Pierre Philippe et Agnès Bertola.

3 étoiles

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