J’avoue que je ne sais pas trop comment digérer ce docu-fiction, tant au final il m’a mis un peu mal à l’aise. Morgan Spurlock qui m’avait beaucoup plu avec son Super size me, mais également déçu dans l’une des réalisations merdeuse sans nom de Freakonomics plus que douteuse. Et de doute, il y en a un paquet, sur le sens de cette tentative de démonstration bien ambigüe. En effet, MS mène une « enquête » sur l’impact de la publicité dans le cinéma. Sujet éminemment intéressant tant nous le constatons dans tous les films, il est totalement impossible de ne pas voir marques de voitures, de boissons, de fringues, de magasins, de… tout y passe qui soit vendable. Nous pouvons tous citer des films qui sont de véritables spots publicitaire tellement continus qu’on n’en voit plus l’histoire, dernier en date dans La grande boucle. En même temps, je ne suis pas plus choqué que ça. Les films coutent cher en réalisation et surtout en gros salaires et train de vie des vedettes, que c’est une manne inespérée. Reste ensuite la valeur morale qui en résulte, et l’interventionnisme des sponsors sur la liberté d’expression des créateurs. Là où je suis gêné aux entournures, c’est que pour illustrer le débat, MS fait appel à des sponsors commerciaux pour financer les un million et demi de dollars dont il a besoin pour tourner le dit reportage… C’est ce qu’on peut appeler cracher dans la soupe et la boire. Certes, aucun d’entre eux ne s’immisceront dans son produit final, mais comme il ne dit rien de négatif sur eux… il en devient donc de facto lui-même un publicitaire effréné. C’est au point que l’on se demande avec son petit air jobard de qui il se fout le plus, rendant son attitude particulièrement désagréable pour me laisser perplexe tant en définitive il ne nous démontre pas grand-chose, sinon une démarche commerciale où l’on aurait été en droit à plus de croustillantes dénonciations ou révélations. Un grand coup d’épée dans l’eau pour une esbroufe qui ne m’a pas passionné.