« Myrmidons, mes frères d'épée, je préfère me battre à vos côtés qu'avec des milliers de soldats. Montrez notre férocité ! Montrez à l'humanité qui nous sommes. Nous sommes des lions ! »
Je me souviens qu’à sa sortie, j’avais été emballé par ce super péplum véritablement grandiose pour l’avoir revu trois fois en salle. Même si ce n’est pas exactement tel quel d’Homère l’a raconté, mais qui saura la vérité historique ? j’ai été passionné par l’ambiance, les batailles et surtout les protagonistes qui nous hantent depuis des siècles. De le revoir en bluray a encore été un choc vibrant, tant visuel que narratif. Hélène de Sparte qui quitte son mari avec son amant de Troie déclenchant une guerre sans commune mesure avec une simple histoire de cul. Naturellement, les enjeux entre cité grecques sont ailleurs, que nous conte peu le film. En effet, ce n’est pas pour une histoire adultérine, ni même d’expansion guerrière qui est à l’origine de ce drame. La cité grecque de Troie, pratiquait la piraterie sur toutes les mers de la méditerranée, pillant et tuant tous les navires marchants et de pèlerinages, mettant toutes les cités dans une colère monstre voulant en finir définitivement. Pour autant, la trame telle qu’elle nous est contée est tellement passionnante, avec une musique envoutante, des scènes de batailles rangées, des décors et des protagonistes que l’éternité n’effacera jamais qui nous prennent aux tripes du début à la fin avec des envolées lyriques, des combats d’anthologies sur une mise en scène excellente. Il y a de tout, l'amour et la haine, la solidarité et la trahison, la jalousie et l'admiration. Tout en connaissant le dénouement, j’ai été pris à chaque fois par les relations entre les héros bons ou méchants, tellement imprimés dans nos subciscients. Le coffret offre deux versions, cinéma et une version longue que je n’ai pas du tout aimé. Si de nombreuses scènes rajoutées apportent des informations importantes et sont intéressantes, l’histoire en est assez fondamentalement changée dans un autre esprit et pas spécialement en bien que je déteste. De fait, je préfère la version ciné, même si de nombreuses scènes rajoutées dans l’autre version auraient méritées dans la version cinéma.
Avec aussi un casting si riche, tel que Brad Pitt (Le stratège) magnifique d’émotion, un Eric Bana (Hanna) superbe, face à un terrible Orlando Bloom est parfait pour le sale personnage qu’il interprète. C’est à cette occasion que je suis tombé amoureux de Rose Byrne (The goddess of 1967) qui dégage dans son rôle toute les facettes des sentiments. La trop belle Diane Kruger (Les âmes vagabondes) est juste une merveille. Evidemment, Brian Cox (Coriolanus) avec son charisme s’imposait pour un tel monument. Suive un telle pléiade que s’en est indécent du plaisir qu’ils nous apportent. Sean Bean (Blanche Neige) et Garrett Hedlund (Sur la route), l’excellentissime Peter O'Toole ou Julie Christie (Surveillance) comme Brendan Gleeson (Sécurité rapprochée) ou encore Saffron Burrows parmis tant d’autres…
« S'ils racontent un jour mon histoire, laissez-les dire que j'ai marché aux côtés de géants. Les hommes se lèvent et tombent comme le blé d'hiver, mais leurs noms ne meurent jamais. Laissez-les dire que j'ai vécu à l'époque d'Hector, dresseur de chevaux. Laissez-les dire que j'ai vécu à l'époque d'Achille. »