Gentille petite comédie, certes un peu nunuche, mais qui m’a bien fait rigoler quand même. L’histoire d’un jeune couple d’amis qui va se trouver dans la tourmente amoureuse, quant le mari de l’un couche avec la femme de l’autre. Vaudeville classique, surtout quant les trompés trompent ceux qui les trompent qans sans qui trompe qui pour se tromper ensuite avec son partenaire régulier à leur tour. Se rajoutent, les copains barges, la copine lesbienne soupçonnée d’être la maitresse d’une des jeunes femmes, et des chassés croisés fictifs ou réels… Raconté comme ça, donnerait plutôt envie de fuir, et pourtant, la légèreté de ton, les dialogues caustiques et le ridicule des personnages et des situations donnent au finale une bonne tranche de rigolade. Quelques longueurs et baisses de régime sont heureusement compensées par des scènes de chants et de danses qui agrémentent la trame avec bonhommie. Les filles sont magnifiques, et leurs dénuements rend dingue tant elles sont canons. A l’inverse, les mecs ne sont pas trop top pour des si belles pépées. Emilio Martinez Lazaro (Les 13 roses) nous trimballe aux grés de ses délires, par sa mise en scène et ses images soignées, avec bonheur et délices. J’ai beaucoup aimé le ton et les répliques qui fusent avec efficacité et la tendresse qui en ressort. Un bon petit divertissement qui n’en demande pas plus.
Ernesto Alterio (Enfance clandestine) est très drôle, face à la trop belle Paz Vega (Dis-moi oui) que j’adore, bourrée de charme et de talent. Guillermo Toledo (Les amants passagers) en barge dépassé par les événements est tordant, avec la magnifique Natalia Verbeke (Les femmes du 6e étage) qui dégage une grande force d’émotion avec conviction. Alberto San Juan (Malveillance) est mortel drôle, quant la jolie Leticia Dolera ([REC]³ Génesis) et Nathalie Poza sont marquantes. Maria Esteve, Ramon Barea, et Secun de la Rosa complètent une troupe variée et délirante.